Maud Wood Park

suffragiste américaine
Maud Wood Park
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
ReadingVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Doane Stuart School (en) (jusqu'en )
Radcliffe College (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités

Maud Wood Park, née le à Boston, Massachussetts et morte le à Reading, Massachussetts, est une militante en faveur du droit de vote et des droits des femmes américaine. Elle fait notamment campagne pour le Dix-neuvième amendement qui reconnaît le droit de vote aux femmes en 1920.

Éducation et Carrière modifier

Maud Wood est la fille de James Rodney Wood, un détective privé, et de Mary Russell Collins[1]. Elle obtient son diplôme de fin d'études secondaires à la St Agnes School, Albany, New York. Elle enseigne ensuite, de 1890 à 1895, avant de reprendre en 1895 des études au Radcliffe College, où elle est l'une des deux seules étudiantes à soutenir le droit de vote des femmes[2]. Elle obtient son diplôme en 1898[1]. En 1900, elle assiste à la convention de l'National American Woman Suffrage Association où elle découvre, qu'à 29 ans, elle est la plus jeune déléguée présente. Décidée à trouver davantage de jeunes femmes prêtes à s'impliquer dans le mouvement, elle forme, avec l'aide d'Inez Haynes Irwin, la College Equal Suffrage League[3]. Par la suite, elle se rend dans plusieurs universités et écoles pour promouvoir la ligue et parvient à créer des antennes dans plus de trente états[2],[4],[5].

Carrie Chapman Catt, une autre militante des droits des femmes et amie de Maud, la recrute pour faire campagne pour le 19e amendement à Washington DC. Cet amendement garantirait le droit de vote aux femmes américaines. Maud fait partie des fondateurs de The Boston Equal Suffrage Association for Good Government (en), qui voit le jour en 1901. Cette association devient la League of Women Voters de Boston lorsque le dix-neuvième amendement est ratifié en 1920[6]. Maud assure le secrétariat de direction du mouvement pendant douze ans, avant d'en devenir la première présidente en 1920[2]. En 1924, elle doit démissionner de ce poste pour des raisons de santé[2],[7]. À partir de 1925 et jusqu'en 1928, Maud reste la conseillère législative de l'organisation[2].

En 1924, elle se charge également d'organiser le groupe de lobbying connu sous le nom de Women's Joint Congressional Committee (en), occupant le poste de présidente[2]. Ce groupe se révèle déterminant dans le passage de la Sheppard–Towner Act (en) de 1921 et la Cable Act (en) de 1922, deux lois qui représentent une grande avancée en matière de droits des femmes[2],[5].

Vie privée modifier

En tant qu'élève de Radcliffe où peu de professeurs et de camarades s'intéressent au droit de vote des femmes, Maud Wood Park est invitée à s'exprimer au dîner annuel de la Massachusetts Woman Suffrage Association (en)[8] alors qu'elle est en dernière année [8]. C'est pendant ses études à Radcliffe qu'elle rencontre et épouse Charles Edward Park. Leur union se termine par un divorce en 1906. Elle se remarie avec Robert Hunter Freeman en 1908.

Implication au sein de la National American Woman Suffrage Association modifier

De 1917 à 1919, Maud gère le lobbying de l'association nationale pour le suffrage des femmes américaines, sa mission principale étant que le Congrès approuve l'amendement accordant le droit de vote aux femmes. Maud Wood Park assure la formation de volontaires chargés de se rendre à Washington et de faire pression sur leurs représentants au Congrès . Elle a, ainsi, développé des stratégies pour pousser à l'adoption de l'amendement, y compris la constitution de dossiers secrets sur les membres du Congrès [9]. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, le Congrès ne débat que sur les questions liées à la guerre mais grâce à ses contacts, Maud Wood Park réussit à faire en sorte qu'un comité spécial dédié au droit de vote des femmes soit constitué [8],[9]. Ce comité a approuvé l'amendement concernant le droit de vote des femmes, de même que la Chambre des représentants en 1918, le Sénat en 1919, avant d'être ratifié par le Gouvernement en 1920 [9].

Autres engagements associatifs modifier

 
Maud Wood Park, 1921

En 1900, Maud Wood Park et Inez Haynes créent la College Equal Suffrage League dans le but de rassembler davantage de jeunes femmes instruites au sein du mouvement pour défendre la cause. Leur principal objectif étant de recruter d'anciennes camarades d'université capables de diriger d'autres antennes [8]. En 1904, Harriot Eaton Stanton Blatch and Caroline Lexow les invitent à créer des antennes de la ligue dans tout l'état de New York [8] et, en 1906, Association nationale pour le suffrage des femmes américaines (NAWSA) leur demande de poursuivre leurs efforts et de créer des organisations similaires à travers tout le pays [8]. Maud Wood Park fait également partie des fondateurs de la Boston Equal Suffrage Association for Good Government (BESAGG) de même que Pauline Agassiz Shaw (en) et Mary Hucheson Page. Rebaptisée League of Women Voters, en 1920, lorsque le droit de vote est accordé aux femmes, l'association fait de Maud sa présidente. Elle assure cette fonction jusqu'en 1924 et s'attache, pendant ce laps de temps, à recruter et former de nouveaux membres à travers tout le pays [8]. En outre, elle aide et dirige le Women's Joint Congressional Committee (en) chargé de faire passer la Sheppard–Towner Act (en) en 1921 et la Cable Act (en) en 1922 [8].

Fin de vie et postérité modifier

Maud Wood Park initie la création de la Schlesinger Library, le 26 août 1943, en faisant don de la collection de ses écrits, livres et autres objets commémoratifs de femmes réformatrices de Radcliffe[10]. Cette donation donnera naissance à la bibliothèque de recherches dénommée Women's Archives, renommée en 1965 en l'honneur d'Elizabeth Bancroft Schlesinger (en) et de son époux Arthur M. Schlesinger, deux fervents supporters de la mission de la bibliothèque[10].

Maud Wood Park meurt le à Reading, dans le Massachusetts, à l'âge de 84 ans.

Références modifier

  1. a et b (en-US) John A. Garraty (dir.), American National Biography, Volume 17: Park - Pushmataha, New York, Oxford University Press, USA, , 952 p. (ISBN 9780195127966, lire en ligne), p. 3-4
  2. a b c d e f et g (en) « Maud Wood Park », sur Encyclopaedia Britannica (consulté le )
  3. Library of Congress. American Memory: Votes for Women. One Hundred Years toward Suffrage: An Overview, compiled by E. Susan Barber with additions by Barbara Orbach Natanson. Retrieved on May 28, 2009
  4. (en) Bryn Mawr College Library Special Collections, « The Suffrage Cause and Bryn Mawr - More Speakers » (consulté le )
  5. a et b (en) « "Maud Wood Park (1871-1955)" », sur National women's history museum (consulté le )
  6. Marcia Hernandez, « League of Women Voters », dans Encyclopedia of Women in Today's World, SAGE Publications, Inc. (ISBN 978-1-4129-7685-5, lire en ligne)
  7. (en) « Papers of Maud Wood Park in the Woman’s Rights Collection », sur radcliffe institute harvard university (consulté le )
  8. a b c d e f g et h (en) Strom, Sharon Hartman, "Leadership and Tactics in the American Woman Suffrage Movement: A New Perspective from Massachusetts.", , The Journal of American History 62, no. 2: 296-315
  9. a b et c "Park, Maud Wood". In From Suffrage to the Senate: America's Political Women. Amenia: Grey House Publishing, 2006
  10. a et b (en) « Schlesinger Library », sur Radcliffe Institute for Advanced Study (version du sur Internet Archive)

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en-US) John A. Garraty (dir.), American National Biography, Volume 17: Park - Pushmataha, New York, Oxford University Press, USA, , 952 p. (ISBN 9780195127966, lire en ligne), p. 3-4.  

Articles connexes modifier

Liens externes modifier