Musée des Arts décoratifs François-Duesberg

musée à Mons en Belgique
Musée des Arts décoratifs
François-Duesberg
Collection baron et baronne François Duesberg.
Informations générales
Ouverture
21 septembre 1994
Site web
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
12 Square Franklin Roosevelt (entrée par la rue de la Houssière n°2)
Coordonnées
Localisation sur la carte de Belgique
voir sur la carte de Belgique

Le Musée des Arts décoratifs François Duesberg, situé à Mons en Belgique, est consacré aux arts décoratifs de la période 1775-1825[1],[2],

Il est implanté à Mons face à la collégiale Sainte-Waudru[3], dans les anciens bâtiments de la Banque nationale de Belgique,

Il est particulièrement renommé pour sa collection unique au monde de pendules à sujets allégoriques ou littéraires d'époque Consulat et Empire dont les fameuses horloges dites "au bon sauvage" en bronze doré et patiné noir. Il contient aussi une importante collection de porcelaine de Paris (Dagoty, Darte, Nast, etc.) et de Bruxelles (Frédéric Theodore Faber) ainsi qu'un important ensemble d'orfèvrerie montoise.

Histoire modifier

Depuis toujours, François Duesberg et son épouse Betty ont fixé la barre très haut et se focalisent sur les plus beaux et les plus rares objets de cette période particulièrement riche et mouvementée de l’Histoire qui s’étale du règne de Louis XVI à celui de Charles X en passant par l’Empire et Napoléon Ier.

François Duesberg, docteur en droit de l’université de Liège, utilise ses nombreuses heures d’insomnie à démonter et réparer ses objets favoris : les pendules. Son épouse Betty en nettoie, le jour, dans des bains savamment dosés, les différentes pièces constitutives qui sont alors remontées les nuits suivantes. Par ce travail sans relâche, une collection de pendules à sujets exotiques (dites à l’époque pendules au Nègre ou au Bon Sauvage dans le sens lui donné par Jean-Jacques Rousseau) ainsi que bien d’autres objets liées à l’Art du temps et de la table est ainsi constituée.

Désireux de faire partager leur passion au plus grand nombre[4], les époux Duesberg acceptent d’exposer temporairement cette partie de leurs collections au musée Bellevue (des musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles). Cette exposition intitulée "De Noir et d’Or"[5] fut un très grand succès en 1993.

Ce véritable engouement[6]du public tant national qu’international[7], incite le couple de collectionneurs mécènes à ouvrir un musée où l’admirable travail de ces artistes et artisans des xviiie et xixe siècles pourrait être contemplé et reconnu à sa juste valeur.

Le [8], après de rudes épreuves et revers surmontés par un travail acharné de jour et de nuit, le musée François Duesberg ouvre ses portes à Mons. Et fin , le musée prend une nouvelle dimension avec l’ouverture de la plus grande des salles.

Depuis lors la réputation internationale de ce musée ne cesse de croître[9],[10] (les collections reçoivent alors deux étoiles au guide Michelin)[11] et le guide Petit Futé place désormais le musée, dans la richesse de ses spécificités, à un niveau tout à fait comparable au musée du Louvre à Paris et de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg[12]. En , le musée vient également de se voir attribuer la première place du prix Travellers'Choice de Tripadvisor dans la catégorie "Musées de Belgique"[13].

En 2020, la ville de Mons rebaptise une rue jouxtant le square Roosevelt "Rue du Musée François Duesberg" en reconnaissance pour le couple de mécènes.

Cette œuvre de mécénat leur vaut d'être élevés chacun – fait exceptionnel – à titre personnel au rang de baron et baronne par le roi Albert II de Belgique[14] L'étendue de leurs collections leur permet en 2007 d'effectuer également une donation[15] d'objets à leur ville d'origine : Liège. Cette donation prend place dans les salons de musique, le salon « aux palmiers » et la rotonde de l'hôtel de Hayme de Bomal. Ces salons d'apparat portent désormais leur nom et sont intégrés à l'ensemble muséal du Grand Curtius.

Ceci n'empêche pas le couple de mécènes d'accroître encore très sensiblement les collections à Mons (ouvrant à ces dernières la possibilité d'entrevoir une troisième étoile). « Une collection dont certains conservateurs murmurent qu'elle est la plus riche du monde au mètre carré »[16] qui est abondamment citée dans nombre d'ouvrages majeurs sur le sujet[17],[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24].

Depuis lors, chacun des époux a également reçu chacun a titre personnel le titre de citoyen et citoyenne d'honneur des villes de Liège (2006)[25], Mons (2011)[26],[27] et Colfontaine (2021). Le tous deux ont été élevés au rang de Commandeurs de l' Ordre du Mérite wallon[28]. Le , le baron Duesberg a été promu au grade de Commandeur de l'Ordre de la Couronne par le roi Philippe[29]. La Baronne Duesberg, née Betty Martens, décède en 2021 et est inhumée dans une sépulture installée dans le jardin du musée même.

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. François Duesberg (baron), Catalogue du musée François Duesberg: arts décoratifs 1775-1825, édité à compte d’auteur, Bruxelles, 2005, 2nde édition, 110 p.
  2. cité comme la « bible des collectionneurs » dans La Gazette de l’Hôtel Drouot, Hebdomadaire, Le temps sauvage/Au cœur d’une collection, Stéphanie Perris-Delmas, Paris, no 42, 5 décembre 2008
  3. Plus précisément au no 12 du Square Franklin Roosevelt à 7000 MONS (Belgique). Entrée du musée par le no 2 de la rue de la Houssière.
  4. En témoignent les clauses d'exposition au public dont sont assorties les conventions de donation au bénéfice des villes de Mons et de Liège.
  5. François Duesberg, De Noir et d’Or: pendules « au Bon Sauvage », Musées Royaux d’Art et d’Histoire, édité à compte d’auteur, Bruxelles, 1993, 40 p.
  6. Un million de visiteurs au Duesberg par Grégoire Lalieu dans La Dernière Heure/Les Sports du jeudi 26/11/2015 page 22.
  7. François Duesberg (baron), Catalogue du musée François Duesberg : arts décoratifs 1775-1825, ibid. page 36, « De ce passage dans ce lieu magique, il me reste une impression de rêve, d’enchantement et de beauté que l’impératrice Joséphine n’aurait certainement pas désavouée. Bravo pour cette réalisation exemplaire qui mérite d’être connue et reconnue tant à Mons même que dans le monde entier ». Bernard Chevallier, conservateur en chef du Musée national du château de Malmaison, 6 novembre 2001.
  8. Sur base d’une donation authentique à la ville de Mons en date du 25 février 1994 après approbation unanime du conseil communal en date du 25 janvier 1994.
  9. Jean Hautepierre le décrit comme "un musée d'envergure internationale" dans Le Musée François Duesberg : haut lieu trop méconnu de l’orfèvrerie d’art, La revue indépendante, 171e année, no 332,janvier, février, mars 2012, Paris.
  10. En témoignent les commentaires émerveillés des milliers de visiteurs des cinq continents et consignés dans une soixantaine de livres d’or précieusement conservés par les mécènes.
  11. Guide de Tourisme Michelin, série guides verts, Belgique-Luxembourg, Paris, 2000.
  12. Guide de Tourisme Petit Futé, Belgique, Paris, 2015, page 340 et suivantes.
  13. « Travellers' Choice 2023 », sur tripadvisor.be (consulté le ).
  14. Lettres patentes délivrées par le palais royal de Laeken en date du 8 mars 2005.
  15. Acte authentique de donation du 20 octobre 2007 acceptée à l'unanimité par le Conseil Communal de Liège.
  16. Connaissance des Arts, Dominique Paulvé, Les pendules « au bon sauvage » de Betty et François Duesberg, no 612, Paris, janvier 2004.
  17. Pierre Kjellberg, Encyclopédie de la Pendule Française, Éditions de l'Amateur, Paris, 1997, 560 p.
  18. (ge) Elke Niehüser, Die französische Bronzheur: Eine Typologie der figürlichen Darstellungen ,Ed. Callwey, München, 1997, 340 p.
  19. (en) Elke Niehüser, French Bronze Clocks, Ed. Schiffer, Atglen (États-Unis), 1999, 267 p.
  20. Bulletin de l'Association Nationale des Collectionneurs et Amateurs d'Horlogerie Ancienne et d'Art (ANCAHA), François Duesberg et Marcel Gay ,Une pendule planétaire et autres pendules scientifiques à Mons, no 98, Paris, Automne-Hiver 2003, 81 p.
  21. Bulletin de l'Association Française des Amateurs d'Horlogerie Ancienne (AFAHA), Michaël van Gompen, Le Musée François Duesberg à Mons, no 49 et no 50, Besançon, 2nd semestre 2001,184 p.
  22. Bulletin de l'Association Nationale des Collectionneurs et Amateurs d'Horlogerie Ancienne et d'Art (ANCAHA), François Duesberg, Les bronzes dorés de Louis XVI au Premier Empire, no 73, Paris, Été 1995, 84 p.
  23. C. Quarles van Ufford, Frédéric Faber (1782-1844). Koninklijk Porselein uit het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden/Porcelaine royale du royaume uni des Pays-Bas, Ed.Primavera, Leiden, 2004, 336 pp. (Text in Dutch and French)
  24. Jean LEMAIRE, Faïence et porcelaine de Bruxelles, Éditions Racine, Bruxelles, 2003,
  25. Procès-verbal du Conseil Communal de la ville de Liège en date du 14 novembre 2006
  26. Procès-verbal du Conseil Communal de la ville de Mons en date du 28 juin 2011.
  27. La Province, quotidien, 02 décembre 2011, no 335 détaille le nom des cinq seuls autres bénéficiares de ce titre à savoir le Maréchal Montgomery, le Général de Gaulle, William Fraser (en), le Major Tucker et Salvatore Adamo
  28. « Monsieur le Baron et Madame la Baronne Duesberg | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be, (consulté le )
  29. « Moniteur Belge - Belgisch Staatsblad », sur fgov.be (consulté le ).

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :