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NGC 6072

NGC 6072 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Scorpion. Elle a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1837.

NGC 6072
Image illustrative de l’article NGC 6072
La nébuleuse planétaire NGC 6072.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Scorpion[1]
Ascension droite (α) 16h 12m 58,2s[2]
Déclinaison (δ) −36° 13′ 48″ [2]
Magnitude apparente (V) 11,7
14,1 dans la Bande B[3],[4]
Dimensions apparentes (V) 1,6′ [3]

Localisation dans la constellation : Scorpion

(Voir situation dans la constellation : Scorpion)
Astrométrie
Vitesse radiale ? km/s
Distance 921 +207
−143 pc[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse planétaire
Galaxie hôte Voie lactée
Dimensions 1,40 +0,22
−0,31 al[a]
Magnitude absolue +1,88+0,37
−0,44 [b]
Âge 23 000 a [6]
Découverte
Découvreur(s) John Herschel[1]
Date [1]
Désignation(s) PK 342+10.1
ESO 389-PN15
AM 1609-360
CS=17.5 [3]
IRAS 16097-3606
Gaia DR3 6022549519257057280 [7]
NVSS J161258-361346 [2]
Liste des nébuleuses planétaires
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Observation modifier

Avec une magnitude visuelle de 11,7, on ne peut pas observer cette nébuleuse avec des jumelles. Il faut utiliser un télescope dont l'ouverture est d'au moins 200 mm[4].

 
Emplacement de NGC 6072 dans la constellation du Scorpion.
 
Position de NGC 6072 par rapport à deux étoiles.

La nébuleuse NGC 6072 est dans la constellation du Scorpion, mais très près de la frontière de la constellation du Loup. Aussi les deux étoiles les plus brillantes à proximité sont dans cette dernière constellation, Theta Lupi (en) à environ 1,4° au sud-ouest et Eta Lupi à environ 3,3° aussi au sud-est de la nébuleuse.

Caractéristiques modifier

Distance taille et vitesse modifier

Le logiciel en ligne Aladin Lite permet de consulter les données astronomiques de plusieurs catalogues, dont le « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8]. Pour NGC 6072, Gaia EDR3, la parallaxe de NGC 6072 est égale à 1,086 3 ± 0,199 5 mas[5], ce qui correspond à une distance de 921 +207
−143 pc.

Dans le domaine du visible, cette nébuleuse apparaît elliptique et, dans sa dimension la plus grande, elle mesure 1,6′[3]. Compte tenu de la distance et grâce à un calcul simple, cela équivaut à une taille réelle de {{1,40 +0,22
−0,31|al}}. Cependant, dans le domaine de l'infrarouge cette nébuleuse est un peu plus vaste, avec des dimension de 120′ × 70′[9], ce qui correspond à une taille réelle de 1,75 al × 1,0 al.

On ne connait pas la vitesse de cette nébuleuse[7].

Struture modifier

 
La nébuleuse planétaire NGC 6072 imagée dans le domaine des infrarouges par le télescope spatial Spitzer.

NGC 6072 a l'apparence d'un anneau elliptique dans la direction nord-sud avec de faible extension est-ouest[9]. Cet anneau est la source d'une forte émission du CO et sa vitesse d'expansion est d'environ 15 km/s[10]. La masse de la nébuleuse déduite des observations du CO serait de 0,22  [10]. Une analyse détaillée dans l'infrarouge à l'aide du télescope spatial Spitzer a révélé la présence de trois paires de lobes bipolaires de part et d'autre d'un disque équatorial[11].

Étoile centrale modifier

Selon Freeman et ses collègues, la température de l'étoile centrale avoisine les 140 kK. Le rayon et l'âge de la nébuleuse sont respectivement d'environ 0,23 pc et de 23 000 ans. La morphologie de la nébuleuse est multipolaire[6].

Selon un article plus récent (), la magnitude visuelle de l'étoile centrale est égale à 18,47 et sa masse est estimée à 2,409  . Sa température de surface atteint les 141 kK ( ) et sa luminosité est égale à 204   ( ). Le rayon de la nébuleuse est estimé à 0,178 pc et son âge est de 3 940 ans[12].

Selon Mata et al. (), la température de l'étoile centrale est égale 140 000 K[9]. Selon Gathier et Pottasch (), la magnitude dans le bleu de cette étoile serait de 19,2[13].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. ↑ dimension = (921 +207
    −143     pc) x (3,2616 al/pc) x ((0,4/60)°) x (3,1416/180) = 1,40 +0,22
    −0,31     al.
  2. ↑ La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec.

Références modifier

  1. ↑ a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6050-6099 » (consulté le ).
  2. ↑ a b et c (en) « Results for object NGC 6072 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. ↑ a b c et d « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6000 à 6099 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  4. ↑ a et b (en) « NGC 6072 - Planetary Nebula in Hercules », The Sky Live (consulté le )
  5. ↑ a et b (en) « NGC 6072 », Aladin Lite, Centre de données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
  6. ↑ a et b M. Freeman, R. Montez Jr., J. H. Kastner et et al., « THE CHANDRA PLANETARY NEBULA SURVEY (ChanPlaNS). II. X-RAY EMISSION FROM COMPACT PLANETARY NEBULAE », The Astrophysical Journal, vol. 794, no 2,‎ , p. 13 pages (DOI 10.1088/0004-637X/794/2/99, lire en ligne [html])
  7. ↑ a et b (en) « NGC 6072 -- Planetary Nebula éditeur=Simbad » (consulté le )
  8. ↑ (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
  9. ↑ a b et c H. Mata, G. Ramos-Larios, M. A. Guerrero, A. Nigoche-Netro, J. A. Toalá, X. Fang, G. Rubio, S. N. Kemp, S. G. Navarro et L. J. Corral, « Spitzer mid-infrared spectroscopic observations of planetary nebulae », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 459, no 1,‎ , p. 841-853 (DOI 10.1093/mnras/stw646, lire en ligne [html])
  10. ↑ a et b P. Cox, P. J. Huggins, R. Bachiller et T. Forveille, « CO in the southern planetary nebulae NGC 6072, NGC 6563, and IC 4406. », Astronomy and Astrophysics, vol. 250,‎ , p. 533 (Bibcode 1991A&A...250..533C, lire en ligne [PDF])
  11. ↑ Sun Kwok, Sze-Ning Chong, Chih-Hao Hsia, Yong Zhang et Nico Koning, « DISCOVERY OF A MULTIPOLAR STRUCTURE WITH AN EQUATORIAL DISK IN NGC 6072 », The Astrophysical Journal, vol. 708, no 1,‎ , p. 93-100 (DOI 10.1088/0004-637X/708/1/93, lire en ligne [PDF])
  12. ↑ I. González-Santamaría, M. Manteiga, A. Manchado, A. Ulla, C. Dafonte et P. López Varela, « Planetary nebulae in Gaia EDR3: Central star identification, properties, and binarity », Astronomy & Astrophysics, vol. 656, no A51,‎ , p. 21 pages (DOI 10.1051/0004-6361/202141916, Bibcode 2021A&A...656A..51G, lire en ligne [PDF])
  13. ↑ R. Gathier et S. R. Pottasch, « Magnitudes of central stars of planetary nebulae », Astronomy and Astrophysic, vol. 197,‎ , p. 266-270 (Bibcode 1988A&A...197..266G, lire en ligne [PDF])

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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