Monika Wyss

prêtresse catholique et théologienne suisse
Monika Wyss
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités

Monika Wyss, née en 1959 à Bâle, est la première « prêtresse catholique » de Suisse[1],[2],[3].

Biographie modifier

Monika Wyss nait dans une famille catholique très pratiquante, qui fréquente la messe tous les dimanches. Son père est laborantin chez Sandoz et président du Conseil de sa paroisse, et sa mère catéchiste.

Elle perd la foi à 18 ans quand son père se suicide. Elle pratique le sport pour rester positive, et entame des études d’orfèvrerie. Elle retrouve la foi plus tard à la naissance de sa fille. Elle s'éloigne de son mari souhaitant consacrer du temps à ses enfants, et ils finissent par divorcer quand elle a 37 ans. Inscrite au chômage, elle se forme en informatique et finit par l'enseigner, puis entame un bilan de compétence et se tourne alors vers des études de théologie[3].

Elle critique l'« hypocrisie qui entoure le célibat des prêtres ». Un de ses proches amis, un moine qui lui a fait retrouver la foi, est marié et père. Ensemble ils ont des discussions sur la hiérarchie rigide de l'Église catholique. Plus tard elle aborde le sujet également avec le directeur du séminaire du diocèse de Bâle. Ils parlent sur le fait que nombre de prêtres ne vivent pas en célibataires et ont des enfants. Elle lui demande alors s'il est nécessaire de rester dans le mensonge, et il répond par l'affirmative. Selon elle, le célibat est arrivé très tard dans l'histoire de l'Église et n'est plus défendable, ne serait-ce que par le fait qu'un prêtre marié est mieux à même de conseiller et comprendre la vie de ses ouailles, qui ont davantage de besoins d'accompagnement que de défendre des structures hiérarchiques[3].

Monika Wyss commence une formation à la théologie sur Internet et prend contact avec Gisela Forster et Christine Mayr-Lumetzberger. Ces dernières ont créé le mouvement « RK prêtresses Europe occidentale ». Elle doit interrompre ses études en 2003 à la suite d'une attaque cérébrale, mais ses compétences sont jugées adéquates pour procéder à son ordination en tant que prêtresse catholique.

Ordination modifier

L'ordination a lieu le à bord d'un navire sur le lac de Constance entre l'Allemagne et la Suisse par trois « évêques » allemandes[4] du groupe « RK prêtresses Europe occidentale »[5],[6],[7] selon le rite catholique consommé. La consécration n'est pas reconnue par l'Église officielle, mais l'excommunication n'a pas lieu. Environ 50 autres prêtresses catholiques romaines existent dans le monde.

Monika Wyss est baptisée catholique romaine, apprend le métier d'orfèvre et travaille en tant que cadre supérieure d'une entreprise de certification biologique. Elle étudie la théologie catholique à l'université de Lucerne de 2000 à 2003 (sans diplôme) et parallèlement travaille pendant un an comme enseignante de religion à la paroisse de Saint-Gallus à Kriens LU.
Wyss, divorcée, a quatre enfants et vit actuellement avec une de ses filles à Riehen, près de Bâle. Elle est membre du groupe « RK Priestesses Europe-West ».

Publications modifier

Références modifier

  1. « Monika Wyss, femme prêtre catholique - Vidéo », sur Play RTS (consulté le )
  2. S. W. I. swissinfo.ch et a branch of the Swiss Broadcasting Corporation, « Une femme ordonnée prêtre catholique », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
  3. a b et c Patricia Briel, « L'ordination d'une rebelle », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  4. Gisela Forster, Patricia Fresen et Ida Raming; En 2002, elles ont été consacrées par quatre autres femmes par « l'évêque » argentin Rómulo Braschi en en tant que « prêtres »
  5. (de) S. W. I. swissinfo.ch et a branch of the Swiss Broadcasting Corporation, « Erste Schweizerin zur katholischen Priesterin geweiht », sur SWI swissinfo.ch (consulté le )
  6. « ostschweizerinnen.ch - Vernetzungsplattform - Online-Magazin für Frauen », sur archiv.ostschweizerinnen.ch (consulté le )
  7. (de) « Kirche: Die Undercover-Priesterinnen », sur Die Presse, (consulté le )

Liens externes modifier