Le Grand Cœur

roman

Le Grand Cœur est un roman de Jean-Christophe Rufin paru en 2012 aux éditions Gallimard. Prenant la forme de pseudo-mémoires, il raconte la vie et l'essor du financier Jacques Cœur, argentier du roi Charles VII et personnage éminent pour le début de la Renaissance française.

Le Grand Cœur
Image illustrative de l’article Le Grand Cœur
Vue d'artiste de Jacques Cœur, [auteur inconnu]

Auteur Jean-Christophe Rufin
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Gallimard
Collection Blanche
Date de parution 2012
ISBN 978-2070119424
Chronologie

Genèse du roman

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Dans le 32e et dernier chapitre de son récit Immortelle Randonnée, publié en , Jean-Christophe Rufin présente la rédaction du Grand Cœur comme une conséquence implicite[1] de son pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle :

« (...) à certains indices, on comprend qu’il [le Chemin] travaille toujours en profondeur. Ce n’est sans doute pas un hasard si, en rentrant, j’ai écrit l’histoire de Jacques Cœur. Sa maison natale est située sur un des chemins de Santiago et il a passé son enfance à voir défiler des Jacquets. Prénommé Jacques lui-même, il a ardemment souhaité faire le pèlerinage, même si la vie ne lui en a pas donné le loisir. En suivant sa belle existence, à travers les Chemins de son Moyen Âge, j’ai eu un peu le sentiment de reprendre la mochila pour un nouveau voyage, au pas de l’écriture. Jacques Cœur, comme les pèlerins de Compostelle, apprend à connaître la liberté en perdant tout. Et, comme il avait auparavant tout acquis, argent, pouvoir, luxe, cette oblation radicale confère à son destin une grandeur particulière qui n’est pas étrangère à l’esprit du Chemin. »

Résumé

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Exilé sur l'île de Chios en Grèce, Jacques Cœur se souvient de son parcours : de son mariage qui lui permet d'approcher les grands du royaume ; du développement du commerce et de la finance qui lui permet de construire son célèbre palais à Bourges, aux influences médiévale mais aussi florentine ; et aussi de son amour pour Agnès Sorel, la maîtresse du roi Charles VII, qui causera sa perte.

Critique littéraire

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Ce roman s'inspire largement de faits historiquement avérés, mais aussi de l’expérience personnelle de Jean-Christophe Rufin, natif lui aussi de Bourges et impressionné par le palais Jacques-Cœur aux deux visages. Il a été bien accueilli par la critique :

  • « Rufin donne une telle présence à cet artiste de la finance, une telle vitalité qu'on entend le son de sa voix nous conter son existence. » (Fabienne Pascaud, Télérama[2]) ;
  • « Jean-Christophe Rufin, natif de Bourges comme son héros, s'est engouffré avec un bonheur rare dans l'ignorance où l'Histoire, obsédée par le pouvoir et ses comptages, a laissé périr cette belle figure d'aventurier sauvage et libre. Magistrale revanche, et de grand style. » (Jean-Louis Ezine, Le Nouvel Observateur[3]).

Éditions

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Éditions imprimées
Livre audio

Références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Jean-Christophe Rufin, Immortelle Randonnée : Compostelle malgré moi, Chamonix, éd. Guérin, coll. « Démarches », , 272 p., 21 cm (ISBN 978-2-35221-061-0, BNF 43565274), « L'Arrivée »
  2. Fabienne Pascaud, « Le Grand Cœur », sur Télérama,
  3. Jean-Louis Ezine, « "Le grand Cœur" de Jean-Christophe Rufin chez Gallimard : la revue de presse », sur 20minutes, 19 février 2013.