Le Convoi (film, 1978)

film de Sam Peckinpah, sorti en 1978
Le Convoi

Titre original Convoy
Réalisation Sam Peckinpah
Scénario Bill L. Norton
Musique Chip Davis
Acteurs principaux
Sociétés de production EMI Films
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre road movie
Durée 110 minutes
Sortie 1978

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Convoi (Convoy) est un film américano-britannique réalisé par Sam Peckinpah et sorti en 1978.

S'il reçoit des critiques plutôt mitigées dans la presse, le film est un succès commercial et le meilleur au box-office dans la filmographie du cinéaste.

Synopsis modifier

En Arizona, des camionneurs forment un convoi contestataire par solidarité avec Martin Penwald, dit Rubber Duck (« Le Duck » en VF), l’un des leurs en butte aux persécutions du shérif Lyle Wallace. Après le passage au Nouveau-Mexique, les forces de l'ordre se déploient pour disperser les manifestants, mais la résistance s'organise en même temps que l'affaire prend de l'ampleur.

Fiche technique modifier

  Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution modifier

Production modifier

 
Réplique de la mascotte « Canard » sur le capot du camion conduit par « Rubber Duck » (Kris Kristofferson).

Genèse et développement modifier

Le scénariste Bill L. Norton s'est inspiré de la chanson de country Convoy (en), paroles de C. W. McCall (en) et musique de Chip Davis (en), interprétée par C. W. McCall.

À l'époque du film, Sam Peckinpah est en proie à l'alcoolisme et d'addiction aux drogues. Ses quatre précédents longs métrages — Croix de fer — (1977), Tueur d'élite (1975), Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia (1974), et Pat Garrett et Billy le Kid (1973), ont été des échecs ou déceptions au box-office et le réalisateur a besoin d'un véritable succès pour se relancer[1]. Il n'est pas très satisfait du scénario de Bill L. Norton et encouragera les acteurs à retravailler et improviser les dialogues[2]. Le scénario original était bien plus tourné vers la comédie[3].

Distribution modifier

Un rôle a été proposé Burt Reynolds, qui préfèrera tourner Cours après moi shérif. Le rôle de Rubber Duck a par ailleurs été refusé par Steve McQueen[3].

Il s'agit de la dernière apparition de Spec O'Donnell[3].

Tournage modifier

Le tournage a lieu en Californie (Needles) et au Nouveau-Mexique (Alamogordo, Albuquerque, Algodones (en), parc national des White Sands, Bernalillo, Cuba, Estancia, Las Vegas, Los Cerrillos (en) et Madrid...)[4].

Chansons modifier

  • Convoy, interprétée par C. W. McCall
  • Blanket on the Ground, paroles et musique de Roger Bowling, interprétée par Billie Jo Spears
  • Lucille, paroles et musique de Roger Bowling et Hal Bynum, interprétée par Kenny Rogers
  • I Cheated on a Good Woman's Love, interprétée par Billy « Crash » Craddock
  • Okie from Muskogee, paroles et musique de Roy Edward Burris et Merle Haggard, interprétée par Merle Haggard
  • Keep on the Sunny Side, interprétée par Doc Watson
  • Walk Right Back, interprétée par Annie Murray
  • Cowboys Don't Get Lucky All the Time, interprétée par Gene Watson
  • Don't It Make Your Brown Eyes Blue, interprétée par Crystal Gayle
  • Southern Nights, paroles et musique d’Allen Toussaint, interprétée par Glen Campbell

Accueil modifier

Réception critique modifier

Les critiques presse sont mitigées à l'égard du film à sa sortie. Dans The New York Times, Vincent Canby écrit notamment que « auparavant le film aurait été réalisé de manière beaucoup moins coûteuse et beaucoup plus divertissante par des réalisateurs qui n'aspiraient pas à être des artistes. Convoy est une mauvaise blague qui se retourne contre le réalisateur. Il n'a ni le courage de jouer le film directement comme un mélodrame ni le sens de l'humour pour en faire une sorte de comédie à la Cours après moi shérif. Le film est un grand exercice coûteux et factice de création de mythes, de machisme, de non-sens romantique sur la route et d'incroyable indulgence envers soi-même[5]. » Gene Siskel du Chicago Tribune le note 1,5 sur 4 et écrit : « À l'exception d'une voiture naviguant à travers le toit d'une grange, 'Convoy' est un divertissement lent, le premier film de course sur route dans lequel j'ai enraciné pour les flics contre les gentils. Se faire prendre par Kristofferson aurait fait une image plus courte et meilleure[6]. ». Charles Champlin du Los Angeles Times décrit quant à lui le film comme une « épave de plusieurs véhicules d'un film »[7].

Le magazine Empire est plus positif avec une note de 3/5 : « Un derby de démolition bruyant mais agréable, malheureusement sans la subtilité, l'invention ou l'habileté du Duel de Spielberg[8]. »

Box-office modifier

Côté box-office, le film est un succès avec 45 millions de dollars récoltés[9]; Il connait un important succès notamment au Japon avec près de 4 millions de dollars pour ses neuf premiers jours d'exploitation[10], pour finir avec 14 300 000 $[11]. C'est le meilleur résultat commercial d'un film réalisé par Sam Peckinpah[9]. Le film totalise 1 277 071 entrées en France[12], 2 032 515 entrées en Espagne et 3 600 000 entrées en Allemagne[13].

Distinctions modifier

(en) Récompenses pour Le Convoi sur l’Internet Movie Database

Références au film dans la culture populaire modifier

Dans le jeu vidéo Driver: Parallel Lines, durant l'une des premières missions de son héros « TK », ce dernier parle à la CB avec son patron Slink en 1978, et fait une référence directe à ce film : « OK, Slink, mais plus de CB, utilise le téléphone maintenant, on se croirait dans ce film-là, Le Convoi ».

La mascotte « Canard » apparaît sur le capot de la voiture dans le film Boulevard de la mort de Quentin Tarantino et dans le clip de la chanson Kammthaar du groupe Ultra Vomit.

Dans le jeu vidéo Grand Theft Auto V, la chanson thème Convoy est une chanson du poste de la radio Rebel Radio.

Notes et références modifier

  1. (en) David Weddle, If They Move...Kill 'Em!, Grove Press, , 514 p. (ISBN 0-8021-3776-8)
  2. David Weddle, If They Move...Kill 'Em!, Grove Press, , 515 p. (ISBN 0-8021-3776-8)
  3. a b et c « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
  4. « Filming & production » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
  5. Canby, Vincent (June 28, 1978). "Film: Peckinpah's 'Convoy,' Open-Road Machismo". The New York Times. C17.
  6. Siskel, Gene (July 4, 1978). "'Convoy' — too tired to get rolling". Chicago Tribune. Section 2, p. 6.
  7. Champlin, Charles (June 28, 1978). "'Convoy' Hits the Brakes". Los Angeles Times. Part IV, p. 1, 15.
  8. (en) Convoy Review empireonline.com
  9. a et b (en) « Convoy, Box Office Information », The Numbers (consulté le )
  10. (en) Le Convoi (film, 1978) sur le site de l'American Film Institute
  11. « Convoy (1978) - Box office / business », sur IMDb (consulté le ).
  12. « Le Convoi (1978) », sur jpbox-office.com (consulté le ).
  13. Renaud Soyer, « Box office Sam PECKINPAH », sur boxofficestory.com, (consulté le ).

Liens externes modifier