Famille Mentouri

nom de famille
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Mentouri est un nom de famille répandu dans l'Est de l'Algérie. C'est aussi le patronyme d'une grande famille algérienne, les Mentouri, originaire de la Petite Kabylie et plus précisément de la région de Jijel.

Histoire modifier

La famille tient ses origines de la région de Jijel, dans l'est du pays.

Très tôt, les ancêtres de cette famille se sont installés dans un village auquel ils laisseront leur nom, Mentoura[1],[2]. Il surplombe la commune de Ferdjioua au sud de la région de Jijel et dans le nord-ouest de la wilaya de Mila[1]. Rapidement, le village de Mentoura devient alors un lieu de pèlerinage pour les descendants de la famille Mentouri, qui s'y rendent régulièrement. En 1934, une partie de la famille Mentouri s'installe à Constantine pour y travailler[2].

Lors des événements du 8 mai 1945, une terrible répression s'abat sur le clan des Mentouri (El aârch M'natra), les mettant dans un état de grande précarité, huit membres furent exécutés et quatre autres internés à Tazoult[2].

Les Mentouri se sont particulièrement illustrés dans le champ intellectuel algérien, et ont contribué notamment à la recherche médicale[3].

On compte parmi eux de grands militants nationalistes comme Bentobal, Boussouf ou Larbi Benredjem[1], des ministres et figures politiques, dont Mohamed Salah Mentouri, ou encore Zahia Mentouri des universitaires ou encore des chercheurs et professeurs en médecine.

La fondation Mentouri a été créée pour rendre hommage à la mémoire de la famille Mentouri, mais aussi et surtout afin de venir en aide aux enfants malades et pour développer la recherche médicale[2],[3].

C'est en ultime hommage à la famille Mentouri, que le , l'Université de Constantine, la deuxième du pays, est renommée Université des frères Mentouri[2] ; les frères sont Bachir Mentouri, chirurgien de grande renommée, maire de Constantine, son frère Mahmoud (tué pendant la guerre d'Algérie) et son beau-frère le médecin capitaine Ali Ait Idir (également tué pendant la guerre)[1].

Situation actuelle modifier

On retrouve les Mentouri en grande partie à l'Est de l'Algérie, dans les régions d'Alger, de Constantine, de Mila et de Ferdjioua[2].

Personnalités modifier

  • Zahia Mentouri (Ministre de la santé)
  • Mohamed Salah Mentouri (Ministre du Travail)
  • Fatiha Mentouri (Ministre des Finances)
  • L'Université Constantine 1 a été renommée Université Mentouri, ou Université des frères Mentouri[4].
  • Bachir Mentouri, professeur de médecine, spécialiste du traitement chirurgical du kyste hydatique du foie[1],[5], maire de Constantine[1], qui a donné son nom à l'Université de Constantine[1], à un hôpital public à Kouba[6], à un espace culturel à Alger[7], et à la rue où se trouve l'espace culturel (la rue Bachir Mentouri qui s'appelait auparavant la rue Pichon)[8],[9],[10]

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g Mohamed Toumi, "A MENTOURI BACHIR CET HOMMAGE DU CŒUR", Le Jeune Indépendant, 19 juin 2018, p.8, lire en ligne
  2. a b c d e et f « fondation-mentouri », sur archive.md, (consulté le )
  3. a et b « Zahia Mentouri: Recherche médicale », sur www.algerie-dz.com (consulté le )
  4. (en) « Université Mentouri : Ouverture prochaine de sept nouvelles spécialités », sur El watan (consulté le )
  5. « Sante-dz - BlocNotes - Commémoration du 10éme anniversaire du professeur Bachir Mentouri », sur sante-dz - Guide de la santé en Algérie (consulté le )
  6. Arezki Benali, « Scandale d'emploi fictif à l'hôpital de Kouba : le DG et plusieurs cadres limogés », sur Algerie Eco, (consulté le )
  7. « «Les mercredis du verbe» de l’espace culturel Bachir Mentouri : La guerre de libération nationale dans les écrits littéraires », sur Fibladi fr, (consulté le )
  8. Guide Alger, « Les rencontres littéraires de la rue Pichon », sur www.guide-alger.com (consulté le )
  9. « Biographies des nouveaux membres du gouvernement – Algeria-Watch », sur algeria-watch.org (consulté le )
  10. https://www.echoroukonline.com/ministre-chargee-de-la-reforme-financiere-plus-dagrements-aux-banques-etrangeres-avant-lassainissement-du-secteur-bancaire-algerien