Michel Graulich
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Biographie
Naissance
Décès
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EvereVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université de Gand
Université Libre de Bruxelles
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Activités

Michel Graulich (né à Orroir le et mort à Evere le )[1] est un chercheur en histoire de l'art et des religions de l'Amérique précolombienne et plus particulièrement de Mésoamérique.

Licencié en histoire (Université de Gand, 1966), licencié en histoire d'art (Université libre de Bruxelles, 1970) et docteur en histoire d'art (Université libre de Bruxelles, 1979), il a fait carrière à l'Université libre de Bruxelles, où il fut professeur titulaire au CIERL (Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité) de l'Université libre de Bruxelles. Il fut en plus directeur d'études à la Ve section des sciences religieuses de l'EPHE (École pratique des hautes études) de la Sorbonne.

Il a également participé au comité de rédaction de la revue de l'ENAH, Cuicuilco[2].

Travaux modifier

Après une licence en histoire de l'Antiquité classique à l'Université de Gand (1967), Michel Graulich s'est lancé dans l'étude des cultures de l'Amérique précolombienne à l'Université Libre de Bruxelles, où il a effectué une licence en histoire de l'art et archéologie (1970) puis un doctorat en philosophie et lettres (1980)[3].

Controverses modifier

Dans son ouvrage Mythes et rituels du Mexique ancien préhispanique, Michel Graulich propose l'hypothèse polémique d'un retard volontaire du calendrier original des vingtaines, en constatant que le nom de ces dernières ne coïncide pas avec les dates pendant lesquelles sont pratiqués les rituels correspondants[a]. Il propose notamment de rectifier la date originale du calendrier solaire et de la fixer à 682 après Jésus Christ[4]'[5].

En 1994, il publie une biographie du tlatoani Moctezuma II qui propose, à l'encontre de la tradition historiographique, que Moctezuma aurait cherché à lutter contre l'envahisseur espagnol. Cette hypothèse a provoqué des réactions très partagées dans la communauté méso américaniste[6].

Bibliographies modifier

Monographies modifier

  • Quetzalcóatl y el espejismo de Tollan, Anvers, Instituut voor Amerikanistiek, 1988. Disponible en format pdf le 31/10/2011 sur : http://www.sup-infor.com/etudes/etudes.htm.
  • Mitos y ritos del México antiguo, Madrid, Istmo, 1990.
  • L'art précolombien : La Mésoamérique, Flammarion, , 62 p. (ISBN 978-2-0801-1386-3)
  • L'art précolombien : Les Andes, Flammarion, , 62 p. (ISBN 978-2-0801-1387-0)
  • Montezuma: Ou l'apogée et la chute de l'empire aztèque, Fayard, , 520 p. (ISBN 978-2-2135-9303-6)
  • Ritos aztecas: las fiestas de las veintenas, Mexico, Instituto Nacional Indigenista, 1999 (ISBN 9682959314)
  • Mythes et rituels du Mexique ancien préhispanique, Académie Royale de Belgique, 2000 (2e édit.) (ISBN 978-2-8031-0170-2)
  • Le sacrifice humain chez les Aztèques, Fayard, , 416 p. (ISBN 978-2-2136-2234-7)

Articles modifier

  • « The Metaphor of the Day in Ancient Mexican Myth and Ritual », Current Anthropology, 22,1, 1981, p. 45-60.
  • « Double Immolations in Aztec Sacrificial Ritual », History of Religions, 27, 4,1988, p. 393-404.
  • « Montézuma et le souvenir de Tollan, ou la remémoration inévitable », La commémoration. Colloque du Centenaire de la section des sciences religieuses de l'École Pratique des Hautes Études, Louvain-Paris 1988, p. 287-98.
  • « Miccailhuitl: The Aztec Festivals of the Deceased », Numen, 36,1, 1989, pp. 43–71.
  • « L'arbre interdit du paradis aztèque », Revue de l'Histoire des Religions, 207,1, 1990, p. 31-64[7].
  • « Sacrificial Stone of the Aztecs », The Symbolism in the Plastic and Pictorial Representations of Ancient Mexico, J. de Durand-Forest & M. Eisinger (éds.), Holos, Bonn, 1993 p. 185-201.
  • « Goblet d’Alviella et l’histoire comparée des religions », Eugène Goblet d’Alviella, historien et franc-maçon. Problèmes d’histoire des religions, éd. par A. Dierkens, Ed. de l’U.L.B., Bruxelles, 1995, p. 61-71.
  • « 'La mera verdad resiste a mi rudeza': forgeries et mensonges ans l'Historia verdadera de la Conquista de la Nueva España de Bernal Díaz del Castillo », Journal de la Société des Américanistes, 82, Paris, 1996, p. 63-95.
  • « Jésus, Horus, Shiva et Quetzalcoatl. De quelques similitudes entre les mythes de l'Ancien et du Nouveau Monde », Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer, Bulletin des Séances, 42, 3, 1996, p. 397-410.
  • « La matanza de Cholula », Memorias de la Academia Mexicana de la Historia, t.XL, Mexico, 1997, p. 5-27.
  • « La royauté sacrée chez les Aztèques de Mexico », Revista Española de Antropología Americana, 28, 1998, p. 99-117. Les sources historiques aztèques.
  • « Aztec human sacrifice as expiation », History of Religions, 39,4, 2000, pp. 352–371.
  • « El simbolismo del Templo Mayor de México y sus relaciones con Cacaxtla y Teotihuacan », Anales del Instituto de Investigaciones Estéticas, 79, 2001, p. 5-28.
  • « Los reyes de Tollan », Revue Española de Antropología Americana, 32, Madrid, 2002, p. 87-114.
  • « El sacrificio humano en Mesoamérica », Arqueología Mexicana, XI, 63, Mexico, 2003, p. 16-21.
  • « Autosacrifice in Ancient Mexico », Estudios de Cultura Nahuatl, 36, Mexico, 2005, p. 301-329. Disponible en ligne en format pdf : Autosacrifice in Ancient Mexico.
  • « Los lugares, las piedras y los altares de sacrificio », El sacrificio humano en la tradición religiosa mesoamericana, L. López Luján & G. Olivier (coords.), Instituto Nacional de Antropología e historia - Universidad Nacional Autónoma de México, Mexico, 2010, p. 407-417. (ISBN 978-607-484-076-6)

Hommages modifier

En 2010, un ouvrage contenant des articles de plusieurs anciens élèves et anciens collaborateurs de Michel Graulich est publié en son honneur par l'École pratique des hautes études (vol.146), sous la direction de N. Ragot, S. Peperstraete et G. Olivier.

  • (es + fr) Nathalie Ragot, Sylvie Peperstraete et Guilhem Olivier, La quête du serpent à plumes : Arts et religions de l'Amérique précolombienne : Hommage à Michel Graulich, Brepols, , 480 p. (ISBN 978-2-5035-4141-9)

Notes modifier

  1. L'astronomie aztèque était fondée sur l'observation "à l’œil nu". La méthode consistait à observer l'horizon et la voûte céleste à partir d'un point fixe convenablement orienté (depuis l'autel d'un temple), d'où l'observateur assistait tout au long de l'année aux phénomènes astraux (Anne-Marie Vié-Wohrer. Le Monde des Aztèques). Danièle Dehouve et Anne-Marie Vié-Wohrer 2008, p. 95.

Références modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier