L'Homme qui viendra

film de Giorgio Diritti, sorti en 2009
L'Homme qui viendra

Titre original L'uomo che verrà
Réalisation Giorgio Diritti
Scénario G. Diritti
Tania Pedroni
Giovanni Galavotti
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Durée 115 minutes
Sortie 2009

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Homme qui viendra (L'uomo che verrà) est un film italien réalisé par Giorgio Diritti et sorti en 2009.

Synopsis modifier

Décembre 1943. Le destin tragique d'une famille de paysans pauvres de la commune de Marzabotto, autour de Monte Sole, dans la région de Bologne. Les allers et retours d'une des filles, Beniamina, entre la ville et la campagne. La nièce de celle-ci devenue muette à la suite du décès de son petit frère… Puis, l'arrivée des troupes de la Wehrmacht dans les villages environnants. La résistance qui s'organise, des soldats allemands tués et les représailles organisées par les officiers de l'Armée allemande : les habitants de la commune sont massacrés au cimetière et à l'église. Martina survit ainsi que l'un de ses petits frères. Elle retrouve progressivement la parole en lui fredonnant une berceuse… Le film s'inspire d'un fait historique avéré : « l'extermination cruelle et d'une particulière férocité dans laquelle, en septembre 1944, furent anéanties environ 770 personnes, pour la plupart des femmes, des enfants et des vieux, connue sous le nom de massacre de Marzabotto. »[1]

Fiche technique modifier

Distribution modifier

Récompenses modifier

Autour du film modifier

  • Considéré comme l'un des meilleurs films italiens de la saison 2009, L'uomo che verrà l'est « du point de vue de la reconstruction historiographique qui ne concerne pas uniquement le massacre mais aussi la vie quotidienne des métayers de l'Italie centrale jusqu'aux années du boom et du dépeuplement des campagnes. [...] Ce film est le meilleur parmi ceux, rares, qui ont essayé de représenter le monde paysan. [...] Seul, L'Arbre aux sabots d'Olmi atteint la même vérité. »[2]
  • Ainsi, le film fonctionnerait sur un double niveau[3]. Film socio-politique sur un évènement d'une importance historique complexe et profondément tragique (on songe, bien entendu, à La Nuit de San Lorenzo des frères Taviani), il l'est aussi dans son observation d'un univers paysan désormais en voie d'extinction. Quiconque aurait visionné le début du film, sans en connaître le sujet, en aurait, une perception radicalement différente, affirme en substance Jean A. Gili[4].
  • Giorgio Diritti déclare, pour sa part : « L'uomo che verrà veut être un film sur la guerre vue d'en bas, du côté de ceux qui la subissent et qui se trouvent mêlés, malgré eux, à de grands moments de l'histoire qui semblent ignorer la vie des hommes. [...] Dans ce drame inhumain, la petite Martina devient la protagoniste d'un parcours d'espérance. [...] Elle est le témoin pour tous les enfants massacrés autour d'elle. [...] Lorsqu'elle rencontre les incohérences de l'adulte, elle tente vainement d'en comprendre l'origine et la raison. Nous devons renouer avec ce regard d'ingénuité afin de dénoncer ces invraisemblances et trouver le vrai bien de l'homme. »[5]
  • Un documentaire sur la tragédie de Marzabotto a été réalisé en 2007 par Germano Maccioni, lui-même incarnant un personnage réel (le prêtre Ubaldo Marchioni) dans le film de Giorgio Diritti[6]. Le film suit les séances d'un procès se déroulant entre et et mettant en cause dix-sept membres de la S.S. - un seul fut présent et plaida non coupable. Ces hommes étaient placés sous les directives des officiers Max Simon et Walter Reder, déjà coaccusé dans le massacre des Fosses ardéatines du à Rome. Des témoignages de survivants du massacre ont également été recueillis.

Notes et références modifier

  1. in : Le Cinéma italien par Jean A. Gili, Éditions de La Martinière, 2011.
  2. Goffredo Fofi in : Uomini d'ogni tempo, a cura di Daniela Basso, Milan, Feltrinelli, 2010.
  3. Jean A. Gili, op. cit.
  4. in : op. cit.
  5. in : Uomini d'ogni tempo, op. cit.
  6. Lo stato di eccezione. Processo per Monte Sole, 62 anni dopo (2007).

Liens externes modifier