La Petite Bande
La Petite Bande (ou les Petits Violons) est un ensemble musical constitué en 1648 au sein de la Musique de la Chambre attachée à la Maison du roi et confié en 1653 par Louis XIV à Jean-Baptiste Lully. L'ensemble plus souple est préféré aux Vingt-Quatre Violons du Roy pour animer les cérémonies plus privées.
La Petite Bande Les Petits Violons | |
![]() | |
Pays de résidence | ![]() |
---|---|
Type de formation | Ensemble musical (cordes) |
Direction | Jean-Baptiste Lully |
Création | 1648 |
Structure de rattachement | Musique de la Chambre (Maison du roi) |
Effectif théorique | 10 violons (au départ) |
modifier ![]() |
Historique
modifierConstitué d'une dizaine de cordes en 1648 au sein de la Musique de la Chambre attachée à la Maison du roi, l'ensemble musical de la Petite Bande constitue l'orchestre personnel du roi Louis XIV, réuni quand il avait environ 10 ans au Palais Royal, aux accents de laquelle il déjeunait et dansait. Il est confié en 1653 par Louis XIV à Jean-Baptiste Lully qu'il vient de nommer Compositeur de la musique instrumentale[1].
Le nombre de violons passe à vingt et un en 1665. Les critiques de Lully contre le jeu traditionnel des Vingt-Quatre Violons favorisent l'essor des Petits Violons, plus dociles à son goût encore italien.
Jean-Baptiste Lully dirige la Petite Bande avec une certaine sévérité, interdisant improvisations, diminutions et initiatives personnelles. Fait rare pour l'époque, les instrumentistes sont membres quasi-permanents, ce qui permet à l'orchestre, grâce aussi au talent de Lully, d'acquérir une renommée égale aux Vingt-Quatre Violons du Roi[3].
Elle disparait avec la mort de Louis XIV[4].
Anecdote
modifier« La « Petite Bande » était aussi appelée « petits violons », ce qui joint à la légende d’un Lully, « petit marmiton, grand musicien » a pu laisser à penser au 19e siècle qu’il s’était agi d’un orchestre composé d’enfants, tel qu’il apparaît sur ce dessin de Georges Bertin Scott de Plagnolle (1873-1943) illustrant le cortège offert par la ville de Lille au président Sadi Carnot, à l’occasion de sa visite en octobre 1892 : « Cette reconstitution des instruments, dit M. Carnot, est une œuvre fort curieuse et qui mériterait, avec la description de vos costumes, les honneurs d’un livre ». »
— Les essentiels de la BnF[5]
Notes et références
modifier- ↑ Denis Morrier, Chroniques musiciennes d'une Europe baroque, Paris ; Nantes, Fayard ; Mirare (en), , 255 p. (ISBN 2-213-62735-5, BNF 40097619, lire en ligne), p. 102-103 en ligne.
- ↑ « Répertoire International d'Iconographie Musicale », sur db.ridim.org (consulté le ).
- ↑ Jean Duron (dir.), Regards sur la musique. Au temps de Louis XIV, Liège, éditions Mardaga, p. 114 (ISBN 978-2-87009-977-3).
- ↑ « La musique à Versailles », sur pad.philharmoniedeparis.fr (consulté le )
- ↑ « Les petits violons de Lulli donnant une aubade à Carnot. Fêtes de Lille, 1892 », sur essentiels.bnf.fr.
Articles connexes
modifier- Les Vingt-Quatre Violons du Roi ou la Grande Bande
- L'orchestre français
Liens externes
modifier