La Charbonnière (en Sranan : Sabonye[1]) est un quartier de la ville Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane. La Charbonnière a été créée en 1989 pour accueillir les réfugiés surinamais, et réinstaller les habitants des bidonvilles[2]. Il est situé entre le ferry pour Albina et le village de Balaté[2].

La Charbonnière
La Charbonnière
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Guyane
Département Guyane
Arrondissement Saint-Laurent-du-Maroni
Intercommunalité Communauté de communes de l'Ouest guyanais
Commune Saint-Laurent-du-Maroni
Géographie
Coordonnées 5° 29′ 26″ nord, 54° 02′ 15″ ouest
Localisation
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La Charbonnière
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La Charbonnière

Histoire

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En 1950, les Marrons de la tribu Aluku s'installent sur les rives du fleuve Maroni près de Saint-Laurent-du-Maroni. Le premier village s'appelait Pikin Agoodé (Petit Agoodé) du nom de leur village d'origine[3].

La Guerre civile du Suriname, qui s'est déroulée entre 1986 et 1992, a poussé les réfugiés à traverser la frontière entre le Suriname et la Guyane française. En 1989, un camp de réfugiés est construit à La Charbonnière pour accueillir les réfugiés. À l'origine, le camp abritait 1 144 personnes[4].

En 1989, la construction d'un nouveau quartier a commencé pour accueillir à la fois les réfugiés et les habitants des bidonvilles. Au cours des années 1990, les colonies situées au bord de la rivière ont été démolies[2]. Le quartier est constitué de maisons triangulaires calquées sur les cabanes habitées par les Marrons[5]. La relocalisation vers des logements publics a eu un succès limité, car de nouveaux bidonvilles ont ensuite émergé à la périphérie de la ville. En 2020, l'INSEE dénombrait six bidonvilles avec une population maximale estimée à 9 000 personnes[6].

 
Pirogues sur la plage de la Charbonnière.

La Charbonnière est devenue une attraction touristique, et constitue l'un des quartiers les plus fréquentés de la ville[7]. Parce que la Guyane fait partie de En France et dans l'Union européenne, les prix des biens de consommation sont nettement plus élevés qu'au Suriname[8]. L'un des attraits de La Charbonnière est la vente de marchandises de contrebande à moindre prix[9]. Le , les stands et magasins construits illégalement ont été supprimés, car ils violaient la réglementation COVID-19[7].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « La Charbonnière » (voir la liste des auteurs).
  1. Charbonnière 2007, p. 1.
  2. a b et c Charbonnière 2007, p. 5.
  3. Charbonnière 2007, p. 3.
  4. (nl) Wim Hoogbergen et Thomas Polimé, « Oostelijk Suriname 1986-2002 », OSO. Document pour le Surinaamse taalkunde, letterkunde en geschiedenis, vol. 21,‎ , p. 227 (lire en ligne).
  5. Clémence Léobal, « Logement social dans les contextes postcoloniaux », Metro Politics,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Concentration des difficultés dans les quartiers urbains périphériques et à Saint-Laurent-du-Maroni », sur Blada, (consulté le )
  7. a et b « À Saint-Laurent du Maroni, une opération de destruction de carbets sauvages a été menée à la Charbonnière », sur France TV Info, (consulté le ).
  8. Rosemarijn Hoefte et Gert Oostindie, In and Out of Suriname, coll. « Caribbean Series 34 », (ISBN 978-90-04-28011-3, lire en ligne), p. 71.
  9. « 6,2 tonnes de marchandises alimentaires illicites saisies », Blada,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

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