Josefa Fritsche-Koch

commissionnaire, entrepreneuse en broderie, propriétaire de magasins

Josefa Fritsche-Koch, née le à Gonten et morte le à Gontenbad, est une commissionnaire et entrepreneuse en broderie réalisée à la main.

Josefa Fritsche-Koch
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
Gontenbad (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
KochVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Fratrie
Johann Baptist Koch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Elle gèrer et développe une entreprise à une époque où les femmes sont peu valorisées. Son activité commerciale ne se limite pas à Appenzell ; elle a également étendu le commerce de la broderie au-delà des frontières du canton et du pays en ayant plusieurs magasins en Europe.

Biographie

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Origines et enfance

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Josefa Fritsche-Koch naît le à Gonten. Ses parents sont Maria Josefa née Huber, brodeuse, commissionnaire et vendeuse de broderies et Johann Baptist Koch, agriculteur, conseiller et juge de district[1].

Elle grandit près de Gonten dans la ferme de Loos, l'une des plus grandes exploitations agricoles d'Appenzell Rhodes-Intérieures, et elle est la sœur aînée de Johann Baptist Koch, qui reprend par la suite le domaine parental et réussit aussi dans le commerce international de la broderie[1].

Parcours professionnel

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Josefa Koch fait ses premières expériences professionnelles comme jeune vendeuse dans un magasin de broderie à Wiesbaden[1],[2].

Surnommée « Huebere-Josefe », elle est l'une des « Ferggerinnen » (commissionnaires) les plus prisées d'Appenzell[1]. Elle sert d'intermédiaire entre les fabricants de Saint-Gall ou d'Hérisau et les brodeuses à domicile des Rhodes-Intérieures, transmet les commandes, transporte les marchandises, coordonne les travaux et garantit aux commanditaires un travail de qualité ainsi que le respect des délais[1].

À partir de 1902, elle ouvre des magasins de broderie sous le nom de son mari dans des lieux de détente et de cure comme Davos, Interlaken, Vevey, Montreux, Karlsbad et Ostende[1],[2],[3].

Vie privée

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En 1881, à 21 ans, Josefa Fritsche-Koch épouse l'agriculteur Josef Anton Fritsche[3], futur trésorier des Rhodes-Intérieures, et s'installe dans sa ferme au Hirschberg près d'Appenzell. Le couple a onze enfants, dont trois décèdent en bas âge[1].

Elle voyage beaucoup, chapeaute les boutiques à travers une correspondance intense et emploie ses enfants au sein de l'entreprise dans la mesure du possible. Après le décès de son mari en 1914, elle transmet la ferme à son fils Josef Anton Fritsche et se fait construire une nouvelle maison à Gontenbad, d'où elle mène ses affaires jusqu'à un âge avancé[1],[2].

Elle s'engage aussi sur le plan social en accompagnant notamment des jeunes prêtres à leur messe de prémices en tant que mère spirituelle et soutient des étudiants en difficulté financière[1].

Josefa Fritsche-Koch meurt le le à Gontenbad[1].

Références

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  1. a b c d e f g h i et j Rebekka Dörig Sutter (trad. Eric Godel), « Josefa Fritsche-Koch » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b et c Rebekka Dörig, « Josefa Fritsche-Koch »  , sur Hommage 2021, (consulté le )
  3. a et b (de) Patrik Kobler/Roger Fuchs, « Diese Frauen hinterliessen Spuren »  , sur Grenchner Tagblatt, (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (de) Agathe Nisple, Josefa Fritsche-Koch: Beispiel einer Unternehmerin, Renate Bräuniger, coll. « FrauenLeben Appenzell. Beiträge zur Geschichte der Frauen im Appenzellerland, 19. und 20 », , p. 76
  • (de) Nadja Gött, « 50 Jahre Frauenstimm- und Wahlrecht in der Schweiz », Appenzell Innerrhoden,‎ , p. 5 (lire en ligne   [PDF]).