Le Petit Ardennais

quotidien régional français ayant disparut

Le Petit Ardennais est un quotidien régional républicain français, diffusé dans les Ardennes, fondé en mars 1880, par l'industriel et homme politique Émile Corneau, républicain et franc-maçon, ami de Léon Gambetta. Il fut dirigé par son fondateur, mort en 1906, puis par son fils Georges Corneau, mort en 1934. Il cesse sa parution en 1940, mais la reprend en 1942, est autorisé à reparaître par l'occupant et est amené à publier des articles d'inspiration nazie. Le journal doit fermer le .

Le Petit Ardennais
Pays Drapeau de la France France
Langue français
Périodicité quotidien
Fondateur Émile Corneau
Date de fondation mars 1880
Date du dernier numéro 30 août 1944
Son siège à Charleville-Mézières.

Historique

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Le journal est créé initialement, en , par l'industriel Émile Corneau pour servir ses ambitions politiques et les idées républicaines[1]. Le quotidien est vendu 1 sou. Le journal se confronte autant à la presse conservatrice, royaliste ou catholique qu'aux feuilles d'inspiration socialiste, telle L’Émancipation créée par Jean Baptiste Clément en 1888[1]. Le journal, qui se manifeste par son anticléricalisme, est surnommé le Pétard[2], un surnom résumant son titre (PETit ARDennais) et peut-être son contenu.

En 1883, le fondateur fait appel à un journaliste d'origine méridionale, Albert Meyrac, de conviction laïque, pour diriger la rédaction[3].

Le , le journal s'interrompt à la suite de l'invasion allemande dès les premières semaines de la guerre de 1914-1918. C'est le numéro 11 998. Il reprend le , au numéro 11 999[4]. Dans l'entre-deux-guerres, un nouveau média, la radio, apparaît, concurrençant progressivement la presse[5]. Et la Seconde Guerre mondiale se déclenche en 1939. Dès le déclenchement de la guerre, le quotidien est soumis, comme tous les autres journaux, à la censure[6]. Le , à la suite de la percée de Sedan, le journal s'arrête de fonctionner, une nouvelle fois[7].

En , le régime de Vichy insiste pour qu'il y ait en Ardennes un média entre l'administration et les populations. Le quotidien est autorisé à reparaître et son conseil d'administration y est encouragé[8]. Mais un responsable nazi est désormais présent dans les locaux pesant sur les choix rédactionnels[8],[9]. Un rédacteur en chef est imposé par les Allemands. Et à la suite de la libération de la France, le numéro du est le dernier numéro. Poursuivie sur requête du gouvernement, la société détentrice du journal fait l'objet d'un jugement de la Cour de Nancy en qui conclut à sa dissolution et à la confiscation de la moitié de son patrimoine au profit de l’État[8].

Références

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  1. a et b Dardart 2009, p. 25.
  2. Site www.numerique.culture.fr
  3. Dardart 2009, p. 29-32.
  4. Lambert 1995, p. 6.
  5. Dardart 2009, p. 55.
  6. Lambert 1995, p. 10.
  7. Dardart 2009, p. 59.
  8. a b et c Lambert 1995, p. 11-12.
  9. Dardart 2008, p. 117.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Hervé Chabaud, « Grande Guerre : «Le Petit Ardennais» est optimiste », L'Union,‎ (lire en ligne).
  • Gérald Dardart, Histoire de la presse ardennaise (1764-1944), Charleville-Mezières, Arch'Libris Éditions, , 117-118 p. (ISBN 978-2-9535689-0-5).
  • Gérald Dardart, Les Ardennes dans la guerre, Sayat, Éditions De Borée, , 25-61 p. (ISBN 978-2-84494-823-6).
  • Jacques Lambert, « Du Petit Ardennais à l'Ardennais », Terres Ardennaises, no 51,‎ , p. 1-13.
  • Gérard Giuliano et Jacques Lambert, Les Ardennais dans la tourmente : l'occupation et la libération, terres Ardennaises, , 25-61 p..

Sources sur le web

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