Matthew Hopkins (date de naissance inconnue, mort le ), était un chasseur de sorcières anglais dont la carrière a prospéré pendant la Première Révolution anglaise. Il s'auto-proclamait « Witch Finder General » (« chasseur de sorcières en chef »), bien que ce ne fut jamais un titre accordé par le Parlement d'Angleterre. Il menait des chasses aux sorcières dans les comtés de Suffolk, Essex, Norfolk et d'autres comtés de l'Est de l'Angleterre.

Matthew Hopkins
Frontispice de l'ouvrage The Discovery of Witches (1647) rédigé par Matthew Hopkins, Witch Finder Generall auto-proclamé. Hopkins figure au centre de la partie supérieure de la gravure tandis que deux prétendues sorcières, à gauche et à droite, identifient leurs familiers.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Site of Old St Mary's Church (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Avocat, inquisiteurVoir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Matthew Hopkins, né à Great Wenham, Suffolk, était un expéditionnaire. On le pensait fils de James Hopkins, un ecclésiastique puritain. On pense généralement qu'il a été avocat, mais il y a bien peu de preuves qui attestent que ce fut le cas. D'après son essai The Discovery of Witches (à ne pas confondre avec The Discovery of Witchcraft de Reginald Scot), il commença sa carrière de chasseur de sorcières quand il entendit des femmes parler de leurs rencontres avec le Diable en à Manningtree, une ville près de Colchester, où il vivait à cette période. Suivant l'accusation d'Hopkins, 19 sorcières présumées furent pendues, et quatre autres moururent en prison.

Hopkins parcourut ensuite l'est de l'Angleterre, prétendant, peut-être à raison, avoir été officiellement mandaté par le Parlement pour trouver et poursuivre les sorcières. Sa carrière de chasseur de sorcières s'est étendue de 1645 à 1647. Puisque la torture était, en pratique, illégale en Angleterre, il se mit à utiliser diverses méthodes pour extirper des confessions de certaines de ses victimes. Il les privait de sommeil, une torture sans effusion de sang. Il les plongeait liées dans l'eau, pour voir si les accusées flottaient ou coulaient, d'après la théorie que l'eau rejetterait les sorcières de façon surnaturelle, puisqu'elles ont renoncé au baptême. Il employait également des « piqueurs de sorcières » qui enfonçaient des aiguilles et des couteaux à la recherche des marques du diable, supposées insensibles à la douleur, et dépourvues de sang.

Hopkins et son associé John Stearne, accompagnés d'assistantes féminines, étaient bien payés pour leur besogne, gagnant 20 livres pour une visite à Stowmarket, Suffolk, ce qui était alors plus qu'un an de salaire pour la plupart des gens.

La satire de Samuel Butler, Hudibras, est une critique des activités de Hopkins :

Has not this present Parliament
A Lieger to the Devil sent,
Fully impowr'd to treat about
Finding revolted witches out
And has not he, within a year,
Hang'd threescore of 'em in one shire?
Some only for not being drown'd,
And some for sitting above ground,
Whole days and nights, upon their breeches,
And feeling pain, were hang'd for witches.
And some for putting knavish tricks
Upon green geese and turky-chicks?
And pigs, that suddenly deceast
Of griefs unnat'ral, as he guest;
Who after prov'd himself a witch
And made a rod for his own breech.

Traduction : "Ce Parlement n'a-t-il pas envoyé un légat du Diable, parfaitement habilité à dénicher des sorcières rebelles, et n'en a-t-il pas pendu une soixantaine en un comté  ? Certaines, pour ne pas s'être noyées, d'autres, pour être restées sur leurs pattes des jours et des nuits, en souffrance, ont été pendues comme sorcières. Et d'autres encore pour des tours de passe-passe sur des oies vertes et des poules étranges ? Et des cochons qui sont morts soudainement, de douleurs surnaturelles, comme il a cru. Qui, après s'être vu accusé lui-même de sorcellerie, a fait une corde pour sa propre pendaison."

La dernière ligne se réfère à une tradition disant que des villageois mécontents attrapèrent Hopkins pour le mettre au test de l'eau. Ayant flotté, il fut suspecté de sorcellerie, et pendu, mais aucune preuve ne peut attester de la véracité de cette histoire. Les historiens, pour leur part, pensent qu'Hopkins mourut en fait de maladie (probablement la tuberculose) chez lui. Les archives de la paroisse de Manningtree, en Essex, notent son enterrement en août 1647.

Dans la culture populaire

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Matthew Hopkins a été immortalisé dans diverses chansons, livres et films :

Notes et références

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Liens externes

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