Marius Douzans

officier de la Marine nationale française

Marius Auguste Hyacinthe Douzans est un officier de la Marine nationale française, né à Banyuls-sur-Mer le , et mort à Djibouti le .

Marius Douzan
Le buste de Marius Douzans dans la salle des Illustres de l'école de Sorèze.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
DjiboutiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marius Auguste Hyacinthe DouzansVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflits
Distinctions

Biographie modifier

Marius Douzans est le fils de Sylvestre Douzans, négociant à Banyuls, et d'Élisabeth Bonet, son épouse.

Il a été élève de l'école de Sorèze entre 1859 et 1865. Il entre dans la Marine nationale en 1865 comme ses frères. Il est aspirant en 1868, enseigne de vaisseau en 1870, lieutenant de vaisseau en 1879. Il a été nommé successivement dans l'escadre du Levant, dans une campagne autour du monde, puis en Cochinchine. Après avoir été nommé lieutenant de vaisseau il a suivi une formation technique à l'école du canonnage puis à celle des torpilles. Il a ensuite fait une deuxième campagne en Cochinchine suivie d'une expédition en Tunisie.

Le il est affecté sur le Mytho qui est affecté aux transports réguliers pour la Cochinchine. L'expédition du Tonkin le voit affecté à l'escadre d'Extrême-Orient commandée par l'amiral Courbet.

 
Le combat de Fou-Tchéou
reproduisant l'exploit du torpilleur 46 commandé par Marius Douzans
Charles Euphrasie Kuwasseg

Pendant la guerre franco-chinoise, l'amiral Courbet avait reçu, en , l'ordre de pénétrer dans la rivière Min et de mouiller ses vaisseaux devant l'arsenal de Fou-Tchéou où la Chine avait un matériel important et une vingtaine de vaisseaux. Pour mener cette action, l'amiral Courbet avait une flotte de sept navires avec deux torpilleurs portant les numéros 45 et 46. Marius Douzans commande le torpilleur no 46. Il s'illustre au combat naval de Fou-Tchéou, le , en attaquant le navire-amiral chinois Yang-Ou. Une torpille de 13 kg explosa au milieu bâbord du vaisseau chinois qui coula immédiatement. Faisant marche arrière pour se désengager, la chaudière du torpilleur 46 est touchée par un obus entraînant une dérive vers l'aval du bateau qui s'est retrouvé au milieu de navires de pays neutres, américains et anglais. À six heures du soir, l'arsenal de Fou-Tchéou était en flammes, neuf vaisseaux et douze jonques de la marine chinoise.

Marius Douzans reçoit à la suite de ce fait d'armes la croix de chevalier de la Légion d'honneur et le grade de capitaine de frégate à 38 ans. Il est officier en second sur le Fulminant, en escadre, le Primauguet dans les mers d'Extrême-Orient, puis de commandant du Milan, du Forbin et du Drac, en 1892 à Terre-Neuve.

Il est nommé capitaine de vaisseau en 1893. Il reçoit le commandement du Lapérouse, puis du Suchet, nouveau type de croiseur dont il fait les essais en 1894. Il exerce ensuite la présidence de la commission d'examen des pilotes de la côte ouest de France. Il est ensuite nommé commandant de la division navale de Cochinchine, le , sur la Triomphante. Il crée le port militaire de Saïgon. Il quitte Saïgon sur le Natal, le , pour revenir en France, mais déjà malade il arrive au quai de Djibouti dans un état désespéré où il meurt.

Famille modifier

  • Aloïs Raymond "Sylvestre" Douzans (1757- ) marié en 1785 à Marie Pagès (†1836)
    • Pierre Jean Adrien Douzans (1792-1863) marié en 1821 à Marie Buart (1796-1877),
      • Jules Célestin Théodore Douzans (1829-1895), lieutenant d'infanterie, chevalier de la Légion d'honneur[1]
      • Hippolyte Louis Sébastien Douzans (1834-1895), capitaine au long cours, marié à Marguerite Catherine Rose Sagols
        • Hippolyte Jean Pierre Antonin Douzans (1872- ), médecin major[2],
    • Sylvestre Jacques Siscle Douzans (1804-1878) marié en 1830 à Élisabeth Bonet,
      • Sylvestre Jean Joseph Douzans, né le à Banyuls-sur-Mer, décédé à Paris le , capitaine de vaisseau, commandeur de la Légion d'honneur[3],[4],
      • Joseph Victor Numa Douzans, né le à Banyuls-sur-Mer, décédé dans la même ville le , capitaine de fégate, officier de la Légion d'honneur[5],[6],
      • Marius Douzans (1848-1898), capitaine de vaisseau.

Distinctions modifier

Hommage modifier

  • Rue Marius Douzans à Banyuls-sur-Mer.

Notes et références modifier

Annexes modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie modifier

  • Jean Capeille, « Douzans (Marius-Auguste-Hyacinthe) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan, , p. 179-181 (lire en ligne)  
  • Jean Rifa, « Marius Douzans capitaine de vaisseau dans la Royale », La semaine du Roussillon, no 1016,‎ 17 au 23 décembre 2015

Article connexe modifier

Liens externes modifier