Massacre à Amman

roman de Gérard de Villiers, collection SAS

Massacre à Amman
Auteur Gérard de Villiers
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman d'espionnage
Éditeur Plon
Collection Série SAS
Date de parution Juin 1971
Chronologie

Massacre à Amman est le 23e roman de la série SAS, écrit par Gérard de Villiers et publié en juin 1971 dans la collection Plon (Presses de la Cité). Comme tous les SAS parus au cours des années 1970, le roman a été édité lors de sa publication en France à 100 000 exemplaires.

L'action se déroule fin 1970 ou début 1971 à Amman. Le récit commence quelques mois après les événements de « Septembre noir ». La tension entre les bédouins Jordaniens et les fedayins Palestiniens est extrême. Le trône du roi Hussein de Jordanie est vacillant…

Personnages principaux modifier

Les Américains modifier

  • Malko Linge
  • Arthur Baker.
  • Terence Ziros (chef de l'antenne de la CIA en Jordanie).

Les Jordaniens modifier

  • Colonel Khamis Gorgoun.
  • Fawzia.
  • Wadi Karak.
  • Cheikh Mafrak.
  • Colonel Hashim.
  • Général Washfi Shaubak.

Les Palestiniens modifier

  • Ratwa.
  • Rachid Charm.
  • Ahmed.
  • Mahmoud.

Autres modifier

  • Major Saadoun.
  • Sophia Nazzal (« la Lionne »).
  • Carole Nel.

Résumé modifier

Débuts du roman modifier

La CIA, qui soutient activement le roi Hussein, apprend par le major Saadoun qu'un coup d'État est en préparation contre le roi et que le responsable se trouve dans son entourage très proche. Mais le major Saadoun est assassiné sans avoir pu révéler l'identité du traître et la date de l'opération.

Malko est envoyé de toute urgence en Jordanie pour empêcher le coup d'État. Très vite le lecteur découvre que le « traître » est le colonel Khamis Gorgoun, qui agit pour MI5. En effet le Royaume-Uni souhaite améliorer sa position économique (pétrole) en Jordanie, alors que le roi actuel affirme son indépendance face à l'ancienne puissance tutélaire.

Le colonel Gorgoun fait exécuter Fawzia, la femme de Wadi Karak, très proche conseiller du roi. Son but est de la remplacer dans le lit de Karak par une courtisane payée par le MI-5, Carole Nel. Celle-ci est contactée par Malko, qui lui apprend l'assassinat de Fawzia. Ebranlée, Carole est menacée par le colonel Gorgoun. Ce dernier fait tuer un diplomate espagnol qui a sympathisé avec Carole.

Aventures modifier

Malko continue son enquête, sans rien trouver. Voyant l'enquête (sans succès) de Malko, le colonel Gorgoun le dénonce comme traître israélien. Malko est arrêté et incarcéré. Il est interrogé par un tortionnaire qui le menace de lui crever les yeux avec une aiguille. Malko ne doit la vie sauve et l'arrêt des tortures (et le sauvetage de ses yeux) que grâce à l'intervention de Terence Ziros (chef de l'antenne de la CIA en Jordanie) et de Sophia Nazzal (« la Lionne »).

Relâché, Malko continue prudemment son enquête, mais sans succès. Le colonel Gorgoun passe à l'attaque et lance le coup d'État : il ordonne à Carole Nel de coucher avec Wadi Karak et il pénètre dans son domicile alors que Karak fait l'amour avec la jeune femme.Gorgoun lui ordonne d'appeler le Palais royal et de dire au roi que son meilleur ami vient d'être assassiné. Pour donner plus de poids à ses propos, il étrangle Carole Nel et égorge la jeune fille de Karak. Il menace de tuer le fils ainé de Karak. Brisé, Karak appelle le Palais et fait ce qu'il lui est ordonné. Puis il parvient à s'enfuir de son domicile, sans être grièvement blessé par balle par Gorgoun.

Pendant ce temps, le roi a cru dans les propos de son conseiller et a pris précipitamment place dans sa voiture blindé. En cours de route, son convoi est attaqué par un commando palestinien, dirigé par Ratwa, laquelle est manipulée par Gorgoun. Ce dernier ne voulait qu'appliquer les ordres et « punir » le roi de ses faiblesses face aux Israéliens et aux États-Unis. Considéré comme « vendu aux Sionistes » et comme « mauvais Arabe », Gorgoun n'a aucune tendresse pour ce roi qu'il méprise. Mais il n'avait pas prévu que Ratwa se laisserait convaincre par Rachid Charm d'enlever le roi au lieu de le tuer, le but étant de discréditer le souverain hachémite et de l'inciter à se montrer plus ferme face aux Israéliens.

Le roi Hussein est donc enlevé par Ratwa et son commando. Une course-poursuite a lieu avec les bédouins. Les Palestiniens vont se réfugier dans la crypte d'un cimetière musulman. Retrouvés grâce à une intuition géniale de Malko, puis encerclés par les militaires jordaniens, ils négocient leur départ. Pendant ce temps le colonel Khamis Gorgoun suit le groupe palestinien et franchit sans difficultés les barrages policiers. Le général Washfi Shaubak accepte certaines conditions des fedayins. Ces derniers s'enfuient avec le roi et partent avec un véhicule puissant.

Dénouement et fin du roman modifier

Ils vont se réfugier dans le désert, dans la forteresse d'El Kharana, à l'est d'Aman. Encerclés par les Jordaniens, les Palestiniens montent le niveau de leurs exigences. Se faisant passer pour un bédouin, Malko pénètre dans le château médiéval. Gorgoun y pénètre aussi. Un combat a lieu dans le château, au cours duquel Gorgoun sauve la vie de Malko et Ratwa est tuée. Le roi Hussein est délivré. Gorgoun est condamné à une mort affreuse : laissé dans le désert, les yeux énucléés, les paupières ont été cousues et des hannetons ont été placés dans les orbites. Ses hurlements de souffrance sont entendus de loin. Malko utilise un couteau précieux qui lui a été offert par le cheikh Mafrak et s'en sert pour abréger les souffrances de l'homme. En effet, Malko sait que Gorgoun a agi à la fois par idéologie et par ordre d'une puissance extérieure, et a considéré que la punition infligée était excessive. Il parvient à se faire pardonner par le cheikh Mafrak et quitte en secret la Jordanie en passant par le Golfe d'Aqaba.

Autour du roman modifier

Malko retournera en Jordanie 25 ans après, dans le cadre de la recherche des armes secrètes de Saddam Hussein. Massacre à Amman est ainsi évoqué dans La Résolution 687 (SAS no 121, 1996), chapitre II, p. 31 édition de 1996.

Notes et références modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier