Lithotripsie
La lithotripsie ou lithotritie (du grec λίθος (lithos), « pierre » et du latin terere « broyer ») est l'ensemble des techniques utilisées pour éliminer des calculs (rénaux, vésicaux ou biliaires et lithiases salivaires) ou des calcifications (artères coronaires).
Jean-Jacques-Joseph Leroy d'Etiolles construit le premier lithotriteur et, en 1823, le docteur Jean Civiale l'applique avec succès sur le vivant. En 1860, Henri-Ferdinand Dolbeau est chargé de suppléer Civiale dans le service des calculeux à l'hôpital Necker. Initié aux difficultés de la thérapeutique des voies génito-urinaires, il exécute sur cette partie des connaissances chirurgicales une série de travaux, récompensé par la faculté en 1863. Son nom est associé à la lithotripsie de Dolbeau ou lithotripsie périnéale[1]. François Fournier de Lempdes (1783-1861) est aussi crédité comme « inventeur de la lithotritie »[2].
Cette intervention, qui fut très pratiquée, vit ses indications devenir beaucoup moins fréquentes avec les progrès de la chirurgie prostatique et vésicale.
Types d'interventions
modifierCes différentes interventions sont :
- La lithotritie extracorporelle (LEC) et lithotritie intracorporelle (LIC).
Les différentes techniques
modifierOnt été développées :
- la lithotritie mécanique ;
- la lithotritie ultrasonique ;
- la lithotritie électrohydraulique ;
- la lithotritie par ondes laser[3],[4].
La lithotritie endovasculaire consiste en une procédure d'angioplastie avec un ballon muni d'émetteurs ultrasoniques[5]. Elle peut être appliquée dans le traitement des lésions très calcifiées des artères coronaires en appoint[6].
Notes et références
modifier- De la lithotritie périnéale, ou Nouvelle manière d'opérer les calculeux, Paris, , 302 p. (lire en ligne).
- « Base biographique — BIU Santé, Université de Paris », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
- Paris Match, « Calculs du rein. Un nouveau traitement au laser par les voies naturelles. », sur parismatch.com (consulté le )
- « Intérêt et place de la lithotritie endocorporelle Nd:YAG en urétéroscopie souple et semi-rigide : une alternative au laser Holmium:YAG? », sur www.urofrance.org, (consulté le )
- Brinton TJ, Ali ZA, Hill JM et al. Feasibility of shockwave coronary intravascular lithotripsy for the treatment of calcified coronary stenoses, Circulation, 2019;139:834-836
- Hill JM, Kereiakes DJ, Shlofmitz RA et al. Intravascular lithotripsy for treatment of severely calcified coronary artery disease, J Am Coll Cardiol, 2020;76: 2635-2646
Bibliographie
modifier- Georges Androutsos (2005), « L'urologie dans l'œuvre De re medica d'Aulus-Cornelius Celsus (Ier siècle apr. J.-C.) » Prog Urol. 2005;15(2):344-352.