Karl Kriebel

militaire allemand

Karl Kriebel
Karl Kriebel

Naissance
Metz, Alsace-Lorraine
Décès (à 73 ans)
Aufkirchen, Allemagne
Origine Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Allégeance Empire allemand (jusqu'en 1918),
République de Weimar (jusqu'en 1933),
Troisième Reich
Grade General der Infanterie
Années de service 1907 – 1945
Commandement VIIe Armeekorps
Conflits Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Distinctions Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes

Karl Kriebel (1888-1961) est un général allemand de la Seconde Guerre mondiale. Il fut l'un des premiers à recevoir la Croix de chevalier de la Croix de fer, en [note 1].

Biographie modifier

Karl Kriebel naît le , à Metz, une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[1]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[2], constituant une pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 2]. Comme son compatriote Hans von Salmuth, le jeune Karl se tourne naturellement vers le métier des armes. Il commence sa formation militaire en 1907, dans l’armée royale de Bavière. Kriebel est affecté au 1er régiment d'infanterie royal bavarois (de). Après l’école militaire de Munich, Karl Kriebe est promu Leutnant, sous-lieutenant, en [3].

Première Guerre mondiale modifier

Au début de la Première Guerre mondiale, le sous-lieutenant Kriebel part sur le front comme Regimentsadjutant, adjudant-major du régiment. Là, il est grièvement blessé après quelques jours de combat. En , Kriebel est déjà de retour dans son régiment[3]. Le , il est promu Oberleutnant, lieutenant. À partir de l’automne 1917, le lieutenant Kriebel connaît plusieurs affectations. Le , Kriebel est promu Hauptmann, capitaine. Durant la guerre, Karl Kriebel a reçu plusieurs médailles, dont les croix de fer 1re et 2e classes.

Entre-deux-Guerres modifier

Après guerre, Karl Kriebel reste dans la Reichswehr, la nouvelle armée allemande aux effectifs réduits. Affecté d'abord au 19e régiment (bavarois) d'infanterie (de), il est affecté à l'état-major de la 7e Division de la Reichswehr en 1922[3]. En 1924, Kriebel est affecté à la 2e Kavallerie-Division à Breslau. Il est affecté au 3e Reiter-Regiment à Rathenow, en 1928. Il y est promu Major, commandant, en . Après un passage au Gruppenkommando 1 de Berlin, Kriebel est affecté à l'état-major de la 4e Division de la Reichswehr. Promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel, en , Karl Kriebel est nommé à la tête du 1er bataillon du 19e Infanterie-Regiment l'année suivante. Le , Kriebel est promu Oberst, colonel, avant d'être nommé à l'inspection des écoles militaires. En , il est nommé commandant de l'école de guerre de Dresde. À ce poste, le colonel Kriebel est promu Generalmajor, général de brigade, le [3].

Seconde Guerre mondiale modifier

En , Karl Kriebel est nommé Kommandeur de la 56e Infanterie-Division. Après la campagne de Pologne, le général Kriebel repasse sur le front de l'Ouest. Le , il reçoit la Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes, la croix de chevalier de la Croix de fer, pour son action au combat. Le , Kriebel est promu Generalleutnant, général de division[3]. Avec la 46e Division d’infanterie, le général Kriebel est envoyé dans les Balkans. Après différentes affectations, Kriebel est nommé inspecteur du recrutement à Nuremberg. Le , Karl Kriebel est promu au grade de General der Infanterie, général de corps d'armée, et nommé commandant adjoint du Commandement général du VIIe Armeekorps à Munich. Plus tard, Kriebel est aussi nommé gouverneur du Wehrkreis VII, la 7e région militaire du Reich. Après l’attentat du 20 juillet 1944, Kriebel fait partie, en de la cour d'honneur de la Wehrmacht, chargée d'expulser les conjurés de la Wehrmacht[3]. Lors de la capitulation, le général Kriebel part en captivité, où il reste jusqu’en 1947.

Karl Kriebel décède le , à Aufkirchen, en Allemagne.

Commandements modifier

  • 1938 – 1939 Commandant de l’École militaire de Dresde
  • 1939 – 1940 Commandant de la 56e Division
  • 1940 – 1941 Commandant de la 46e Division
  • 1942 – 1943 Inspecteur du recrutement à Nuremberg
  • 1943 – 1945 Commandant du 7e district militaire

Distinctions modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, seulement 7 313 Croix de chevalier de la Croix de fer furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
  2. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références modifier

  1. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
  2. François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, in François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).
  3. a b c d e et f Notice biographique sur lexikon-der-wehrmacht.de.
  4. a et b Rangliste des Deutschen Reichsheeres, Hrsg.: Reichswehrministerium, Mittler & Sohn Verlag, Berlin, 1930, (p. 128).
  5. Veit Scherzer: Die Ritterkreuzträger 1939-1945, Scherzers Militaer-Verlag, Ranis/Jena, 2007 (p. 475)

Liens externes modifier