Messagerie web

interface web pour traiter du courrier électronique depuis un navigateur

Une messagerie web[1], webmail, courriel web[1] ou portail de messagerie[2] est une interface web rendant possible l’émission, la consultation et la manipulation de courriers électroniques directement sur le Web depuis un navigateur[3].

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L’arobase caractère spécifique de la messagerie web

Particularités modifier

Un logiciel de webmail est un client de messagerie qui s'exécute sur un serveur web. Il effectue l'interface entre l'utilisateur et le serveur de messagerie, à travers un navigateur web[4]. Il permet de remplacer les logiciels installés localement sur un ordinateur personnel.

Le principal avantage du webmail pour l'utilisateur est l'absence d'installation et de configuration d'un logiciel spécialisé sur sa machine. Cependant il devient dépendant de la performance et de la rapidité du réseau, en particulier si le nombre et la taille des messages et pièces jointes sont importants[4].

Les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) ont été de plus en plus nombreux à proposer un service webmail depuis 2005 environ. En 2009, tous en fournissent. Les nouveaux abonnés sont incités à l'utiliser plutôt qu'un logiciel client, ce qui présente deux avantages : moins de virus, moins de publicité.

Les opérateurs de réseau mobile ont suivi à la fin des années 2000 en permettant l'accès au webmail depuis les smartphones de leurs clients via les réseaux mobile 3G ou 4G. Ce service est proposé en alternative à des applications exécutées sur le smartphone et faisant office de clients de messagerie.

Les messageries web ont aussi des inconvénients :

  • la distance, ainsi en cas de panne connexion internet (celle de l'utilisateur final, ou l'un des intermédiaires du réseau Internet) toute la correspondance est indisponible.
  • le risque de perte de confidentialité de vos messages (du fait du fournisseur Webmail, ou du fait d'un des membres du réseau Internet par lequel transitent le trafic entre le navigateur web et le serveur webmail). En 2012 encore, en matière de confidentialité, envoyer un email (via webmail ou pas) revient à écrire sa lettre au dos d'une carte postale : tous les intermédiaires ont la possibilité de la lire. Voir chiffrement des données, SSL (Transport Layer Security).
  • le modèle économique des webmail gratuits : que savez-vous de l'utilisation qui est (ou sera) faite de vos données. Voir gratuité (économie).
  • l'utilisation avec un simple logiciel navigateur web, permet d'accéder à son webmail depuis presque tout ordinateur connecté à Internet, ce qui augmente le risque d'utiliser un ordinateur mal sécurisé et infecté par un logiciel espion qui relève le mot de passe utilisé.
  • le webmail favorise l'accumulation des messages et pièces attachées sur les serveurs, conduisant à un coût écologique élevé lié au stockage (électricité et usure des machines), beaucoup plus élevé qu'avec une solution de type "client de messagerie". Chaque utilisateur utilise souvent un espace de stockage de plusieurs Go (gigas-octets), pendant des périodes qui se comptent parfois en années. Une très grande partie de ces données est inutilisée, en raison d'une accumulation beaucoup plus rapide que les opérations de nettoyage, elles-mêmes très longues et fastidieuses.

L’utilisation de plusieurs langues ou de symboles mathématiques (Courriel et Unicode) ne sont pas supportés correctement par certains webmails.

On peut distinguer deux types de webmail :

  • d'une part les webmails développés par les fournisseurs de messageries, qu'ils utilisent souvent exclusivement (Gmail, Windows Live Hotmail ou Yahoo! Mail)
  • et d'autre part les applications webmails développées indépendamment, pouvant être proposées par différents fournisseurs de messagerie à l'instar de Zimbra, Outlook Web Access, IMP/Horde ou SquirrelMail ou pouvant être installées par une entreprise pour ses employés.

Environnement et numérique modifier

La pollution numérique et son impact environnemental est complexe. L'usage numérique peut « participer à la limitation de nos émissions de gaz à effet de serre », mais il faut aussi examiner « leurs conséquences en matière de consommation » d'énergie[5].

Quelques exemples modifier

Prestataires de messagerie modifier

Logiciels serveurs de messagerie web modifier

Libre modifier

Messagerie web uniquement modifier
Groupware : messagerie web + autres fonctionnalités modifier

Propriétaire modifier

Sécurité des informations modifier

En 2010, un article paru sur ZDNet France posait la question « Les députés devraient-ils être sensibilisés à la sécurité informatique ? » car « De nombreux députés utilisent des services grand-public comme le webmail. Or, l’accès à ces comptes de messagerie est souvent facile à obtenir en exploitant le système de restauration de mot de passe. Deux députés en ont récemment fait les frais. »[11]

En , avec un article du quotidien britannique The Guardian basé sur les révélations de l'informaticien Edward Snowden[12], éclate le scandale relatif à PRISM, le dispositif américain de surveillance des communications électroniques mis en place après les attentats du 11 septembre 2001 sur les États-Unis. À ce jour[Quand ?], la portée réelle du dispositif PRISM n'est pas encore clairement établie. Les responsables du renseignement américain (NSA), ainsi que le président Obama, ont implicitement avoué que ce dispositif ciblait officiellement les non-américains[réf. nécessaire][13], créant de ce fait une distinction entre les webmails basés aux États-Unis et ceux qui sont basés ailleurs dans le monde[réf. nécessaire].

Notes et références modifier

  1. a et b « courriel Web », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  2. Commission d’enrichissement de la langue française, « portail de messagerie », sur FranceTerme, ministère de la Culture (consulté le ).
  3. webmail sur le Jargon Français.
  4. a et b M. Bäck, P. Ben Koetter, R. Hildebrandt, A. McDonald, D. Rusenko, C. Taylor (trad. Patrick Tonnerre), Monter son serveur de mails sous Linux, Eyrolles, coll. « accès libre », 2006 (ISBN 2-212-11931-3), chapitre 4 Le service webmail.
  5. Cf. ADEME. Internet, courriels: réduire les impacts. Édition: février 2014, p. 3 et 9. Document trouvé sur Sud Estuaire, URL: http://www.cc-sudestuaire.fr/media/page/file/ademe_internet_courriel_reduire_les_impacts.pdf (consulté le 24 janvier 2021).
  6. AOL mail est la messagerie web de plusieurs FAI français tels que SFR qui englobe Neuf Telecom, Cegetel et AOL.
  7. La première messagerie [1] est IMP en version 3.2.8, qui n’est pas compatible UTF-8, il utilise la codage Western ISO/CEI 8859-1. Le deuxième [2] est IMP en version 4.1.3, qui lui est compatible émission réception UTF-8. Le troisième était [3] Roundcube dans sa version 0.2, qui n'est plus utilisable depuis le 16 février 2009. Le quatrième [4] est Zimbra dans sa version 5.0.11 qui est en phase de bêta test, Zimbra est compatible UTF-8. La messagerie web historique n'est pas compatible avec UTF-8 Il est possible de visualiser des messages reçus en UTF-8, mais il n’est pas possible d’en écrire, et les réponses à des messages UTF-8 sont altérées. Ainsi, les réponses faites depuis imp.free.fr à des messages reçus en UTF-8 sont mal codées : le texte de la réponse est envoyé avec un jeu de caractères autre qu’UTF-8, alors que l’en-tête indique un message UTF-8, à la date du mercredi 21 février 2007.
  8. « Inscrivez-vous maintenant », sur gmx.fr (consulté le ).
  9. « Geckozone », sur mozfr.org (consulté le ).
  10. « Newmanity, la messagerie qui respecte vos données et l'environnement ! », sur Newmanity.com (consulté le ).
  11. Les députés devraient-ils être sensibilisés à la sécurité informatique ? - ZDNet, 16 mars 2010.
  12. (en) NSA Prism program taps in to user data of Apple, Google and others - The Guardian, 7 juin 2013.
  13. « PRIM's legal basis », sur theatlantic.

Annexes modifier

Articles connexes modifier