Kamagasaki

quartier d'Osaka
Kamagasaki
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Kamagasaki (釜ヶ崎?) est un quartier à Osaka, dans l'arrondissement Nishinari-ku. Airin-chiku (あいりん地区?) est son nom officiel, moins connu, depuis 1966.

Introduction modifier

Kamagasaki est le quartier du Japon avec la plus grande population de travailleurs journaliers ; leur nombre est estimé à environ 30 000 personnes. La plupart travaillent pour des entreprises de construction ou dans les services (comme porteurs ou gardes)[1]. Certains d’entre eux travaillent pour des sous-traitants du nucléaire, et ils sont parfois recrutés, dans des conditions douteuses, pour aller travailler, par exemple, aussi loin qu’à Fukushima[2].

Les travailleurs journaliers utilisent des doya (ドヤ?), des chambres d’hôtel bon marché, qui, depuis quelques années, sont également utilisées par des touristes au petit budget[3].

Avec la crise économique, beaucoup de ces travailleurs n’ont plus l’argent nécessaire pour se payer un logement et dorment dans la rue, alors que le quartier est un lieu touristique populaire, avec des attractions comme la Tour Tsutenkaku. En 1998, on a compté 4579 sans-abri à Kamagasaki[4].

Le quartier connait donc des problèmes importants d’alcoolisme, de drogue[5] et de santé publique[6]. La tuberculose y est endémique[7].

Des organisations de bénévoles et des groupes religieux organisent des distributions de repas, l’aide publique officielle étant insuffisante[1],[8]. Depuis quelques années, le quartier est une base d'évangélisation par des églises chrétiennes coréennes[9].

Le quartier a la réputation aussi d’accueillir beaucoup d'activités criminelles[5].

Émeutes modifier

Plusieurs émeutes importantes se sont déroulées dans le quartier[10]. En , les habitants se sont heurtés à d’importantes forces de police après un accident de circulation. En , des jeunes de quartiers environnants se joignirent aux travailleurs journaliers lors d’émeutes pendant lesquelles le feu fut mis à la gare de Shin-Imamiya. En , de nouvelles émeutes éclatèrent. En , la police essaya de chasser de la rue une septantaine (soixante-dizaine) de sans-abri, qui se rebellèrent. Une autre émeute se produisit le , à la veille du Sommet du G 8 2008, en réaction à une action de la police

Notes et références modifier

  1. a et b Aoki 2003
  2. Paul Jobin, « Fukushima ou la radioprotection, retour sur un terrain interrompu », Santé au travail, 2011, p. 94
  3. (en) Manami Okazaki, Nishinari: The largest slum in Japan is attracting a new breed of visitor: backpackers, Metropolis, le 11 février 2011, p. 8.
  4. Aoki 2003, p. 364
  5. a et b (en) Lost and found drugs on police site show seedy side of Osaka, The Asahi Shimbun 6 juin 2016.
  6. (en) Justin McCurry, « Drinking too much Sake in Osaka », The Lancet, le 29 janvier 2005, p. 375-376 [PDF]
  7. T. Tabuchi et al., Tuberculosis infection among homeless persons and caregivers in a high-tuberculosis-prevalence area in Japan: a cross-sectional study, BMC Infectious Diseases 2011, 11:22 (doi:10.1186/1471-2334-11-22)
  8. Mélanie Hours, « La pauvreté urbaine au Japon », Transcontinentales, 2007, document 8, mis en ligne le 15 avril 2011
  9. (en) Akira Fujiu, A spiritual awakening in the slums of Osaka, Asahi Shimbun, le 31 mars 2013
  10. Aoki 2003, p. 365

Voir aussi modifier

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