Louis Rigaudias

militant socialiste et dirigeant trotskiste français

Louis Rigaudias, né le à Constantinople (Turquie) et mort le , est un militant socialiste et dirigeant trotskiste français et international.

Louis Rigaudias
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Biographie
Naissance
Décès
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Nationalité

Né à Constantinople de parents français, Louis Rigaudias effectue ses études en France. Son intérêt pour la politique commence lorsqu'il rencontre, au Lycée Henri-IV, Yvan Craipeau.

Il adhère à la SFIO en 1930, mais la quitte en 1933 pour se rapprocher des milieux trotskistes, et notamment des jeunes militants proches de la Ligue communiste.

L'année suivante, il rejoint la SFIO, mais dans le cadre du Groupe bolchévique-léniniste, courant trotskiste organisé au sein du parti socialiste. En 1935, il fait partie des militants exclus pour activité fractionnelle et joue un rôle important dans la création, en des jeunesses socialistes révolutionnaires et adhère au Parti ouvrier internationaliste.

Opposé à l'entrée des militants POI au Parti socialiste ouvrier et paysan de Marceau Pivert, il prône au contraire, en 1938, l'unification des mouvements trotskistes, mais n'est pas suivi par son organisation.

Arrêté en 1939 dans le cadre d'une affaire d'actions antimilitariste, il est finalement condamné l'année suivante à cinq ans de prison pour « menées communistes », mais profite de la désorganisation provoquée par l'invasion allemande pour s'évader de prison.

Sous le nom de Pichon, il retourne à Paris et participe à la réorganisation du mouvement trotskiste français, avant de rejoindre Marseille à l'automne 1941, d'où il s'embarque début 1942 pour Cuba où il milite quelque temps dans les milieux trotskistes locaux.

Profitant de la nationalité américaine de son épouse, il émigre aux États-Unis en 1945. Au sein du SWP, il est proche des positions minoritaires défendues par Albert Goldman et Felix Morrow, qui sont exclus du parti l'année suivante. Louis Rigaudias reste, lui, au SWP mais n'y a pas d'activité notable.

Il revient en France en 1963, et en profite pour ne plus adhérer à aucune organisation. Il se rapproche progressivement de analyses et positions du communisme des conseils. C'est ainsi qu'il participe en 1968 aux activités du comité d’initiative pour un mouvement révolutionnaire avant de collaborer, à partir de 1975, à la revue de René Lefeuvre, Spartacus.