Martin Lister

médecin et naturaliste britannique (1639-1712)
Martin
Martin Lister.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
EpsomVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
St John's College
King Edward VII School, Melton Mowbray (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Martin Lister (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Susanna Temple (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Hannah Parkinson (d)
Jane Cullen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Susanna Lister (en)
Anne Lister (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

Martin Lister, né vers 1638 à Radclive près de Buckingham et mort le à Epsom, est un médecin et un naturaliste britannique.

Biographie modifier

Il est le neveu de Sir Matthew Lister, médecin d'Anne de Danemark, femme de Jacques Ier, et de Charles Ier.

Il fait ses études au St John's College de Cambridge et obtient en 1658 ou 1659 son titre de médecin. Il pratique la médecine à York jusqu'en 1683, date à laquelle il quitte Londres.

Il fait paraître de nombreux articles d'histoire naturelle, de médecine ou d'histoire dans les Philosophical Transactions. Parmi ses œuvres principales, il convient de citer Historiae animalium (1678) et Conchyliorum Bivalvium (1696).

Dans Historiae animalium Angliae tres tractatus (1678), il s'intéresse à de nombreux invertébrés britanniques, les mollusques bien sûr mais aussi les araignées.

En 1669, il fait paraître, dans un tirage très limité, De Cochleis, qui présente de nombreuses espèces de coquillages exotiques. Considérant le très grand nombre de coquillages dont il dispose, il commence alors un vaste travail d'illustration de toutes les espèces fossiles ou actuelles qu'il peut trouver. La première édition d’Historiae Conchyliorum (1685–1692) voit le jour : des milliers d'espèces sont représentées sans aucun texte en dehors des courtes légendes. Toutes les espèces sont aisément reconnaissables et aucune n'est inversée. La qualité scientifique de l'ensemble est encore améliorée par l'indication des localités de provenance. Certes l'absence d'index rend son utilisation difficile mais les espèces ne sont pas rangées au hasard, car elles sont classées en grands groupes selon leur aspect :

  1. Une couleur
  2. Rayé de noir
  3. Ondulation transversale
  4. Avec une bande
  5. Taché de noir
  6. Taché de blanc
  7. Nervures transversales
  8. Surface granuleuse
  9. Ouverture lisse ou non-dentée
  10. Sans spirale

Il joue un grand rôle dans l'étude des coquillages et est probablement le premier à étudier scientifiquement les mollusques. Mais bien qu'il reconnaisse la similarité des formes entre les fossiles et certains mollusques actuels, il considère les fossiles comme des reproductions non organiques des roches.

Lister fait paraître, à Londres, trois travaux sur l'anatomie des mollusques : Exercitatio anatomica… (1694), Exercitatio anatomica altera… (1695) et Conchyliorum bivalvium… exercitatio anatomica tertia… (1699). Il montre que l'anatomie des mollusques suit des règles constantes. L'intention de Lister était d'accompagner son Historiae Conchyliorum de la description anatomique des familles qu'il décrivait. Mais il n'a pas le temps d'accomplir son propos.

Les illustrations sont en parties signées par les deux filles de Lister, Susanna et Anna.

Martin Lister donne en 1682 une traduction anglaise de Metamorphosis et historia naturalis insectorum de Jan Goedart et publia en 1685 une version améliorée en latin selon un ordre méthodique et une classification qui lui sont propres.

Ses centres d'intérêt ne se limitent pas à l'histoire naturelle. Il est le premier auteur connu à lancer l'idée de cartes géologiques[1]. Cherchant à comprendre la formation de la Terre, il présente en 1683 à la Royal Society un mémoire (publié en 1684) intitulé An ingenious proposal for a new sort of maps of countreys (« Une proposition ingénieuse pour une nouvelle sorte de cartes des pays »), carte géographique qui tiendrait compte de la nature du sol, notamment pour révéler la présence de sables ou d'argiles : « a soil or mineral map, as I may I call it, were devised […] The soil might either be coloured by a variety of lines or etchings, but great care must be taken very exactly to note on the map, where such and such soils are bounded »[2].

En 1705, il édite à Londres une version annotée du traité d'Apicius.

En 1698, il fait un séjour à Paris et fait publier l'année suivante à Londres un ouvrage où il relate ce voyage : A Journey to Paris In the Year 1698, Londres, Jacob Tonſon, 1699 et qui a fait l'objet d'une traduction française.

Références modifier

  1. [Ellenberger 1982] François Ellenberger, « Les premières cartes géologiques en France : projets et réalisations », Travaux du Comité français d'Histoire de la Géologie,‎ 1982, 1re série, p. 45-65 (p. 2 du compteur PDF) (présentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur hal.archives-ouvertes.fr, consulté en ).
  2. [Lister 1684] (en) Martin Lister, « An ingenious proposal for a new sort of maps of countreys » (lu le 12 mars 1683), Philosophical Transactions, vol. XIV,‎ , p. 739-746 (lire en ligne [PDF] sur royalsocietypublishing.org, consulté en ).

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