NGC 6557 est une galaxie lenticulaire située dans la constellation de l'Octant. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 5 521 ± 45 km/s[1], ce qui correspond à une distance de Hubble de 81,4 ± 5,7 Mpc (∼265 millions d'al)[1]. NGC 6557 a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en qui l'a décrite comme une petite galaxie, faiblement lumineuse, de forme ronde et dotée d'un cœur lumineux[3].

NGC 6557
Image illustrative de l’article NGC 6557
Image de NGC 6557 réalisée à partir de plusieurs images du télescope spatial Hubble dans la bande F606W avec la caméra Advanced Camera for Survey (ACS) et la caméra Wide Field Camera 3.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Octant
Ascension droite (α) 18h 21m 24,88s[1]
Déclinaison (δ) −76° 34′ 58,69″ [1]
Magnitude apparente (V) 12,9[2]
13,9 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,51 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 1,6 × 1,1[2]
Décalage vers le rouge 0,018356 ± 0,000150[1]
Angle de position 80°[2]

Localisation dans la constellation : Octant

(Voir situation dans la constellation : Octant)
Astrométrie
Vitesse radiale 5 503 ± 45 km/s [1]
Distance 81,44 ± 5,74 Mpc (∼266 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie lenticulaire
Type de galaxie SA(r)0^0^[1] S0[3],[2] SO/R[4]
Dimensions environ 30,16 kpc (∼98 400 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) John Herschel[3]
Date [3]
Désignation(s) PGC 61770
ESO 45-1
AM 1814-763
CGCG 113-22[2]
Liste des galaxies lenticulaires

À ce jour, quatre mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 55,700 ± 5,475 Mpc (∼182 millions d'al)[5], ce qui est nettement à l'extérieur des valeurs de la distance de Hubble. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie et qu'en conséquence le diamètre de NGC 6557 pourrait être d'environ 44,1 kpc (∼144 000 al) si on utilisait la distance de Hubble pour le calculer.

NGC 6328 est une radiogalaxie à spectre continu (Flat-Spectrum Radio Source)[1].

Histoire modifier

Après sa découverte en 1835, elle a été observée plusieurs fois dans les années 1970 par des astronomes grâce au radiotélescope de l'observatoire de Parkes[6]. Sa puissante source radio a été reliée à la galaxie découverte par Herschel qu'en par des astronomes de l'observatoire de Parkes[7].

Elle a été carrément confondue avec une nébuleuse planétaire du bulbe galactique par Albert Zijlstra qu'il a cataloguée comme une vieille nébuleuse planétaire dans son papier publié en intitulé « A radio study of planetary nebulae »[8]. Sa nature de radiogalaxie a finalement été identifiée en par le cosmologiste et astronome John A. Peacock (en) et l'astronome Philip D. Nicholson, lorsqu'ils étudiaient les radiogalaxies pour comprendre leur comportement dans des amas de galaxies à des échelles d'environ 1 Mpc (∼3,26 millions d'al)[9]. La même année, des scientifiques ont mis en évidence le fait que le noyau galactique de NGC 6557 abrite un trou noir supermassif en phase de croissance et ils ont émis l'hypothèse que cette galaxie abrite un quasar[10].

Morphologie modifier

NGC 6557 est une galaxie lenticulaire de type morphologique SA(r)0[11],[1]. Ce type morphologique décrit une galaxie en transition entre une phase de galaxie spirale et celui d'une galaxie lenticulaire, et possédant un disque galactique. Ce disque est largement composé de bandes de poussière (en), bien visible sur les images du télescope spatial Hubble. Ces bandes entourent la galaxie sous la forme d'un grand disque[11]. Elle a une taille très similaire à celle de la Voie lactée, puisque les estimations de sa taille montrent que la galaxie mesure environ 31,81 kpc (∼104 000 al) de diamètre. De plus, elle est marquée par une forte luminosité infrarouge, puisque sa magnitude absolue dans le proche infrarouge est de −24,26 ± 0,32[1] et que sa magnitude dans l'infrarouge lointain est −27,54 ± 0,32[réf. souhaitée], ce qui peut être expliqué par la forte présence de poussière dans la galaxie[12].

Deux études suggèrent que NGC 6557, en raison de son mouvement propre et de sa vitesse radiale anormalement élevée, pourrait se situer dans l'attraction gravitationnelle du Grand Attracteur[13],[14].

Groupe de galaxies modifier

NGC 6557 fait partie d'un groupe de galaxies nommé NOGG H 888, qui contient 2MASX J18210765-7641418, 2MASX J18192401-7636180, 6dFGS gJ182256.4-764130 et ESO 045-003[15],[16]. Ce groupe se situe à un décalage vers le rouge moyen de ~0.017, soit une distance de ~200 millions d'années-lumière[17], et il se déplace vers la direction du Grand Attracteur[14] à une vitesse radiale de ~5 255 km/s[17]. Ce groupe de galaxies est connu depuis 1982 et NGC 6557 était premièrement connue, en tant que membre de l'amas, sous la désignation de ESO 181412-7636.3[18], qui est devenue ESO 045-001 depuis[19].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Diamètre dans la bande RC3 D_0 (blue).

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l (en) « Results for object NGC 6557 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6500 à 6599 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a b c et d (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6557 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 6557 sur HyperLeda » (consulté le )
  5. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 6557 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  6. E. Bajaja, « Optical identification of radio sources at declinations below -45 . », The Astronomical Journal, vol. 75,‎ , p. 667–671 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/111006, lire en ligne, consulté le )
  7. C. Anguita, L. E. Campusano, C. Torres et M. Pedreros, « Identification of radio sources in the south polar cap. », The Astronomical Journal, vol. 84,‎ , p. 718–724 (ISSN 0004-6256, DOI 10.1086/112472, lire en ligne, consulté le )
  8. A. A. Zijlstra, « A radio study of planetary nebulae. », Astronomy and Astrophysics, vol. 234,‎ , p. 387 (ISSN 0004-6361, lire en ligne, consulté le )
  9. J. A. Peacock et D. Nicholson, « The large-scale clustering of radio galaxies. », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 253,‎ , p. 307–319 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/253.2.307, lire en ligne, consulté le )
  10. G. L. White, J. D. Bunton, M. W. B. Anderson et M. J. Batty, « Radio positions and optical identifications for a sample of southern flat-spectrum radio sources - II. », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 248,‎ , p. 398 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1093/mnras/248.3.398, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b F. Bertola, M. Vietri et W. W. Zeilinger, « Triaxiality in Disk Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 374,‎ , p. L13 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/186060, lire en ligne, consulté le )
  12. F. Galliano, M. Galametz et A. P. Jones, « The Interstellar dust properties of nearby galaxies », Annual Review of Astronomy and Astrophysics, vol. 56, no 1,‎ , p. 673–713 (ISSN 0066-4146 et 1545-4282, DOI 10.1146/annurev-astro-081817-051900, lire en ligne, consulté le )
  13. Alan Dressler, S. M. Faber et David Burstein, « New Velocity Dispersions and Photometry for E and S0 Galaxies in the Great Attractor », The Astrophysical Journal, vol. 368,‎ , p. 54 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1086/169669, lire en ligne, consulté le )
  14. a et b D. J. Radburn-Smith, J. R. Lucey, P. A. Woudt et R. C. Kraan-Korteweg, « Structures in the Great Attractor region. », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 369,‎ , p. 1131–1142 (ISSN 0035-8711, DOI 10.1111/j.1365-2966.2006.10347.x, lire en ligne, consulté le )
  15. E. Tempel, R. Kipper, A. Tamm et M. Gramann, « Friends-of-friends galaxy group finder with membership refinement. Application to the local Universe », Astronomy and Astrophysics, vol. 588,‎ , A14 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/201527755, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Elmo Tempel, Maarja Kruuse, Rain Kipper et Taavi Tuvikene, « Bayesian group finder based on marked point processes - Method and feasibility study using the 2MRS data set », Astronomy & Astrophysics, vol. 618,‎ , A81 (ISSN 0004-6361 et 1432-0746, DOI 10.1051/0004-6361/201833217, lire en ligne, consulté le )
  17. a et b (en) Giuliano Giuricin, Christian Marinoni, Lorenzo Ceriani et Armando Pisani, « Nearby Optical Galaxies: Selection of the Sample and Identification of Groups », The Astrophysical Journal, vol. 543, no 1,‎ , p. 178–194 (ISSN 0004-637X et 1538-4357, DOI 10.1086/317070, lire en ligne, consulté le )
  18. A. Lauberts, ESO/Uppsala survey of the ESO(B) atlas, (lire en ligne)
  19. « ESOUPPSALA - ESO-Uppsala ESO(B) Survey », sur heasarc.gsfc.nasa.gov (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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