NCSM Cowichan (J146)


NCSM Cowichan
Type Dragueur de mines
Classe Bangor
Histoire
A servi dans  Marine royale canadienne
Constructeur North Vancouver Ship Repairs Limited
Chantier naval North Vancouver - Colombie-Britannique, Canada
Commandé
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Démoli en 1950
Équipage
Équipage 83 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 54,9 m
Maître-bau 8,7 m
Tirant d'eau 2,51 m
Déplacement 667 t
Propulsion 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty - 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente - 2 arbres d'hélices
Puissance 2 400 ch (1 790 kW)
Vitesse 16 nœuds (29,6 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 x canon de 12 livres QF (76,2 mm)
2 x canons Oerlikon de 20 mm
40 charges de profondeur en tant qu'escorte
Carrière
Pavillon Canada
Indicatif J146

Le NCSM Cowichan (pennant number J146) (ou en anglais HMCS Cowichan) est un dragueur de mines de la Classe Bangor lancé pour la Royal Canadian Navy (RCN) et qui a servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Conception modifier

Le Cowichan est commandé dans le cadre du programme de la classe Bangor de 1939-40 le 23 février 1940 pour le chantier naval de North Vancouver Ship Repairs Limited de North Vancouver en Colombie-Britannique au Canada. La pose de la quille est effectuée le 24 avril 1940, le Cowichan est lancé le 8 septembre 1940 et mis en service le 7 avril 1941.

La classe Bangor doit initialement être un modèle réduit de dragueur de mines de la classe Halcyon au service de la Royal Navy[1],[2]. La propulsion de ces navires est assurée par 3 types de motorisation: moteur diesel, moteur à vapeur à pistons et turbine à vapeur. Cependant, en raison de la difficulté à se procurer des moteurs diesel, la version diesel a été réalisée en petit nombre[2].

Les dragueurs de mines de classe Bangor version canadienne déplacent 683 tonnes en charge normale . Afin de pouvoir loger les chaufferies, ce navire possède des dimensions plus grandes que les premières versions à moteur diesel avec une longueur totale de 54,9 mètres, une largeur de 8,7 mètres et un tirant d'eau de 2,51 mètres. Ce navire est propulsé par 2 moteurs alternatifs verticaux à triple détente alimentés par 2 chaudières à tubes d'eau à 3 tambours Admiralty et entraînant deux arbres d'hélices. Le moteur développe une puissance de 2 400 chevaux-vapeur (1 790 kW) et atteint une vitesse maximale de 16 nœuds (30 km/h).

Leur manque de taille donne aux navires de cette classe de faibles capacités de manœuvre en mer, qui seraient même pires que celles des corvettes de la classe Flower. Les versions à moteur diesel sont considérées comme ayant de moins bonnes caractéristiques de maniabilité que les variantes à moteur alternatif à faible vitesse. Leur faible tirant d'eau les rend instables et leurs coques courtes ont tendance à enfourner la proue lorsqu'ils sont utilisés en mer de face.

Les navires de la classe Bangor sont également considérés comme exiguës pour les membres d'équipage, entassant 6 officiers et 77 matelots dans un navire initialement prévu pour un total de 40.

Histoire modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

Le Cowichan est mis en service dans la Marine royale du Canada le 7 avril 1941 à Vancouver, en Colombie-Britannique[3] et est transféré sur la côte Est, où il arrive en septembre 1941. Il patrouille aux Bermudes et, à son retour, il est affecté à la Halifax Local Defence Force (Force de défense locale de Halifax) pour des patrouilles locales et des missions de dragage de mines. En janvier 1942, il est transféré à la Newfoundland Force (Force de Terre-Neuve)[3]. Le Cowichan est affecté au groupe d'escorte 4.1.17 aux côtés du destroyer Assiniboine, des corvettes Kenogami et Sorel, et des Aconit et Alysse des Forces navales françaises libres. Du 29 décembre 1941 au 11 janvier, le groupe 4.1.17 escorte le convoi SC 62, le remettant au groupe d'escorte britannique B7. Du 17 janvier au 28 janvier, le groupe escorte le convoi ONS 56. Du 6 au 15 février, le groupe escort' le convoi SC 68[4]. En septembre, le navire reçoit l'ordre de rejoindre la Western Local Escort Force (WLEF) (Force d'escorte local de l'Ouest), le commandement chargé d'escorter les convois le long des côtes du Canada et vers les États-Unis[3]. Au début de 1942, les principaux ventilateurs du navire sont sabotés lors de réparations à Saint-Jean de Terre-Neuve. L'enquête qui en résulte est défectueuse et est close sans bruit. C'est l'une des premières tentatives de sabotage d'équipage enregistrées dans l'histoire de la Marine royale du Canada[5].

En janvier 1943, le Cowichan est affecté à un groupe d'escorte de la WLEF 24.18.7 avec le destroyer Annapoliset les corvettes Dunvegan and Fennel[6].

En juin 1943, la WLEF divise ses escortes en nouveaux groupes, le Cowichan fait partie du groupe d'escorte W-6. Il reste avec le groupe jusqu'en février 1944. Ce mois-là, il se rend au Royaume-Uni en tant qu'une des escortes canadiennes affectées à la composante navale de l'invasion de la Normandie. Il arriva en mars et est affecté à la 31e flottille de dragage de mines, entièrement canadienne[3],[7]. Immédiatement avant les débarquements du jour J du 6 juin 1944, la 31e flottille de dragage de mines est chargée du déminage dans le secteur américain[8]. Le 5 juin, la 31e flottille de dragage de mines arrive au large de la pointe de Barfleur et commence ses activités de dragage de mines à 19 heures. N'ayant pas été attaqué par les positions allemandes sur la côte, les dragueurs de mines terminent leur travail à 5h15 le 6 juin[9].

Le Cowichan reste dans les eaux britanniques jusqu'à son retour au Canada en février 1945. Il subit un carénage qui le maintient hors de combat jusqu'en juin, date à laquelle il retourne au Royaume-Uni. Il rentre pour la dernière fois au pays en septembre 1945 et est désarmé le 9 octobre 1945 et placé en réserve à Shelburne[3].

Service commercial modifier

Après la guerre, le Cowichan est vendu en 1946 à un acheteur de New York qui le convertie à des fins commerciales[3],[10]. Acquit par la Cia Naviera Icaria SA, il conserve son nom mais est enregistré au Panama. En 1948, le navire est vendu à C. Moraitis. Le Cowichan est converti en chalutier d'une jauge brute de 663 tonneaux. Le navire est démantelé en 1950, mais il est maintenu sur la liste jusqu'en 2008. Son registre grec est fermé en 1973[11].

Honneurs de bataille modifier

  • Atlantic 1941-43
  • Normandy 1944

Participation aux convois modifier

Le Cowichan a navigué avec les convois suivants au cours de sa carrière:

Commandement modifier

  • Lieutenant (Lt.) Ronald Jackson (RCNR) du au
  • Lieutenant (Lt.) Richard Jackson (RCNR) du au
  • A/Lieutenant (A/Lt.) John Richard Kidston (RCNVR) du au
  • A/Lieutenant Commander (A/Lt.Cdr.) Kenneth William Newman Hall (RCNR) du à
  • Skipper/Lieutenant (Skpr/Lt.) Henry William Stone (RCNR) du au

Notes:
RCNR: Royal Canadian Naval Reserve
RCNVR: Royal Canadian Naval Volunteer Reserve

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Brown, p. 124
  2. a et b Chesneau (1980), p. 61
  3. a b c d e et f Macpherson and Barrie, p. 170
  4. Rohwer, p. 131–132
  5. Coombs, p. 244
  6. Rohwer, p. 222
  7. Schull, p. 233
  8. Schull, p. 267
  9. Schull, p. 270–272
  10. Colledge, p. 93
  11. "Cowichan (5081566)". Miramar Ship Index. Consulté le 5 août 2016.

Bibliographie modifier

  • (en) Graeme Arbuckle, Badges of the Canadian Navy, Halifax, N.S, Nimbus Pub, , 203 p. (ISBN 978-0-920852-49-1).
  • (en) David Keith Brown, Nelson to Vanguard : warship development, 1923-1945, Londres, Chatham, , 224 p. (ISBN 978-1-86176-136-1).
  • (en) Roger Chesneau (édt.), Conway's All the world's fighting ships, 1922-1946, Londres, Conway Maritime Press, (réimpr. 2001), 456 p. (ISBN 978-0-85177-146-5, OCLC 931766183).
  • (en) Kenneth John Haycock et Peter Vassilopoulos (edt.), The history of the RCMP Marine Services, Delta, BC, Pacific Marine Pub, , 340 p. (ISBN 978-0-919317-47-5).
  • (en) Ken Macpherson et Ron Barrie, The ships of Canada's naval forces, 1910-2002, St. Catharines, Ont, Vanwell Pub, , 324 p. (ISBN 978-1-55125-072-4).
  • (en) Ken Macpherson, Minesweepers of the Royal Canadian Navy, 1938-1945, St. Catherines, Ont, Vanwell Pub, , 110 p. (ISBN 978-0-920277-55-3).

Liens externes modifier