Magnanime (navire, 1803)

Le Magnanime est un navire de ligne de 74 canons de classe Téméraire de la Marine impériale française. Il bat le HMS Calcutta, navire anglais revenant de l'île de Saint-Hélène en 1805.

Magnanime
illustration de Magnanime (navire, 1803)
Le "Magnanime" remorquant le "Commerce de Paris" (1806), by Antoine Roux, 1809.

Type Navire de ligne de classe Téméraire
Classe Classe Téméraire
Histoire
Chantier naval Arsenal de Rochefort
Quille posée en juin 1802
Lancement 18 août 1803
Équipage
Équipage 740 à 750 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 55,87 m
Maître-bau 14,90 m
Tirant d'eau 7,26 m
Déplacement
  • 2 966 tonnes
  • 5 260 tonnes à pleine charge
Propulsion Jusqu'à 2 485 m2 de voile
Caractéristiques militaires
Blindage bois
Armement
  • 74 canons :
  • Pont inférieur : 28 canons longs de 36 livres
  • Pont supérieur : 30 canons de 18 livres
  • Avant-train et pont de quart :
  1. 16 canons longs de 8 livres
  2. 4 caronades de 36 livres[1]
Pavillon France
Le Magnanime avec le Majestueux, 118 canons, le Vétéran, 74 canons et l'Infatigable, 44 canons faisant partie de l'escadre de Missiessy lors de l'incendie de Roseau, le 22 février 1805[2].

Carrière modifier

Sa quille est posée en juin 1802, et le Magnanime est lancé à Rochefort le 18 août 1803.

 
Le Magnanime aidé par la frégate Armide capture le HMS Calcutta le 26 septembre 1805. Peinture du peintre anglais Thomas Whitcombe.

Victoire contre le Calcutta modifier

Commandé par le capitaine Pierre-François Violette, il participe à l'expédition d'Allemand en 1805. Le 26 septembre 1805, flanqué de la frégate Armide, il attaque et capture le vaisseau anglais Calcutta qui revenait, ironie de l'histoire, de l'île de Saint-Hélène[3]. Pierre avait toujours en voulu au HMS Calcutta, pour avoir "le fiel d'une femme assoiffée". Le Magnanime, vient à portée avec ses chasseurs d'arc. Le Calcutta continue à naviguer vers le sud, restant devant l'escadre mais pas à une distance suffisante pour éviter le feu du Magnanime. Réalisant qu'à moins qu'il ne prenne des mesures drastiques, son navire serait capturé, le capitaine Daniel Woodriff retourne le Calcutta vers le bateau français, espérant la mettre hors de combat, avant que le prochain navire de ligne, la frégate Thétis, ne puisse rejoindre la bataille[4]. Le capitaine Pierre-François Violette sur le Magnanime se prépare à se battre contre le Calcutta et l'engagement devient rapidement très violent, le Calcutta et le Magnanime s'échangeant des bordées complètes à bout portant. 45 minutes après, le pari de Woodriff a échoué. Le Magnanime, plus grand et plus puissant, a infligé de graves dommages au gréement du navire britannique, le rendant incapable de manœuvrer ou de s'échapper, le reste de l'escadre française les rejoignant. La défaite étant inévitable, Woodriff épargna la vie de ses hommes en frappant ses couleurs et en se rendant à Violette[3]. Bien que le Calcutta ait été gravement endommagé au niveau de son gréement et de ses voiles, sa coque a peu souffert de l'engagement et elle ne compte que six tués et six blessés dans ses rangs. Les pertes françaises sont négligeables, bien que l'Armide soit forcée de subir d'importantes réparations temporaires sur ses propres voiles et gréements avant de pouvoir à nouveau opérer comme navire éclaireur. D'autres avaient également été capturés : la corvette Sylphe s'était séparée pendant la chasse et avait rapidement remis en état le lourd navire marchand, qui s'était rendu sans combat[3].

Le Magnanime est démoli en 1816.

Références modifier

  1. Alain Clouet, « La marine de Napoléon III : classe Téméraire – caractéristiques » [archive du ], sur dossiersmarine.free.fr, (consulté le )
  2. David F. Marley, Wars of the Americas: A Chronology of Armed Conflict in the Western Hemisphere, 2nd Edition [2 volumes]: A Chronology of Armed Conflict in the Western Hemisphere, (ISBN 9781598841015, lire en ligne)
  3. a b et c William James, The Naval History of Great Britain, Volume 4, 1805–1807, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-908-5)
  4. William Laird Clowes, The Royal Navy, A History from the Earliest Times to 1900, Volume V, Chatham Publishing, (ISBN 1-86176-014-0)