María Teresa Mirabal

géomètre et activiste politique dominicaine

Antonia María Teresa Mirabal Reyes de Guzmán née le à Salcedo, République dominicaine et morte le , était une géomètre et une activiste politique de la République dominicaine. Elle est l'une des trois sœurs assassinées par le dictateur Rafael Trujillo.

María Teresa Mirabal
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Antonia maria teresa reyesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Patria Mirabal
Bélgica Adela Mirabal Reyes (en)
Minerva MirabalVoir et modifier les données sur Wikidata

Jeunesse modifier

María Teresa était la plus jeune de quatre sœurs, nées dans une famille aisée de la province dominicaine de Salcedo. Ses parents étaient Enrique Mirabal Fernández et Mercedes Reyes Camilo[1].

Elle admire sa sœur Minerva et, comme elle, s'est engagée dans des activités politiques. Avec le temps, les deux sœurs se font connaître sous le nom des sœurs Mirabal[2].

Son indignation face à la tyrannie trujilliste est si profonde qu'elle s'est jointe en à une conspiration élaborée dans la résidence de Guido D'Alessandro pour jeter les bases de ce qui s'appelle le Mouvement révolutionnaire 14 Juin, dans l'espoir de renverser le dictateur Rafael Trujillo[3].

Mort modifier

Le , alors que trois des sœurs, Minerva, Patria et María Teresa, revenaient de la prison où étaient détenus leurs maris, dirigeants du Mouvement révolutionnaire 14 juin, elles sont tombées dans une embuscade tendue par des agents du Service de renseignement militaire à l'extérieur de Puerto Plata. Elles ont été battues à mort, ainsi que leur chauffeur Rufino de la Cruz[4]. Leurs corps sont retrouvés avec le véhicule, au fond d'un ravin. Alors que la scène de crime était censée indiquer que les sœurs et le chauffeur étaient morts dans une « chute accidentelle », il a été largement admis que leur mort était l'œuvre du dictateur, ce qui a suscité l'indignation nationale et a été qualifié de « goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour le peuple dominicain »[5],[6].

Conséquences modifier

Selon l'historien Bernard Diederich, « l'assassinat des sœurs Mirabal a eu plus d'effet sur les Dominicains que la plupart des autres crimes du dictateur. Les assassinats, ont eu un effet sur leur machisme et ont ouvert la voie à l'assassinat de Trujillo six mois plus tard, le  »[7],[8].

Hommages modifier

Chaque année, le , les trois sœurs, sont honorées lors de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, déclarée en leur honneur par l'Organisation des Nations unies[2]. Les commémorations des trois sœurs (appelées martyres par certains) ont donné lieu à de nombreux poèmes, chansons et livres, dont le deuxième roman de Julia Alvarez, In the Time of the Butterflies paru en 1994, qui a été adapté au cinéma en 2001[7],[9].

Notes et Références modifier

  1. (en) admin, « The Incredible Mirabal Sisters of the Dominican Republic », sur Dominican Republic Properties, (consulté le ).
  2. a et b (es) « La tragedia de las hermanas Mirabal: cómo el asesinato de 3 mujeres dominicanas dio origen al Día Internacional de la Eliminación de la Violencia contra la Mujer », sur bbc.com/, (consulté le ).
  3. (en) « How the Mirabal Sisters Helped Topple a Dictator », sur HISTORY, (consulté le ).
  4. (en-US) « The Mirabal Sisters: A Global Symbol of Violence Against Women - History of Yesterday », sur historyofyesterday.com, (consulté le ).
  5. « Vous avez déjà entendu parler des soeurs Mariposas? Ce sont elles que l'on célèbre aujourd'hui », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  6. (es) Alejandra Ramos, « Las hermanas Mirabal enfrentaron a uno de los tiranos más sangrientos de América Latina », sur CNN, (consulté le ).
  7. a et b (en-US) Larry Rohter, « The Three Sisters, Avenged: A Dominican Drama », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Bernard Diederich, Trujillo: The Death of the Dictator, Markus Wiener Pub, , 264 p. (ISBN 9781558762060, lire en ligne).
  9. (en) Julia Alvarez, In the Time of the Butterflies, Algonquin Books, , 337 p. (ISBN 9781565129764, lire en ligne)