Le léchage de plaie est un comportement instinctif consistant à couvrir une plaie de salive avec la langue. Il existe chez de nombreux animaux, y compris chez les humains[1]. La salive contient un facteur tissulaire qui active le mécanisme de coagulation sanguine. L'enzyme lysozyme contenue dans la salive, ainsi que dans d'autres sécrétions (comme par exemple dans les larmes), est connue pour attaquer la paroi cellulaire chez les bactéries à gram positif, aidant ainsi à se protéger contre les infections. Cependant, le léchage de plaie comporte des risques d'infection par les bactéries buccales.

Suza, un gorille des montagnes rwandais, se léchant une plaie.

Risques chez l'humain

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Le léchage de plaie présente des risques pour la santé par infection, en particulier chez les personnes immunodéficientes. La salive humaine contient une large variété de bactéries qui, bien que leur présence dans la bouche soit sans risque, peuvent causer des infections sérieuses si elles sont introduites au niveau d'une plaie. Un cas notable est celui d'un homme diabétique qui, après avoir léché son pouce qui saignait à la suite d'un accident de vélo, dû se faire amputer de ce pouce, infecté par Eikenella corrodens qui provenait de sa salive[2].

Références

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  1. Cindy Engel, Wild Health: Lessons in Natural Wellness from the Animal Kingdom, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 9780618340682, lire en ligne  )
  2. Weil HP, Fischer-Brügge U, Koch P, « Potential hazard of wound licking », N. Engl. J. Med., vol. 346, no 17,‎ , p. 1336 (PMID 11973376, DOI 10.1056/NEJM200204253461721, lire en ligne)