Miriam Battista

actrice américaine (1912-1980)
Miriam Battista
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata

Miriam Battista () était une actrice américaine connue principalement pour sa carrière d'enfant star dans des films muets. Après s'être fait remarquer à Broadway dès l'âge de 4 ans, elle a tourné dans des films la même année. Son apparition la plus connue est dans le film de 1920 Humoresque, dans lequel elle joue une petite fille à béquilles. Adulte, Battista joue dans des films de langue italienne dans les années 1930, et fait des apparitions à Broadway. Elle écrit, chante, compose de la musique et présente un talk-show télévisé avec son deuxième mari.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

 
Battista en 1916

Miriam Caramella Josephine Battista est née en 1912 à New York, fille de Raphael Battista et Cleonice Clara Rufolo, tous deux des immigrants italiens. Elle commence à jouer en 1916, à l'âge de quatre ans, dans Un baiser pour Cendrillon, une pièce de théâtre de Broadway dont Maude Adams est l'actrice principale, et y joue la plus jeune enfant d'un groupe d'orphelins de guerre. D'autres rôles à Broadway suivent, incluant un petit rôle dans Papa longues jambes[1] avec Henry Miller en 1917, Une maison de poupée avec Alla Nazimova en 1918, et Daddies avec Jeanne Eagels en 1919.

En même temps que Battista joue sur scène, elle commence le travail dans des films muets. Elle a un rôle non crédité dans le film Blazing Love (1916) de Virginia Pearson[2], ce qui lui vaut une photo et une courte biographie dans un article intitulé Little Starts du magazine de cinéma Moving Picture Stories. Son premier rôle crédité dans un film est L'Occident, de Nazimova, en 1918[3], où elle joue la fille d'un cheik arabe et la petite sœur du sombre personnage de Nazimova, ce qui l'amène à être choisie par Frank Borzage pour jouer la jeune handicapée Minnie Ginsberg dans Humoresque (1920)[4]. L'auteure Elinor Glyn est tellement impressionnée par la performance de Battista qu'elle écrit un scénario pour cette enfant star qu'elle qualifie de « plus grande actrice à l'écran ». Ce film n'est jamais produit[5]. Les journalistes commencent à écrire que Battista est deux ans plus jeunes qu'en réalité, situant sa naissance en 1914.

Motion Picture Magazine dédie un article entier à Battista en et l'intitule Femme du Monde (Woman of the World). Dans cet article, la reporter Gladys Hall remarque la maturité précoce de Battista, une préférence pour les bijoux en jade plutôt que les poupées, et les caractéristiques d'une femme fatale en devenir[6]. En 1924, elle fait la couverture de Picture Show, une publication britannique. Sa photo la dépeint chevauchant un tonneau renversé, l'article est titré Ils jouent vraiment dans les films, et la légende de la photo est Miriam Battista en pleins ébats[7].

Après le succès de Humoresque, Battista fait une apparition dans neuf autres films muets, souvent dans des rôles qui exigent d'elle qu'elle pleure sur demande, un talent très remarqué[8]. Elle participe à des événements de promotion de ses films et se lance dans le vaudeville, jouant Juliette dans la scène du balcon de Roméo et Juliette avec l'enfant acteur Charles Eaton[9]. Sa carrière arrive à un point mort en 1924 après le décès de sa mère.

Carrière adulte modifier

 
Battista à 8 ans, sur une photo publicitaire

En 1931, Battista est actrice principale de plusieurs films en langue italienne tournés à New York, incluant Santa Lucia Luntana et Così è la vita. Elle retourne à Broadway dans The Honor Code en 1931[10]. Dans la prochaine décennie, elle participe à un certain nombre de pièces de Broadway, incluant un rôle de chanteuse dans la comédie musicale de Ziegfeld Hot-Cha! aux côtés de Bert Lahr, un rôle avec Humphrey Bogart dans Justes Noces, et joue très longtemps dans la comédie La Femme de sa vie. Elle n'a pas beaucoup de chance avec les productions Broadway auxquelles elle participe, qui ne font généralement que quelques représentations[11]. Elle trouve quand même beaucoup de travail l'été et dans les adaptations ambulantes de grandes productions de Broadway comme The Women.

En 1934, Battista épouse le danseur Paul Pierce. Ils divorcent un peu plus d'un an plus tard, en 1935[12]. En 1938,  elle s'enfuit avec l'écrivain Russell Maloney[13]. Le talent d'auteure de Battista est reconnu quand The New Yorker publie sa nouvelle No Sugar Please le [14]. En 1945, elle a une file, Amelia, de Maloney. Battista aide Maloney à traduire Die Fledermaus en anglais pour la Philadelphia Opera Company en 1943, et ils collaborent sur un talk-show télévisé, The Maloneys, sur le DuMont Television Network (1947–1948). Ils écrivent ensemble le scénario et les paroles d'une comédie musicale, Sleepy Hollow (avec l'esthétique de La Légende de Sleepy Hollow de Washington Irving), une production qui coûte 230 000 $ mais n'est joué que 12 fois (du au )[15].

Vie privée modifier

Le second mari de Battista décède en [16]. Trois mois plus tard, elle épouse Lloyd Rosamond, un producteur de radio et ami de longue date. Sa fille et elle déménagent avec lui à Los Angeles en 1960, et il décède en 1964[17]. Miriam Battista retourne donc à New York, où elle décède le , âgée de 68 ans, au Jewish Memorial Hospital de Manhattan, des séquelles d'une bronchopneumopathie chronique obstructive.

Théâtre modifier

Filmographie modifier

 
Battista jouant Minnie Ginsberg dans Humoresque, 1920

Cinéma modifier

Courts-métrages modifier

Télévision modifier

Notes et références modifier

  1. « Daddy Long Legs », Internet Broadway Database, sur Internet Broadway Database (consulté le )
  2. (en) « Blazing Love », Catalog of Feature Films, American Film Institute (consulté le )
  3. (en) « Miriam Battista profile », Catalog of Feature Films, American Film Institute (consulté le )
  4. (en) « Miriam Battista », Silent Ladies & Gents (consulté le )
  5. Ada Patterson, « Eight years old and in the phone book », Photoplay Magazine, vol. 22,‎ , p. 27, 106, 113 (lire en ligne)
  6. Gladys Hall, « Woman of the World », Motion Picture Magazine, New York, Brewster Publications,‎ , p. 40–41, 89 (lire en ligne)
  7. « cover », Picture Show,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « She Must Cry to Music », The Washington Post,‎ , p. 52 (lire en ligne, consulté le )
  9. « Robert Edgar Long Presents », Variety,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « Miriam Battista profile at », Internet Broadway Database (consulté le )
  11. David S. Shields, « Miriam Battista profile », Broadway Photographs, sur Broadway Photographs, University of South Carolina (consulté le )
  12. (en) « Miriam Battista, Actress In the Theater and Films », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  13. « Miriam Battista Married », Variety,‎ (lire en ligne)
  14. Miriam Battista, « No Sugar Please », The New Yorker,‎ , p. 40 (lire en ligne)
  15. « Sleepy Hollow », Internet Broadway Database, sur Internet Broadway Database (consulté le )
  16. (en) « Russell Maloney, Humorist », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  17. « Lloyd Rosamond, 54, associate producer », Broadcasting,‎ , p. 77 (lire en ligne)

Liens externes modifier