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NGC 6905

nébuleuse planétaire

NGC 6905, aussi appelée la nébuleuse de l'Éclair bleue[7], est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Dauphin. NGC 6905 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1784[1].

NGC 6905
Image illustrative de l’article NGC 6905
La nébuleuse planétaire NGC 6905 par le relevé Pan-STARRS.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Dauphin[1]
Ascension droite (α) 20h 22m 22,99s[2]
Déclinaison (δ) 20° 06′ 16,3″ [2]
Magnitude apparente (V) 11,1[3],[4]
11,9 dans la Bande B [3],[4]
Dimensions apparentes (V) 1,2′[3]

Localisation dans la constellation : Dauphin

(Voir situation dans la constellation : Dauphin)
Astrométrie
Vitesse radiale −4,3 ± 2,0[5],[6] km/s
Distance 2709 +222
−191 pc[5],[a]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse planétaire
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 3,09 +0,25
−0,23 al[b]
Magnitude absolue -1,06+0,16
−0,17 [c]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[1]
Date [1]
Désignation(s) PK 61-9.1
CS=13.5 [3]
HD 193949
IRAS 20201+1956
TIC 402913811
WEB 18141 [5]
PN G061.4-09.5
NVSS J202222+200617
2MASS J20222298+2006163 [2]
Liste des nébuleuses planétaires
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Observation modifier

Avec une magnitude visuelle apparente de 11,1, on doit utiliser un télescope dont l'ouverture est d'au moins 150 mm pour l'observer[4].

 
Emplacement de NGC 6905 dans la constellation du Dauphin.
 
Position de NGC 6905 par rapport à deux étoiles (Sualocin et Gamma Sagittae).

La nébuleuse planétaire est assez éloignée de toute étoile brillante. Elle est située à environ 5,8 degrés au nord-ouest de l'étoile Sualocin, l'étoile alpha du Dauphin, et à 5,5 degrés de Gamma Sagittae, l'étoile la plus brillante de la constellation de la Flèche.

Caractéristiques modifier

Distance, taille et vitesse modifier

Le logiciel en ligne Aladin Lite permet de consulter les données astronomiques de plusieurs catalogues, dont le « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8]. Selon Gaia EDR3, la parallaxe de NGC 6905 serait égale à 0,369 1 ± 0,028 0 mas, ce qui correspond des valeurs de la distance comprises entre environ 2 518 pc (∼8 210 al) et environ 2 932 pc (∼9 560 al) (2709+222
−191 pc). Cependant, pour obtenir cette information il faut utiliser NGC 6905 pour cible et non la désignation Gaia DR3 1816547660416810880 (également reproduite sur Simbad), endroit où il n'y a aucun objet céleste. Toujours selon Aladin, la magnitude de l'étoile centrale est de 14,596 6 ± 0,003 3.

La taille apparente de la nébuleuse est de 1,2 minutes d'arc, ce qui, compte tenu de la distance et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 3,09 +0,25
−0,23 al.

Deux valeurs identiques de la vitesses sont aussi indiquées sur Simbad : −4,3 ± 2,0 km/s[5],[6].

Sa structure et son étoile centrale modifier

 
Image captée par le Très Grand Télescope à l'Observatoire du Cerro Paranal.

NGC 6905 possède une coque interne dont les dimensions angulaires sont d'environ 47" × 34" avec des extensions à peu près conique se terminant par des anses. L'une des plus intenses raies émissions OVI de l'oxygène parmi les nébuleuses planétaires provient du noyau de NGC 6905[9]. On a aussi détecté une émission OVIII dans cette nébuleuse[10]. L'émission NII est particulièrement forte dans les anses[9]. La masse totale de gaz est estimée entre 0,31   et 0,47  [11].

Le type spectral de l'étoile centrale est WO2, ce qui signifie que son spectre est similaire à celui des étoiles Wolf-Rayet et qu'elle est riche en oxygène[11]. Sa température de surface est de l'ordre de 150 000 K[12],[13]. Son spectre présente aussi des signes d'émission du néon[11]. La masse de cette étoile est maintenant de 0,60   et avant qu'elle ne donne naissance à la nébuleuse planétaire sa masse était d'environ 1,07  [11]. Les données recueillies par le satellite Gaia suggèrent que cette étoile fait peut-être partie d'un système binaire[14].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. ↑ Cette valeur vient du programme Aladin Lite, avec comme cible NGC 6905. Cependant, l'identification Gaia DR3 1816547660416810880 est une erreur, car cela ne correspond pas à NGC 6905. Les données sous cette identification corresponde cependant à celle que l'on retrouve sur Simbad.
  2. ↑ dimension = (2709 +222
    −191     pc) x (3,2616 al/pc) x ((1,2/60)°) x (3,1416/180) = 3,09 +0,25
    −0,23     al.
  3. ↑ La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente (11,1) et D la distance en parsec (2709 +222
    −191     pc).

Références modifier

  1. ↑ a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6900 - 6949 » (consulté le ).
  2. ↑ a b et c (en) « Results for object NGC 6905 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. ↑ a b c et d « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6900 à 6999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  4. ↑ a b et c (en) « NGC 6905 - Planetary Nebula in Aquila », The Sky Live (consulté le )
  5. ↑ a b c et d (en) « NGC 6905 -- Planetary Nebula éditeur=Simbad » (consulté le )
  6. ↑ a et b M. Duflot, P. Figon et N. Meyssonnier, « Vitesses radiales. Catalogue WEB: Wilson Evans Batten. Subtittle: Radial velocities: The Wilson-Evans-Batten catalogue », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 114,‎ , p. 269 (Bibcode 1995A&AS..114..269D, lire en ligne [PDF])
  7. ↑ « NGC 6905, la nébuleuse de l'éclair bleu. » (consulté le )
  8. ↑ (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  9. ↑ a et b L. Cuesta, J. P. Phillips et A. Mampaso, « Spectroscopy and shock modelling of the unusual bipolar outflow NGC 6905 », Astronomy and Astrophysics, vol. 267,‎ , p. 199-212 (Bibcode 1993A&A...267..199C, lire en ligne [PDF])
  10. ↑ Walter A. Feibelman, « The IUE Spectrum of the Planetary Nebula NGC 6905 », The Astrophysical Journal, vol. 472, no 1,‎ , p. 294-307 (DOI 10.1086/178064, lire en ligne [PDF])
  11. ↑ a b c et d V M A Gómez-González, G Rubio, J A Toalá, M A Guerrero, L Sabin et H Todt, « Planetary nebulae with Wolf–Rayet-type central stars – III. A detailed view of NGC 6905 and its central star », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 509, no 1,‎ , p. 974-989 (DOI 10.1093/mnras/stab3042, lire en ligne [PDF])
  12. ↑ Graziela R. Keller, James E. Herald, Luciana Bianchi, Maciel Walter J. et Ralph C. Bohlin, « A new grid of synthetic spectra for the analysis of [WC]-type central stars of planetary nebulae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 418, no 2,‎ , p. 705-728 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2011.19085.x, Bibcode 2011MNRAS.418..705K, lire en ligne [PDF])
  13. ↑ Graziela R. Keller, Luciana Bianchi et Walter J. Maciel, « UV spectral analysis of very hot H-deficient [WCE]-type central stars of planetary nebulae: NGC 2867, NGC 5189, NGC 6905, Pb 6 and Sand 3 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 442, no 2,‎ , p. 1379-1395 (DOI 10.1093/mnras/stu878, Bibcode 2014MNRAS.442.1379K, lire en ligne [PDF])
  14. ↑ N. Chornay, N. A. Walton, D. Jones, H. M. J. Boffin, M. Rejkuba et R. Wesson, « Towards a more complete sample of binary central stars of planetary nebulae with Gaia », Astronomy & Astrophysics, vol. 648, no A95,‎ , p. 9 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202140288, lire en ligne [html])

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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