Joséphine d'Aiguillon

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Joséphine d’Aiguillon
Antoine-Jean Gros, Portrait de la comtesse de Lasalle et de sa fille, 1812.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Joséphine Jeanne Marguerite d'Aiguillon
Nationalité
Activité
Conjoints
Enfant
Alméric Berthier de Lasalle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Joséphine d'Aiguillon (1771-1850) est une femme de lettres française.

Biographie modifier

Joséphine d’Aiguillon est née à Versailles le 24 décembre 1771. Elle est la fille d'un gendarme de la garde ordinaire du Roi, James Joseph Robert d'Aiguillon (mort en 1802) et de Catherine Gillette Bourdon (1746-1824)[1].

Elle épouse en 1796, son beau-frère, le général Victor-Léopold Berthier, avec lequel elle a trois fils. Elle rencontre le comte de Lasalle en 1797 en Italie où le « général hussard » de Napoléon se distingue par son héroïsme. Les lettres de son amant envoyées depuis l’Egypte sont capturées puis publiées par les Britanniques dans la presse. Le scandale est conséquent et Joséphine doit divorcer. Elle épouse le général Lasalle le 5 décembre 1803. De leur union naît une fille, Charlotte-Joséphine, en 1806[2].

La Comtesse fait partie de la suite de Joséphine de Beauharnais et reste auprès d'elle lors des grandes batailles. Elle échange alors une correspondance avec son époux. Le général Lasalle meurt en 1809. Leur fille épouse Michel Yermoloff, en 1828. Joséphine d'Aiguillon décède à Paris le [3].

Son portrait modifier

Veuve, Joséphine d'Aiguillon demande à Antoine-Jean Gros de réaliser son portrait en pied, avec sa fille, en 1812. Il doit être le pendant de celui de son mari. Ce portrait affirme l'amour conjugal et l'indépendance de la Comtesse, tirée vers la vie par sa fille. La comtesse de Lasalle, vêtue d’une robe de velours noire et d’une toque de même étoffe ornée d’une blanche plume retombant sur son épaule, est entrainée par sa fille vers le jardin où se trouvent ses trois garçons. Son regard ne peut se détacher du buste en marbre de son illustre époux, le général Antoine Charles de Lasalle, mort à 34 ans au combat, au moment de la victoire de la bataille de Wagram[4].

Le tableau s'inscrit dans la tradition des portraits de mères et filles. Il reprend la pose d'un tableau de 1808, Portrait de l'Impératrice Joséphine de Antoine Jean Gros[5].

En 2021-2022, grâce à des dons de particuliers et d'entreprises, le musée de l'Armée acquiert le portrait de Joséphine pour une somme de 420 000 euros. Une partie de cette somme sera destinée à la restauration de l'œuvre avant de rejoindre les salles permanentes du musée de l'Armée[6].

Références modifier