Lydia Welti-Escher

(1858-1891)
Lydia Welti-Escher
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 33 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Domicile
Activité
Père
Conjoint
Friedrich Emil Welti (en) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative
Tombe de Lydia Welti-Escher, Cimetière des Rois, Genève.

Lydia Welti-Escher, née Augusta Clementine Lydia Escher le à Zurich et morte par suicide le à Genève, a été l'une des plus riches femmes de Suisse du XIXe siècle.

Biographie modifier

Née du financier et politique Alfred Escher et d'Augusta Escher-Uebel (1838-1864), elle vit des premières années difficiles avec les morts successives de sa petite sœur Hedwig (1861-1862), puis de sa mère, en 1864, alors qu’elle n’a que six ans. Après quelques années passées chez sa grand-mère paternelle Lydia Escher-Zollikofer (1797-1868), elle revient, après le décès de cette dernière, vivre avec son père au manoir du Belvoirpark, propriété familiale à Zurich. Elle se marie, le , avec Friedrich Emil Welti, fils du conseiller fédéral Emil Welti ; ce mariage est conclu après la mort de son père, qui s'y était opposé de son vivant.

Lydia Welti-Escher est au centre d’une affaire qui porte son nom à la suite de sa relation amoureuse avec le peintre Karl Stauffer. Cette relation aurait duré près de 11 ans et trouve son paroxysme en , lorsque les deux amants se retrouvent à Rome après un séjour à Florence. Ils y sont rejoints par le mari, Friedrich Emil Welti qui, aidé de l'ancien conseiller fédéral et ambassadeur de Suisse à Rome Simeon Bavier, accuse Stauffer de l'enlèvement de Lydia. Le peintre est arrêté et jugé, puis incarcéré dans un asile pendant quelque temps. Lydia Welti-Escher elle-même est enfermée pour maladie mentale pendant quelques mois avant d’être reconnue saine d'esprit et de pouvoir rentrer en Suisse pour divorcer.

En 1890, elle fait don de la totalité de son patrimoine à la nouvelle fondation Gottfried Keller qui va, dans les années suivantes, acquérir de nombreuses œuvres ainsi que plusieurs monuments historiques[1]. Elle tombe en dépression après le suicide de Karl Stauffer et se suicide elle-même par asphyxie au gaz, le , après plusieurs tentatives manquées.

Bibliographie modifier

  • (de) Joseph Jung, Lydia Welti-Escher (1858-1891) : Biographie, Quellen, Materialien und Beiträge, Zurich, Verlag Neue Zürcher Zeitung et Alfred Escher Stiftung, , 575 p.
  • (de) Ursula Isler, « Lydia Welti-Escher », dans Nanny von Escher, das Fräulein, Judith Gessner-Heidegger, Barbara Schulthess-Wolf, Lydia Welti-Escher : Frauenporträts aus dem alten Zürich, Zurich, Verlag Neue Zürcher Zeitung, , p. 81-120.
  • (de) Regina Dieterle, Lydia Escher, Theodor Fontane und die Zürcher Tragödie, Zurich, Verlag Neue Zürcher Zeitung, , 120 p.
  • (de) Bernhard Von Arx, Karl Stauffer und Lydia Welti-Escher : Chronik eines Skandals, Berne, Zytglogge, (1re éd. 1969), 368 p.
  • (de) Willi Wottreng, Die Millionärin und der Maler : Die Tragödie Lydia Welti-Escher und Karl Stauffer-Bern, Zurich, Orell Füssli Verlag AG, , 232 p.
  • (de) Stef Stauffer, Die Signora will allein sein, Bâle, Münster Verlag, , 256 p.

Références modifier

  1. Claude Lapaire, « Gottfried Keller, fondation » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .

Lien externe modifier