Louise Hanson-Dyer est une éditrice musicale et philanthrope, née le 19 juillet 1884 à Melbourne, Australie, et morte le 9 novembre 1962 à Monaco.

Louise Hanson-Dyer
Louise Hanson-Dyer en 1920
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Monaco
Nom de naissance
Smith
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Harold Gengoult Smith (en) (frère), maire de Melbourne de 1931 à 1934
Père
Louis Smith (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Enfance et formation modifier

Louise Berta Mossom Smith est née dans une famille aisée de Melbourne. Elle est la première fille de Louis Lawrence Smith, médecin et membre du parlement, et de Marion Jane Smith, née Higgins[1]. Elle est la sœur ainée de Harold Gengoult Smith (en), médecin et maire de Melbourne entre 1931 et 1934[2].

En 1891, elle commence à étudier au Presbyterian Ladies' College (en), à l'est de Melbourne[1] où elle commence son apprentissage du piano[3]. Elle gagne une médaille d'or du Royal College of Music de Londres puis continue ensuite ses études à Édinbourg[1]. Elle revient en Australie en 1908.

Vie en Australie modifier

Louise se marie le 27 décembre 1911 à James Dyer[1], un homme d'affaires écossais de 27 ans son ainée, qui a fait sa fortune dans le linoléum[3].

Elle reste très attachée au Presbyterian Ladies' College et sera secrétaire de 1919 à 1921 puis présidente de l'association des anciennes élèves de 1924 à 1926[1].

Louise fonde la British Music Society of Victoria en 1921. Elle organise alors de nombreux évènements et monte, entre autres, l'opéra Savitri de Gustav Holst et la comédie-ballet Le mariage forcé de Molière et Lully[1]. Elle s'intéresse également à la littérature et finance la publication de Ballad and Lyrical Poems de Shaw Neilson (en)[1] en 1923.

Vie en Europe et création des Éditions de l'Oiseau-Lyre modifier

En avril 1927, Louise et son mari déménagent en Angleterre, puis un an plus tard c'est à Paris qu'ils s'installent[1]. Louise exerce un temps le métier de correspondante de presse pour un journal australien avant de fonder les Éditions de l'Oiseau-Lyre [3].

Elle publie alors l'intégrale des œuvres de François Couperin en douze volumes, reliée par Rose Adler, entre 1932 et 1933. Le premier exemplaire est offert au président de la République Albert Lebrun et le second est remis à la bibliothèque de Melbourne. Ce dernier la nommera Chevalière de la Légion d'Honneur un an plus tard[3]. Louise publie ensuite de nombreuses publications au sein des Éditions de L'Oiseau-Lyre.

En 1937, Louise commence à éditer des enregistrements sonores Gramophone[3] avec la publication de Gloria in Excelsis de Matteo da Perugia[4].

James Dyer meurt en janvier 1938. Louise se remarie le 6 avril 1939 à Joseph Birch Hanson, un anglais de 24 ans son cadet[1]. Ils s'installent à Oxford pendant la Seconde Guerre mondiale puis reviennent en France lorsque celle-ci se finit. Mais ils n'y restent pas et s'installent très vite à Monaco[3].

En 1946, le disque microsillon est inventé aux États-Unis. Louise s'y intéresse et publie quatre ans plus tard, en 1950, le premier microsillon français : L'apothéose de Lully de François Couperin[5]. Les Éditions de L'Oiseau-Lyre continuèrent d'enregistrer, graver et presser des disques microsillons jusqu'en 1957[3].

Mort modifier

Louise Hanson-Dyer décède à l'hôpital de Monaco le 9 novembre 1962. Ses cendres sont rapatriées au Cimetière général de Melbourne (en)[1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f g h i et j (en) Jim Davidson, « Dyer, Louise Berta (1884-1962) », Australian Dictionary of Biography, Melbourne, Melbourne University Press, vol. 8 « 1891-1939 »,‎ (ISBN 978-0-5228-4219-7, lire en ligne  )
  2. Jim Davidson, Lyrebird rising : Louise Hanson-Dyer of Oiseau-Lyre, 1884-1962, Melbourne University Press, at the Miegunyah Press, (ISBN 0-522-84539-8 et 978-0-522-84539-6, OCLC 31719341, lire en ligne)
  3. a b c d e f et g Jean-Rodolphe Zanzotto, « Louise Hanson-Dyer, créatrice des éditions de l’Oiseau-Lyre », Le Blog Gallica, sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  4. Gloria in excelsis : [extrait] des "Monuments de l'Ars nova" / Matheus de Perusio, comp. ; M. Archimbaud, sopraniste ; M. Bonté, T ; Lafosse, trp basse ; Guillaume de Van, dir.. Non al suo amante : [extrait] des "Monuments de l'Ars nova" / Jacopo da Bologna, comp. ; M. Archimbaud, sopraniste ; M. Bonté, T ; Guillaume de Van, dir., Paris, Éditions de L'Oiseau-Lyre, , 1 disque Gramophone : 78 t ; 30 cm (lire en ligne)
  5. Apothéose de Lully / François Couperin, comp., Monaco, Éditions de L'Oiseau-Lyre, , 1 disque microsillon : 33 t ; 30 cm (lire en ligne)

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Eileen Chanin et Steven Miller, Awakening : Four lives in art, Mile End, Wakefield Press, , 229 p. (ISBN 978-1-7430-5365-2)
  • (en) Jim Davidson, Lyrebird rising : Louise Hanson-Dyer of Oiseau-Lyre, 1884-1962, Portland, Amadeus Press, , 578 p. (ISBN 978-0-9313-4072-7, OCLC 243828669)
  • (en) Richard Excell et Jennifer Hill, Bowerbird to lyrevird : the Louis Handon-Dyer Music Collection : a Baillieu Library exhibition 3 August to 24 september 2006, Melbourne, University of Melbourne, , 20 p. (ISBN 978-0-7340-3647-6)
  • (en) Kathleen Fitzpatrick, PLC Melbourne : The First Century 1875-1975, , 298 p. (ISBN 0959734007)
  • (en) John Griffiths, Frances Lindsay et Davitt Moroney, L'Oiseau-Lyre : the works of Louise Hanson-Dyer and the Lyrebird Press, Melbourne, University Gallery, University of Melbourne, , 32 p. (ISBN 978-0-8683-9465-7)
  • (en) Imogen Holst, « Louise Hanson Dyer », Journal of the International Folk Music Council,‎ (ISSN 0950-7922)
  • (en) Barbara Lemon, In Her Gift : Activism and Altruism in Australia Women's Philanthropy, 1880-2005 [Thèse], Melbourne, University of Melbourne,
  • (en) John Perry, A brief history of the Lyrebird Music Society : 1921-2011, Eltham, Lyrebird Music Society, , 12 p. (OCLC 768833309)
  • (en) Susanna De Vries, Great Australian women, vol. 2 : from pioneering days to the present, Pymble, Harper & Collins, , 320 p. (OCLC 921968595)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier