Jules Loeb

violoncelliste français

Jules Loeb est un violoncelliste français né à Strasbourg le et mort à Paris le .

Jules-Léopold Loeb
Jules Loeb, photographie de Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jules Léopold Loeb
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Instrument
Distinction

Biographie modifier

Jules Léopold Loeb naît à Strasbourg le [1],[2].

Il commence ses études musicales au conservatoire de Strasbourg puis entre en 1869 au conservatoire de Paris dans la classe d'Alexandre Chevillard, père du compositeur et chef d'orchestre français Camille Chevillard[3]. Il y obtient un premier prix de violoncelle en 1872[1]. Il donne ensuite des concerts en France et en Suisse, effectue des tournées avec le pianiste Francis Planté, notamment, ou au sein du quatuor Marsick. Il est également violoncelle solo à l'Orchestre de l'Opéra de Paris et membre de la Société des concerts du conservatoire[4],[1].

En 1900, Loeb devient professeur au Conservatoire de Paris, succédant ainsi à Hippolyte Rabaud[3],[1]. Jusqu'en 1927, il y forme de nombreux violoncellistes et il a comme élèves Maurice Maréchal, Louis Feuillard, René Chizalet, André Lévy[5], Marcel Ringeisen[6], André Caplet[7], André Navarra[8], Louis Rosoor, Willy Dortu.

Comme interprète, « on appréciait beaucoup sa belle sonorité et l'élégance de son style[1] ». Il est notamment le créateur en 1883 de l'Élégie en ut mineur de Fauré et le dédicataire de la Sonate op. 80 de Charles-Marie Widor, œuvre dans laquelle « les caractéristiques de son jeu sont mises en valeur[1] ».

Il avait acquis un Stradivarius de 1726 connu sous le nom de « Marquis de Corberon/Loeb »[9], conservé aujourd'hui à la Royal Academy of Music[10].

Jules Loeb meurt le à Paris, en son domicile du 3 rue Gounod (17e arrondissement de Paris)[2],[3],[11]. Il était officier de l'Instruction publique et officier de la Légion d'honneur[12].

Œuvres créées par Jules Loeb modifier

Publications modifier

  • 12 études [Musique imprimée] : pour l'exercice du pouce sur le violoncelle : op. 2 / Victor Lefebvre ; nouvelle édition revue et doigtée par Jules Loeb, 1985[16].
  • Justus Johann Friedrich Dotzauer, Six grandes études pour le violoncelle op. 168, nouvelle édition revue et doigtée par Jules Loeb, Costallat, 1902 lire en ligne sur Gallica

Distinctions modifier

Hommages modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Fauquet 2003, p. 711.
  2. a et b Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 17e, n° 2358, vue 20/31.
  3. a b et c Michel Schmitt, L'Alsace et ses compositeurs de la Renaissance à nos jours, t. 1 (ISBN 978-2-7521-0238-6 et 2-7521-0238-0, OCLC 957633975, lire en ligne), p. 421.
  4. J. B., « M. Jules Loeb », Angers-artiste, 12 novembre 1892 lire en ligne sur Gallica.
  5. Comoedia, 24 novembre 1932 lire en ligne sur Gallica.
  6. Le Mercure musical, 15 aout 1906.
  7. « Dictionnaire », sur andre-caplet.fr (consulté le ).
  8. Claudio Genuit, « Werner Genuit und seine Partner, André Navarra », sur genuit.de (consulté le ).
  9. Nicholas Sackman, The Jacques Francais Rare Violins Inc. Photographic Archive and Business Records, 2018, p. 235-236 [lire en ligne].
  10. description et photo sur ram.ac.uk/museum.
  11. Comoedia, 5 décembre 1933 lire en ligne sur Gallica.
  12. a et b « Loeb Jules Léopold », sur Base Léonore (consulté le )
  13. bruzanemediabase.com.
  14. bruzanemediabase.com.
  15. bruzanemediabase.com.
  16. « Loeb, Jules (1852-1933 ; violoncelliste) », sur idref.fr (consulté le ).
  17. Le Radical, 23 janvier 1926 lire en ligne sur Gallica.
  18. bruzanemediabase.com.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier