Massimo Pupillo

réalisateur italien
Massimo Pupillo
Naissance
Rodi Garganico, province de Foggia
Royaume d'Italie
Nationalité Drapeau de l'Italie italienne
Décès (à 70 ans)
Rome, province de Rome
Italie
Profession Réalisateur, scénariste, producteur de cinéma

Massimo Pupillo, né le à Rodi Garganico (Pouilles) et mort le à Rome (Latium), est un réalisateur, documentariste, scénariste et producteur de cinéma italien. Résistant en France pendant la Seconde Guerre mondiale, puis dans l'après-guerre assistant-réalisateur de Marcel Pagnol puis documentariste prolifique, il a tourné des films d’horreur, un western spaghetti et plusieurs mondo sous les pseudonymes de Max Hunter ou Ralph Zucker.

Biographie modifier

Les données biographiques de Pupillo divergent fortement les unes des autres. Ainsi, on indique comme date de naissance le à Rodi Garganico ou San Severo, ainsi que à Rodi Garganico[1]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est officier d'artillerie dans l'armée italo-allemande avant de la quitter en pour contacter le maquis français[2],[3]. Selon le documentaliste et historien du cinéma Lucas Balbo, il est incorporé sous le pseudonyme de Pierre Marigny à la police du maquis à Saint-Jeoire (Haute-Savoie) où il est blessé par balles[3]. Il entre ensuite au réseau Gallia à Lyon, une centrale d'agents immatriculés au Bureau central de renseignements et d'action, sous les ordres du capitaine Jacquart Jean[3]. À la Libération, il dirige un commando italien contre l’Allemagne[3]. Il parle français couramment[3],[4].

Après un bref retour en Italie, il revient en France où il devient l'assistant-réalisateur de Marcel Pagnol grâce à l'intermédiaire de sa connaissance Fernandel[1]. Après avoir épousé Paulette Farjon[3] en 1958, avec laquelle il aura un fils, Massimo Pupillo (it), en 1969[2], il rentre en Italie pour se consacrer à la réalisation. Il affirme avoir réalisé plus de 250 courts métrages avant la sortie de son film Gli amici dell'isola (it) (1961), un moyen métrage qui se déroule en Sardaigne avec des acteurs non professionnels[1]. Son premier long métrage sera L'Amour primitif, qu'il scénarise et coréalise avec Luigi Scattini en 1964.

Il fait ses débuts dans l'épouvante en 1965 en réalisant trois longs métrages : le premier est Le Cimetière des morts-vivants[5], du sous-genre gothique en vogue à l'époque, avec Barbara Steele, une actrice britannique spécialisée dans le genre ; il est suivi par Vierges pour le bourreau, qu'il signe sous le pseudonyme de Max Hunter[5], avec des effets spéciaux de Carlo Rambaldi et La Vengeance de Lady Morgan, avec Erika Blanc et Paul Muller[5]. À la même époque, il travaille également sur divers dessins animés. Il réalise ensuite un western écrit par Renato Polselli, Django le Taciturne (1967)[6], et deux films mondo : Suède, enfer et paradis (1967)[5] et Le Sexe, cet inconnu (it) (1969).

Le pseudonyme « Ralph Zucker » qui lui est souvent attribué est le nom réel d'un producteur, dont l'année de naissance est 1940 et la date de décès le 28 mai 1982 à Los Angeles[5],[7].

Dans les années 1980, il passe à la réalisation de programmes éducatifs pour Rai 3, et réalise également Sa Jana, l'audace impresa, un film documentaire, remake de son moyen métrage de 1961, Gli amici dell'isola (it), qui se déroule dans la lagune de Cabras en Sardaigne et met en scène des pêcheurs locaux sans acteurs professionnels, mais qui n'est jamais sorti[8],[9],[10].

Le réalisateur est décédé le à Rome[11].

Filmographie modifier

Réalisateur modifier

Producteur modifier

Scénariste modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Curti 2015, p. 152.
  2. a et b (it) « Massimo Pupillo », sur screenweek.it
  3. a b c d e et f Lucas Balbo, « PUPILLO Dominico Massimo », (consulté le )
  4. [vidéo] Mondo Pupillo (rare interview) sur YouTube
  5. a b c d et e Paul 2010, p. 309.
  6. (it) « SAN SALVATORE DI SINIS ovvero UNA LOCATION DA WESTERN », sur cinemecum.it (consulté le )
  7. (en) « Ralph Zucker », sur bfi.org.uk
  8. Paul 2010.
  9. (it) « Se il teatro ha un cuore sardo L'epopea dei Fratelli Medas », sur lanuovasardegna.it (version du sur Internet Archive)
  10. (it) Gianni Olla, « Se il teatro ha un cuore sardo: l’epopea dei Fratelli Medas », sur lanuovasardegna.it
  11. « Massimo Pupillo », sur cinephilazr

Bibliographie modifier

Liens externes modifier