Manuel Zorrilla

artiste argentin

Manuel Zorrilla de la Torre, né le à Buenos Aires (Argentine) et mort le à Fontenay-le-Fleury (France), est un artiste peintre, dessinateur, graveur, lithographe et sculpteur argentin vivant en France.

Manuel Zorrilla
Manuel Zorrilla de la Torre (Photo extraite du magazine RIO).
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie modifier

Manuel Zorrilla naît le à Buenos Aires, en Argentine, de parents espagnols.

Dès l’enfance, son goût pour la peinture le conduit à représenter le monde rural qui l’entoure : la faune (les chevaux) et la flore (arbres fruitiers, fleurs) sont pour lui des sources d’inspiration inépuisables. Éminemment autodidacte, son académie est la vie dans toutes ses manifestations.

Dès 1935, il fréquente des ateliers graphiques et de publicité. Rapidement, il s’oriente vers La Société Argentine d’Artistes Plasticiens et vers le Cercle des Beaux-Arts, à Buenos Aires, pour dessiner le nu. C’est au Jardin Zoologique, au Jardin Botanique, à « La Rural » (Salon de l’Agriculture en Argentine) et aux parcs de Buenos Aires qu’il a trouvé ses modèles pour dessiner la nature.

Au Cercle des Beaux-Arts, le sculpteur argentin Arturo Dresco (es) lui offre sa première argile à modeler. Mais c’est surtout sa rencontre avec Alcides Gubellini, peintre et sculpteur italien, qui est déterminante : les conseils qu’il lui a prodigués sur ses dessins et l’initiation postérieure à la peinture à l’huile ont guidé ses premiers pas. Il le considère comme son véritable maître.

En 1942, il expose pour la première fois en compagnie d’autres artistes : la critique le remarque et le salue comme un jeune espoir pour les Beaux-Arts. Cette année marque le commencement d’une série d’expositions, saluées par la presse, qui demeure ininterrompue jusqu’en 1980.

De 1949 à 1953, il reçoit de nombreux prix, parmi lesquels ceux de la « Société d’Aquarellistes et Graveurs », du « Salon National de Dessin et Gravure », de la « Société de Beaux-Arts de Santa Fe », de la « Société de Beaux-Arts de Rosario » et de la « Société de Beaux-Arts de Mar del Plata ». En 1954, il est élu vice-président de la Société Argentine des Arts Plastiques.

Voyageur infatigable en Amérique latine et en Europe, il s’est intéressé aux paysages et à la vie de l’homme dans son environnement. Son œuvre raconte la vie : dans les récoltes, à l’usine, des « cariocas » de Rio de Janeiro au Brésil (exposés au Musée d’Art de Sao Paulo au Brésil), des indiens du nord-ouest argentin, le tango à Buenos Aires, la forêt au Venezuela mais aussi Paris et la Seine, Rome et ses monuments, Venise et ses canaux, l’Espagne dans sa diversité. Les femmes sont également un sujet qu’il a décliné à l’infini dans ses « figures ». Ses œuvres de composition sont nombreuses, notamment : Le siège de Numance, L'univers terrestre et ses populations et les séries La mer et Grand fleuve.

En 1982, il s’installe en France, à Fontenay-le-Fleury, dans les Yvelines, dont le vieux village et ses champs deviennent une source d’inspiration. Il se tourne également vers l’écriture, notamment la poésie. Il écrit plusieurs ouvrages où il reprend souvent les thèmes développés dans son œuvre picturale.

Manuel Zorrilla meurt le à Fontenay-le-Fleury[1],[2].

Expositions modifier

Manuel Zorrilla a réalisé plusieurs expositions individuelles en Argentine, principalement dans les galeries Wildenstein, Witcomb, Peuser, Müller, Perla Marino, El Nauta ; au Brésil, Galerie Ibeu (Institut brésilien - Nord américain), Musée des Arts de Sao Paulo ; en France, Galerie Marcel Bernheim, Galerie du Théâtre de Fontenay-le-Fleury.

Il a également participé à de nombreuses expositions collectives : Obras de 30 pintores argentinos (Kraft, 1951), Caballos (Wildenstein, 1960), Pintura argentina (Gran Teatro Opera, 1965), Exposición del grabado (Casa América, 1965), Muestra de pintores argentinos (Perla Marino y Club Atlético River Plate), Motivos de tango (Ateneo Popular de la Boca, 1974), Muestra colectiva de Marinas (El Nauta, 1975), Maestros Argentinos del Dibujo (América, 1975), au Carrousel du Louvre Paris (2001) et en qualité d'invité d'honneur au salon « Couleurs et Passion 2004 », à Cheptainville (2004) France.

Prix et distinctions modifier

Prix modifier

Année Salon Prix obtenu Œuvre récompensée
1949 34e Salon annuel de la Société des Aquarellistes et Graveurs 1er prix de peinture décernée par le président du jury Alfredo Gonzalez Garaño peinture "Caballos"
1950 27e Salon annuel des Beaux Arts de Santa Fe Prix de la peinture peinture à l'huile "Figura de mujer colla"
1950 29e Salon des Arts de Rosario Prix Adquisition de l'institut social de l'Université du Litoral peinture à l'huile "Puerto"
1950 35e Salon annuel de la Société des Aquarellistes et Graveurs 1er Prix de dessin décernée par le président du jury Alfredo Gonzalez Garaño Pastel sanguine "Figura Coya (mujer)"
1950 9e Salon des Arts de Mar del Plata 1er Prix de dessin "Coya"
1950 Salon de Bahia Blanca Prix Bahia Blanca
1953 Salon National de Dessin et de Gravure 2e Prix de dessin Pastel sanguine "Martita Liliana"
1954 7e Exposition d'arts de publicité 1er Prix de Arte Folletos

Distinctions modifier

  • En 1954, Manuel Zorrilla est nommé Vice-Président de la Société Argentine des Artistes Plasticiens.
  • En 1974, Manuel Zorrilla reçoit la médaille de l'Ordre de la Llave Mohosa no 199 du peintre Esteban Semino.
  • Le , il reçoit également la médaille d'or de l'Ateneo Popular de la Boca décernée par le Conseiller Victor C. Pereira

Techniques développées modifier

Notes et références modifier

  1. ilustracion.fadu.uba.ar, 7 mai 2018
  2. « Mort le 12 mai : Manuel Zorrilla à 96 ans » sur "Calaméo - FONTENAY LE MAG - No 5 - JUIN-JUILLET 2015"

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Interview du magazine RIO, Rio de Janeiro, Brasil,
  • Interview télévisée sur la chaine argentine Canal 7, émission IMAGENES PLASTICAS, 1953
  • Interview du magazine PROPAGANDA, article "Manuel Zorrilla. Pintor, ilustrador, maestro de un nuevo motivo de plastica",
  • Interview du magazine DIBUJANTES, article "La publicidad ha ganado un artista de extraordinaria sensibilidad",
  • Interview radiophonique (émission "Arte y musica" sur la radio municipale de Buenos Aires) du
  • Reportage par Radio El Mundo dans l'émission "Argentina Cultural" par Carlos Arturo Orfeo le
  • Discussion avec José de España à l'exposition de la Galeria Gran Teatro Opera en
  • Discussion avec José de España à l'exposition de la Galeria Reguan en
  • Article du magazine Habitat 8 (1952) de Fran Martins (exposition au Musée des arts de Sao Paolo Brésil)
  • Livres publiés : "Del Neandertal al Homo Sapiens" et "Del Riachuelo al Tigre por la ribera"

Liens externes modifier