Murglaie

épée du comte Ganelon, le traître franc ennemi de Roland dans La Chanson de Roland

Murglaie, Murgleys, ou Murgleis est l'épée du comte Ganelon, le traître franc ennemi de Roland dans La Chanson de Roland[1].

Selon la version française, son « pommeau d'or »[2] contient une « relique sacrée »[3]. Dans l'adaptation en moyen haut allemand Rolandslied, de Konrad der Pfaffe ), l'épée est appelée Mulagir et présentée comme le « meilleur scramasaxe (coutelas) de toute la France ». Forgée par l'artisan Madelger à Ratisbonne, une pierre rouge brille à son pommeau.

Étymologie

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Dorothy L. Sayers, une traductrice de La Chanson de Roland suggère que l'épée signifie « marque de la mort »[1]. La belge Rita Lejeune estime que la traduction correcte est « épée maure » tandis que l'arabiste James A. Bellamy a proposé l'étymologie arabe māriq ʾalyas, « vaillant perceur ».

Au moins trois épées portant ce nom apparaissent dans d'autres chansons de geste :

  • Murglaie - épée d'Elias, le Chevalier au cygne du cycle des croisades ;
  • Murglaie - épée de Cornumarant, le roi sarrasin de Jérusalem, prise par Baudouin de Syrie ;
  • Murglaie ou Morglay - épée de Beuve de Hanstone, traduit par « glaive de mort »[4].

Références

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  1. a et b Dorothy L., translator Sayers, The Song of Roland, Hammondsworth, Middlesex, England, Penguin Books, , preview (ISBN 0-14-044075-5, lire en ligne), p. 38
  2. Chanson de Roland, v. 466
  3. Chanson de Roland, v. 607
  4. Nathan Bailey (1731), An Universal Etymological English Dictionary