Juhayman al-Otaibi

militant saoudien

Juhayman ibn Muhammad ibn Sayf al-Otaibi (en arabe : جهيمان بن محمد بن سيف العتيبي), né le et mort le [1],[2], est un insurgé et religieux saoudien qui, en 1979, a mené la prise par un commando terroriste de la Grande Mosquée de La Mecque, le site le plus saint de l'islam, pour protester contre la monarchie saoudienne et la dynastie des Saoud.

Juhayman al-Otaibi
جهيمان العتيبي
Juhayman al-Otaibi en captivité.
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
جهيمان بن محمد بن سيف العتيبي
Nationalité
Allégeance
Arabie Saoudite (1955-1973)
Activité
Période d'activité
À partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Ministry of National Guard (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Religion
Arme
Grade militaire
Sergent maître (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conflit
Condamnation

Biographie

modifier

Juhayman a justifié le siège en affirmant que la Maison des Saoud avait perdu sa légitimité par la corruption et l'imitation de l'Occident, un écho de la charge de son père en 1921 contre l'ancien roi saoudien Ibn Saoud. Contrairement aux dissidents anti-monarchistes antérieurs dans le royaume, Juhayman a attaqué les ulamas saoudiens pour avoir omis de protester contre des politiques qui, assurait-il, ont trahi l'islam, les a accusés d'accepter la règle d'un État dévoyé, et il affirmait que leur loyauté envers des dirigeants corrompus n'était qu'un « échange pour honneurs et richesses. »

Le , le premier jour de l'année islamique 1400, le Masjid al-Haram a été occupé par un groupe bien organisé de 400 à 500 hommes sous la direction d'Al-Otaibi. Le siège a duré plus de deux semaines avant que les forces spéciales saoudiennes réussissent à reprendre le contrôle de la mosquée. Le Groupe des services spéciaux du Pakistan (SSG) a également participé à l'opération. De leurs coté, les forces spéciales françaises ont fourni un gaz lacrymogène spécial appelé CB (chlorobenzylidène malononitrile), qui réduit la combativité en ralentissant la respiration.

Capturé, Juhayman Al-Otaibi a été décapité par les autorités saoudiennes sur la voie publique à La Mecque le [3].

Notes et références

modifier
  1. (en) Gudrun Krämer, Middle East Monarchies: The Challenge of Modernity, Boulder, CO, Lynne Rienner, , 262 p. (ISBN 1-55587-862-8), « Good Counsel to the King: The Islamist Opposition in Saudi Arabia, Jordan, and Morocco »
  2. (en) Douglas F. Graham et Peter W. Wilson, Saudi Arabia: The Coming Storm, Armonk, NY, M.E. Sharpe, (ISBN 1-56324-394-6), p. 57
  3. Jean-Pierre Perrin, « Arabie Saoudite, le royaume de la peine capitale », sur Mediapart (consulté le )

Liens externes

modifier