Les Nombres

roman de Victor Pelevine

Les Nombres est un roman russe de Victor Pelevine publié en russe en 2010 (après une première version en 2003), et en traduction française par les éditions Alma en 2014.

Les Nombres
Auteur Victor Pelevine
Pays Drapeau de la Russie Russie
Genre Roman
Version originale
Langue Russe
Lieu de parution Moscou
Date de parution
Version française
Traducteur Galia Ackerman et Pierre Lorrain
Éditeur Alma éditeur
Lieu de parution Paris
Date de parution 2014
Nombre de pages 384
ISBN 978-2-3627-9129-1

Trame narrative modifier

Tout petit, Stiopa s'intéresse au chiffre "7", et pratique tout rituel capable de lui attirer l'attention positive du "7". Comprenant qu'il ne saurait en devenir l’élu universel, après divers essais, il opte pour le "34", ou le "34" le choisit. Il fallait suivre une voie différente : na pas se lancer dans des rituels magiques confus, mais consacrer toute sa vie à ce nombre, fusionner avec lui en lui prouvant son dévouement par un effort quotidien (p. 20). Après des études vite sélectionnées (page 34), il fonde, à Moscou, vers 1995, la Sanbank (banque supposée spécialisée en tuyaux et canalisations), sous-titrée en anglais en 1998 Sun Bank, qui, bien protégée, progresse bien, par la plus réelle des magies(p. 43), l'absurde des règles irrationnelles, la numérologie : Stiopa était un chamaniste éclectique, comme la plupart des Russes aisés (p. 44)... Après changement imprévu de protecteur, une société pétrolière franco-russe se propose d'en faire sa banque de poche inversée, pour attirer à Moscou des capitaux occidentaux, qui réussit grâce à l'intuition incroyable de Stiopa, à base de séquences de "34", ou plutôt contre les séquences en "43" ou "29".

Déçu par ses expériences de jeunes femmes, toutes testées à la numérologie, il s'attache à Meowth (27 ans alors), en études de folklore, puis comme assistante à la banque. Elle lui révèle, entre autres, que le secret de la spiritualité capitaliste, c'est l'art ,de consommer l'image de soi-même(p. 115). Et sa connaissance du folklore citadin contemporain est bénéfique. Une révélation le fait passer de l'alimentation à la fourchette aux baguettes, et à la rencontre de maître Prostilav et du Livre des changements : hexagrammes, sinogrammes... Le symbolisme des lettres le persuade de changer le nom de sa banque, mais surtout lui fait découvrir son frère lunaire, le "43", dans la personne de Srakandaïev. Stiopa monte un projet d'émission télévisée, Ziouzia et Tchoubaïka. Dans le train qui le mène à Saint-Pet, il rencontre un tantriste agnostique, puis se retrouve en salon privé avec Srakandaïev...

Puis arrive son quarante-troisième anniversaire (p. 306)...

Personnages modifier

  • Stiopa, Mikhaïl Stepan Arkaadievitch, alias Pokémon n°25 Pikachu, Tania et Tatiana,
  • Meowth Julianovna, alias Pokémon Miaouss n°52, Miou-Miou,
  • Issa et Moussa Djoulaïev, tchétchènes, premiers protecteurs de Stiopa, et de GVS,
  • Lebedkine, Capitaine Jedi Leoni (Lenia) Lebedkine, protecteur de Stiopa, du FSB, sans doute Pokémon Nidoking,
  • Binga, prophétesse bulgare (p. 45),
  • Swami Makananda (p. 109),
  • Prostislav, devin (p. 132), façon Kotscheï l'Immortel, du magasin GKTchP, mouchard FSB,
  • Gueorgui Varfolomeïevitch Srakandaïev (GVS), Bourricot Sept Centimes, Jora, dirigeant de la banque Delta Credit, liée au consortium Ein Nene,
  • Maliouta (p. 195), publicitaire, disciple de Tatarski, dépendant de Lebedkine,
  • Zhou Yi (p. 302), devin chinois,
  • Lioussa, de la comptabilité.

Éditions modifier

Références culturelles modifier

Le livre contient évidemment beaucoup de références accessibles (parodiques) aux seuls russophones, avant traduction, politiques ou sociologiques (ce servage génétique à l'autorité, Russie = administration provisoire des tuyaux du nord (p. 155)).

Parmi les références littéraires : Aristote, Platon,Philocalie des Pères neptiques, Dostoïevski, Gogol, Pouchkine, Pasternak, Boulgakov, Nabokov, Arseni Tarkovski, Conan Doyle, Stendhal, Dale Carnegie, Sade, Gollum, Harry Potter, Le loup des steppes, Les Frères Karamazov, Guy Debord, Arseni Vitonkhnovski (p. 360), Roméo et Juliette, Docteur Goulago (d'Akhmetov), Boris Marosseïev, Ivan Krilov...

Parmi d'autres : Pokémon, Bach, Philipp Glass, Bardo, Léonard Cohen, Rod Stewart, Janis Joplin, Almodovar, Tarantino, Kurosawa, Spiderman, Queerman, Clint Eastwood, Freddie Mercury, Madonna, Sortos, Diaghilev, Bon Jovi, James Bond, Plioutch, Eminem, Jen,nifer Lopez, Gollum, La Bataille de Koursk...

Mais le postmodernisme n'est plus en vogue aujourd'hui. [...] Le postmodernisme, [...] c'est quand on fait le guignol à un guignol. Et qu'on est un guignol soi-même. [...] En vogue, c'est quand le guignol fait des gros sous (pp. 203-204).

Réception modifier

Les relevés francophones sont de simples reprises de la quatrième de couverture de l'édition francophone.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier