Louis Bourget, de son nom complet Melchior-Matthieu-Adolphe-Louis Bourget, né le à Yverdon-les-Bains et mort le à Lausanne, est un médecin, pharmacien et professeur de médecine et de pharmacie vaudois[1].

Louis Bourget
Nom de naissance Melchior-Matthieu-Adolphe-Louis Bourget
Naissance
Yverdon-les-Bains
Décès (à 57 ans)
Lausanne
Nationalité Drapeau de la Suisse Suisse
Profession
Médecin, pharmacien
Autres activités
Ornithologue

Biographie

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Vie privée

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Originaire de Rivaz, il est le fils de Jules Bourget, enseignant à l'institut Naef pour enfants sourds, et de Marie Baud. Il a un frère, Marius, né en 1850, et une sœur, Emma, née en 1851. La famille Bourget déménage à Lausanne en 1861. Son père devient maître de classe à l'École moyenne en 1864. Louis Bourget épouse Augusta Hunziker et le couple aura deux filles : Valentine (1893) et Elisa-Marie (1895)[2],[3].

Médecin et pharmacien

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Louis Bourget étudie la pharmacie à l'Académie de Lausanne, puis en Allemagne. Il est engagé comme pharmacien à l'Hôpital Cantonal de Genève puis tient une pharmacie à Martigny. Il entreprend ensuite des études de médecine à Genève, Strasbourg, Vienne et Paris. En 1884, il obtient son doctorat en médecine à Genève, puis y est nommé privat-docent en 1887. En 1890, il se voit confier l'enseignement de la thérapeutique à la nouvelle faculté de médecine de Lausanne. Il enseigne également la biologie et la chimie physiologique et pathologique à la faculté des sciences. Il devient en 1890 professeur extraordinaire - puis ordinaire en 1891 - de pharmacologie et de chimie physiologique à Lausanne. Il collabore à la création du laboratoire de chimie physiologique et de thérapeutique en 1891. Il occupe dès 1892 la chaire de clinique médicale et de pathologie interne et abandonne ses cours à la facultés des sciences[1],[2],[3].

En , il ouvre une petite clinique. En 1905, il ouvre la clinique privée La Pensée à l'avenue d'Ouchy. En 1911, il se voue exclusivement à la médecine et quitte l'école de pharmacie. Il met au point un instrument d'auscultation cardiaque, participe à la lutte contre la tuberculose, fonde le Secrétariat antituberculeux et crée le liniment Bourget à base d'acide acétylsalicylique contre les rhumatismes et les poudres alcalines Bourget, efficaces contre certaines affections gastriques[1],[2].

Ornithologue

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Passionné par l'observation de la nature, il est en outre ornithologue. Il lutte pour la protection des oiseaux et lance une initiative pour l'achat de nids artificiels à placer dans les parcs et au bord du lac. Il fait à sa mort un legs à la ville de Lausanne pour la création d'une réserve naturelle[1].

Hommages

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En 1920, le Conseil communal décide la création à Vidy, au bord du lac Léman, sur la rive gauche de la Chamberonne, d'un « parc naturel réservé aux plantations d'arbres et réserve ornithologique » ; il prendra le nom de parc Louis-Bourget. En 1941, son statut de réserve est confirmé et celle-ci est déclarée perpétuelle en 1950[1],[2].

L'Hôpital cantonal de Lausanne disposait d'un « pavillon Bourget », démoli en 1976[2].

Publications

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  • 1909 : Beaux dimanches : observations d'histoire naturelle
  • 1896 : Précis de thérapeutique[3]
  • 1907 : "quelques erreurs et tromperies de la science médicale moderne" edts Th. Sack- Reymond, lausanne

Références

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  1. a b c d et e « Louis Bourget », sur la base de données des personnalités vaudoises sur la plateforme « Patrinum » de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
  2. a b c d et e Louis Polla, Rues de Lausanne, Lausanne, éditions 24 heures, , 191 p. (ISBN 2-8265-0050-3), p. 144-145
  3. a b et c Lazare Benaroyo, « Bourget, Louis » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.