Kōsen-rufu
Kōsen-rufu (広宣流布 ) ou kosen rufu est une expression qui signifie une large transmission ( littéralement « proclamer et répandre largement »[1]).
Origine
modifierLa propagation, ou transmission de l'enseignement, appartient à la tradition mahayana. Ainsi dans le chapitre XXIII, dit chapitre Yakuo[2], le Bouddha après avoir fait l'éloge du Sûtra du Lotus[3] s'adresse au bodhisattva Fleur-souveraine-Constellation (une femme selon la traduction en référence) : « Quand je serai entré dans l'état d'extinction dans la dernière période de cinq cents ans, il te faudra le propager largement en terres étrangères, et à travers tous le Jambuvipa, sans le laisser jamais disparaître […] tu devras utiliser tes pouvoirs transcendentaux pour veiller sur ce Sûtra et le protéger. »[4] et émet ainsi le vœu que cet enseignement soit retransmis à grande échelle.
Nichiren Daishonin (1222-1282), après avoir étudié la plupart des sûtras de à , arrive à la conclusion que l’intention du bouddha Shakyamuni était de transmettre définitivement l'essentiel de son enseignement dans le Sûtra du Lotus ; il en déduit ainsi le Nam-myōhō-renge-kyō (ou Daimoku) et reprend le flambeau de la transmission de ce Grand Vœu décrété par le Bouddha pour ses disciples.
Notes et références
modifier- ↑ Traduction René de Berval (trad. de l'anglais), Dictionnaire du Bouddhisme : Termes et concepts, Monaco/Paris, Editions du Rocher, , 602 p. (ISBN 2-268-01122-4), p. 262
- ↑ « DICTIONNAIRE des TERMES BOUDDHIQUES Yakuo bosatsu : bodhisattva Roi-des-remèdes ou Roi-de-la-médecine. », sur nichiren-etudes.net.
- ↑ Traduction en anglais de Burton Watson puis en français par Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert (trad. du chinois), Le Sûtra du Lotus : chapitre XXIII, Les actes antérieurs du boddhisttva Roi-de-la-Médecine, Paris, Les Indes Savantes, , 326 p. (ISBN 978-2-84654-180-0), p. 272 : « ce sûtra est roi parmi tous les sûtras. […] Si quelqu'un est en mesure d'entendre ce Sûtra du Lotus, s'il le copie lui-même ou le fait copier par d'autres, les bienfaits qu'il en obtiendra seront tels que toute la sagesse du Bouddha ne suffirait pas à en calculer l'étendue. ».
- ↑ Traduction en anglais de Burton Watson puis en français par Sylvie Servan-Schreiber et Marc Albert (trad. du chinois), Le Sûtra du Lotus, Paris, Les Indes Savantes, , 321 p. (ISBN 978-2-84654-180-0), p. 273-274.