La micrite (terme dérivé de MICRocrystalline calcITE, imaginé par le géologue Robert Folk en 1959 pour classifier les roches carbonatées[1]) est une boue carbonatée ou une calcite très finement cristallisée (cristaux de calcite entre 1 et 4 µm) constituant tout ou partie de certaines roches carbonatées.

Empreinte d'une plume d’Archaeopteryx sur une plaque rocheuse.
Découverte en 1860 de l'empreinte d'une plume d’Archaeopteryx dans un calcaire lithographique à pâte micritique homogène.

Ce terme est surtout utilisé comme adjectif (micritique) ou comme suffixe (biomicrite, intramicrite, oomicrite, pelmicrite) selon la nature des grains qui la constituent, appelés allochèmes[2].

Elle contient parfois des micro-débris d'organismes (biomicrite), d'autres roches (intramicrite), d'ooïdes (oomicrite), de pellets (pelmicrite), de particules argileuses, des oxydes et hydroxydes, des sulfates et des sulfures.

La micrite est trop fine pour qu'on y distingue les cristaux à l'œil nu. Elle forme une pâte fine isotrope, à cassure mate, souvent esquilleuse (calcaires lithographiques ou sublithographiques des anciens auteurs). Au microscope, elle se présente comme une pâte sombre plus ou moins uniforme.

Notes et références

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  1. (en) Robert Latimer Bates, Julia A. Jackson, Glossary of Geology, American Geological Institute, , p. 70.
  2. Alain Foucault, Jean-François Raoult, Fabrizio Cecca, Bernard Platevoet, Dictionnaire de Géologie, Dunod, (lire en ligne), p. 233.

Voir aussi

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Lien externe

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