Les Joyaux d'Aptor

livre de Samuel R. Delany

Les Joyaux d'Aptor (titre original : The Jewels of Aptor) est un roman de science fantasy de l'écrivain américain Samuel R. Delany. Publié en 1962, il est son premier roman. Il parait pour la première fois sous une forme abrégée dans le volume double « Ace Double »[1] no F-173 des éditions Ace Books conjointement avec Second Ending (en) de James White.

Les Joyaux d'Aptor
Auteur Samuel R. Delany
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Roman
Science fantasy
Version originale
Langue Anglais américain
Titre The Jewels of Aptor
Éditeur Ace Books
Lieu de parution New York
Date de parution 1962
Nombre de pages 156
Version française
Traducteur Arlette Rosenblum
Éditeur OPTA
Collection Galaxie-bis
Lieu de parution Paris
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 256

À partir de l'édition de 1968, le texte original de Delany est restauré, la première édition ayant été raccourcie d'une quinzaine de pages pour une publication au format Ace Double[2],[3],[4],[5].

Intrigue

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Dans un avenir post-atomique, la civilisation a régressé dans un état proche du Moyen Âge ou de la Renaissance[6]. Geo, jeune étudiant et poète accepte un emploi de marin sur un bateau. Il voyage avec une étrange passagère, une prêtresse de la déesse Argo, qui se dirige vers une terre mystérieuse peuplée de mutants et un niveau de radiations élevées, appelée Aptor. Le voyage est vraisemblablement entrepris pour retrouver une jeune prêtresse d'Argo qui est sa fille (sa petite sœur dans la version Ace Double), kidnappée par les forces du dieu noir Hama.

Contexte

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Samuel R. Delany perdit son père mort d'un cancer des poumons en 1960, et l'année suivante il se marie avec Marilyn Hacker en août 1961. Cette dernière travaillait en tant qu'éditrice assistante chez Ace Books et elle l'aida à publier en donnant le manuscrit Les Joyaux d'Aptor à son patron[7]. Son intervention lui permet de devenir un jeune auteur noir publié à l'âge de 20 ans. Delany a écrit Les Joyaux d'Aptor à dix-neuf ans[8], après avoir cessé ses cours au City College of New York[9].

Réception critique

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Le roman, initialement publié en 1962[10] aux États-Unis, est traduit en français par Arlette Rosenblum dans sa version de 1968 et publié en seulement aux éditions OPTA dans le Galaxie-bis no 41 (131 bis) avec une illustration de Sergio Macedo[11].

Delany est agé de dix-neuf ans lorsqu'il l'écrit[12] et il n'a auparavant publié aucune nouvelles de science-fiction comme c'est habituellement la pratique dans le milieu[13].

Bien qu'il s'agisse selon Noosphere d'une science fiction moins aboutie que dans ses œuvres ultérieures comme Babel-17 ou Nova, cette œuvre relevant davantage de l'heroic fantasy que du space opéra comporte déjà biens des éléments des univers de science-fiction que Delany mettra en place par la suite : la présence d'un jeune homme noir (Limmi)[1], un poète (Géo) et une poétesse (Argo), un jeune paria inquiétant. Une évocation subtile d'homoérotisme perce également à travers les personnages de Geo et Urson[1]. Des éléments de morale transparaissent qui deviendront récurrents dans ses romans[6]. Delany reprend un thème proche des anneaux de pouvoir de Tolkien, le pouvoir sur autrui constituant l'engeance à combattre, alors que les protagonistes ne sont pas présentés comme binairement bons ou méchants. Le pouvoir est maximisé par l'intermédiaire de trois joyaux à l'aide d'une technique étrange. Contrairement à l'anneau de l'univers de Tolkien, le dieu noir Hama est conscient de la toxicité de ses joyaux, et c'est lui qui prend l'initiative de faire venir les protagonistes afin de lui voler les joyaux. Les «héros» ne sortent pas indemnes de l'aventure, car ils sont contaminés par le pouvoir des joyaux même après avoir réussi à s'en débarrasser en les jetant dans l'océan. Delany sort ainsi de l'entreprise de Tolkien de révélation du mal absolu et de l'acceptation d'un ordre naturel et divin, pour arriver en bout de course à une révélation mystique qui place l'humain au centre de la réconciliation entre les contraires au cours d'un périple initiatique[11].

Références

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  1. a b et c (en) Nisi Shawl, « Expanded Course in the History of Black Science Fiction: Samuel R. Delany’s The Jewels of Aptor | Tor.com »  , sur www.tor.com, (consulté le )
  2. "Afterword", A, B, C: Three Short Novels, Delany, 2015, section III. Although the later editions are often described as "revised", Delany did only routine copyediting to his original text. "My personal sense is that this was no sort of rewrite. There was no revising of incident, characters, setting, or structure."
  3. Barbour 1979, p. 163.
  4. Pringle 1990, p. 171.
  5. Clute and Nicholls 1995, p. 315.
  6. a et b (en) Foundation, North East London Polytechnic, (ISBN 978-0-8398-2442-8, lire en ligne).
  7. (en-US) Julian Lucas, « How Samuel R. Delany Reimagined Sci-Fi, Sex, and the City », The New Yorker,‎ (ISSN 0028-792X, lire en ligne, consulté le )
  8. Sandra Y. Govan, « The Insistent Presence of Black Folk in the Novels of Samuel R. Delany », Black American Literature Forum, vol. 18, no 2,‎ , p. 43–48 (ISSN 0148-6179, DOI 10.2307/2904124, lire en ligne, consulté le )
  9. Lavelle Porter, « Ode to Samuel Delany », JSTOR Daily,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Archives stellaires/Klein/Préfaces et postfaces/la Ballade de Bêta-2 | Quarante-Deux », sur www.quarante-deux.org (consulté le )
  11. a et b George W. Barlow, « Les Joyaux d'Aptor, Samuel R. DELANY »  , sur www.noosfere.org, (consulté le )
  12. André-François Ruaud et Vivian Amalric, Space Opera ! - L'imaginaire spatial avant 1977, Les Moutons Électriques, (ISBN 978-2-36183-344-2, lire en ligne)
  13. Raphaël Colson et André-François Ruaud, Science-fiction: une littérature du réel, Klincksieck, (ISBN 978-2-252-03564-1, lire en ligne), p. 70

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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