Najah Naffah est un ingénieur français spécialiste des réseaux d’ordinateurs et de systèmes bureautique. Il exerce actuellement[Quand ?] des missions de recherche et conseil sur les déploiements des nouvelles technologies (cloud, IA, blockchain), dans divers secteurs d’activités

Biographie modifier

Après des études d'ingénieur civil au Liban[1], complété par une formation aux télécommunications à Télécom ParisTech, appelée à l'époque ENST Ecole Nationale Supérieur des Télécommunications, Najah Naffah a commencé sa carrière à l’INRIA, en préparant un doctorat d’ingénieur, sous la direction d'Hubert Zimmermann, en tant que chercheur sur les réseaux d’ordinateurs, en particulier le projet Cyclades (réseau). Sous l'autorité de Louis Pouzin, y a développé le "Terminal-Paquet", inspiré du terminal intelligent d’IBM 3270, pour gérer tous les protocoles de réseau (HDLC, Transport, Session et Présentation intégrant la notion de Terminal Virtuel), une démarche permettant de compléter les points faibles de l'ARPANET américain, par une interaction directe entre les ordinateurs hôtes et les terminaux, sans passer par des concentrateurs (c’est d’ailleurs, ce que l’on trouve aujourd’hui dans tous les smartphones, et qui était inimaginable à l’époque). Ces interactions se font sur la base de circuits de datagramme de Cyclades (réseau)[2]. Ses développeurs, pouvant voir les séquences de caractères passant sur la ligne, qui leur permettaient de détecter beaucoup plus facilement les problèmes de protocole[3]. Ainsi, il prouve qu'un terminal simple mais aménagé peut gérer tous les différents protocoles[4], et jouer un rôle clef dans la distribution de l’intelligence au niveau de la périphérie (connue aujourd’hui sous l’appellation Edge Computing), cette invention ouvre la voie au concept de routeur. Elle a été implantée par la suite dans les PC et les stations de travail ainsi que les Smartphones et Tablettes.

Le concept de datagramme se heurte cependant rapidement à de nombreux intérêts industriels, et se fait ainsi beaucoup d'ennemis, en particulier les PTT françaises[5]. Dans le prolongement du projet Cyclades, l'INRIA lui confie ensuite les systèmes de bureautique avancée, regroupés au sein du projet Kayak, précurseur du poste de travail (le Buroviseur)[6], sous forme de PC desktop, avec interactions graphiques et la première souris utilisée en Europe[6]. Le Buroviseur (voir figure ci-dessous et lien https://www.facebook.com/Projet.Kayak.INRIA/) était équipé de reconnaissance vocale (limitée à quelques centaines de mots et une synthèse vocale, ainsi que de carte de composition téléphonique à partir d’un bottin et agenda, et de carte de réseau local et réseau X.25). Sur le plan logiciel, il intégrait un éditeur multimédia texte, et graphique, et un tableur (réf -document Kayak). Ce poste représentait à l’époque la plus grande intégration de fonctions intelligentes basées sur les techniques interdisciplinaires de génie logiciel, de systèmes distribuées, de réseaux locaux, d’impression, d’ergonomie et d’intelligence artificielle. Il rejoint ensuite en 1984 le groupe Bull, comme responsable des applications bureautiques, où il est chargé de proposer des évolutions aux logiciels de la société américaine Conversion Technologies[7], achetée par Bull et spécialisée sur ce marché. Il développe et lance alors des produits de Gestion électronique des documents (ImageWorks), Workflow (FlowPath) et multimédia.

Approché en 1994[8] par Wang pour partir aux Etats-Unis, il décline la proposition et dirige à partir de 1996[8] la filiale européenne du groupe Sabre, filiale d'American Airlines, et lance des produits d’optimisation des revenus pour voyagiste[9].

Il devient ensuite vice-président pour l’Europe des services d'outsourcing d'Electronic Data Systems, leader mondial du secteur, chez qui il passe sept ans. En 2010, il crée la société de conseil Naffah Consulting et rejoint ensuite la société Prologue Software en tant que directeur général, puis en tant que Responsable de la Stratégie, Innovation et Alliance. Dans le cadre de cette mission, il prépare des nouveaux projets innovateurs, permettant au Groupe Prologue ainsi que ses filiales en Espagne et en Amérique de lancer de nouveaux produits dans le Cloud, la Blockchain et l’Intelligence Artificielle. En plus, il a aidé au lancement du comité BDIA dans SYSTEMATIC Paris Région  et intervient dans le cadre de l’Open Cloud Foundation pour la promotion de l’interopérabilité entre les clouds..

Najah Naffah a été fait chevalier de l'ordre national du mérite en 1984[10]. Il a reçu la même année le prix européen de la recherche[réf. nécessaire].

Références modifier

  1. Interview du 2 April 2012, par Andrew L. Russell [1]
  2. Interview du 2 April 2012, par Andrew L. Russell, page 3 [2]
  3. "Du datagramme à la gouvernance de l’Internet" Entretien avec Louis Pouzin par Claudia Marinica et Marc Shapiro, dans le Bulletin de la société informatique de France – numéro du 6 juillet 2015, page 21 [3]
  4. Interview du 2 April 2012, par Andrew L. Russell, page 4 [4]
  5. "Open Standards and the Digital Ag", par Andrew L. Russell, page 192 [5]
  6. a et b Interview du 2 April 2012, par Andrew L. Russell, page 5 [6]
  7. Interview du 2 April 2012, par Andrew L. Russell, page 10 [7]
  8. a et b Interview du 2 April 2012, par Andrew L. Russell, page 11 [8]
  9. "Comment bien choisir son nuage et éviter des averses de problèmes ?", dans Les Échos du 05/11/2014e
  10. "How the Web was Born: The Story of the World Wide Web", par James Gillies,R. Cailliau, page 180 [9]