Jude Milhon

hackeuse, connue sous le pseudonyme de St. Jude
Jude Milhon
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
Nom de naissance
Judith MilhonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
La Diosa de la tecnologíaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Activités
Conjoint
Robert Behling (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Horn & Hardart (en)
Mondo 2000 (en)
Boing BoingVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
The WELL
Computer Professionals for Social Responsibility (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Taille
1,73 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Poids
56,7 kgVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Yeux
Marron foncé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jude Milhon, de son nom de naissance Judith Milhon, née le à Washington (district de Columbia) et morte le , est une hackeuse et auteure américaine, aussi connue sous le pseudonyme de St. Jude[1].

Biographie modifier

Née à Washington et élevée dans l'Indiana, Jude Milhon participe au mouvement des droits civiques dans l’Ohio dans les années 1960, notamment pour l’organisation de la marche de Selma à Montgomery, en Alabama. Au cours des manifestations, elle est emprisonnée pour « désobéissance civile » à Jackson, dans le Mississippi[2].

Elle apprend ensuite en 1967 la programmation en Fortran en autodidacte, et décroche son premier emploi chez la firme Horn et Hardart, à New York, spécialisée dans les distributeurs alimentaires[2]. Elle déménage ensuite en Californie, portée par le mouvement hippie, et commence à y encourager les femmes à rejoindre la culture cyber émergente[2]. Elle participe à la création à Berkeley du projet Community Memory[3],[4], un réseau informatique accessible au public, ancêtre des BBS[1],[2]. Elle y rencontre Efrem Lipkin, qui sera son compagnon pendant 40 ans[2],[3],[5].

À partir de 1988, elle co-dirige avec R. U. Sirius le magazine Mondo 2000[6],[4], édité à San Francisco, précurseur de la cyberculture, et d’autres journaux et publications comme Wired ou Red Herring[2]. Elle prend à ce moment le pseudonyme de St. Jude, patron des causes perdues[4]. C’est à cette époque qu’elle écrit avec R. U. Sirius How to Mutate & Take Over the World, publié en 1997, et dans lequel elle donne son nom à la mouvance cypherpunk[7].

St. Jude milite pour la place des femmes dans le numérique, considérant que leur émancipation passe plus par les nouvelles technologies que par une lutte politique[4]. Son militantisme se limite à une approche individuelle et ne remet pas en compte les dynamiques d'exclusion du milieu informatique[4].

La fin de la décennie la voit s’installer à Oakland en tant que développeuse de sites Internet, et consultante pour start-ups[2].

Elle meurt en 2003 d’un cancer, à l’âge de 64 ans[2].

Œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. a et b (en) Walter Isaacson, The Innovators : How a Group of Hackers, Geniuses, and Geeks Created the Digital Revolution, Simon and Schuster, , 560 p. (ISBN 978-1-4767-0870-6, lire en ligne), p. 301
  2. a b c d e f g et h (en-GB) Sean Dodson, « Judith Milhon », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b (en) Joyce Slaton, « Remembering Community Memory / The Berkeley beginnings of online community », SFGate,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d et e « « St. Jude », hackeuse pionnière et méconnue de l’histoire d’Internet », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Judy Malloy, Social Media Archeology and Poetics, MIT Press, , 488 p. (ISBN 978-0-262-03465-4, lire en ligne), p. 92
  6. (en-US) Klint Finley, « Tech Time Warp of the Week: Before WIRED, There Was the Eccentric Mondo 2000 », WIRED,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. R. U. Sirius, « Cypherpunk rising: WikiLeaks, encryption, and the coming surveillance dystopia », sur The Verge, (consulté le )