Arthur John Terence Dibben Wisdom, né le à Leyton - mort le à Cambridge, généralement appelé John Wisdom, est un important philosophe britannique considéré comme un philosophe du langage ordinaire, un philosophe de l'esprit et un métaphysicien. Il a été influencé par G.E. Moore, Ludwig Wittgenstein et Sigmund Freud et en retour a expliqué et développé leurs travaux.

Biographie modifier

Il ne doit pas être confondu avec son cousin le philosophe John Oulton Wisdom (1908-1993) qui partageait son intérêt pour la psychanalyse[1].

Avant la publication posthume des Investigations philosophiques en 1953, les textes de Wisdom étaient l'une des rares sources d'information publiées sur la philosophie du second Wittgenstein[2].

Son article Philosophical Perplexity a été décrit comme « quelque chose comme un point de repère dans l'histoire de la philosophie » étant « le premier qui incarne entièrement la nouvelle vision philosophique »[3].

Selon David Pole, « dans certaines directions au moins, Wisdom développe le travail de Wittgenstein plus que lui-même et fait face à ses conséquences de manière plus explicite »[4].

Wisdom passe l'essentiel de sa carrière de professeur au Trinity College à Cambridge puis est professeur de philosophie à l'université de Cambridge. Vers la fin de sa carrière, il est nommé professeur de philosophie à l'université de l'Oregon. Il est président de l'Aristotelian Society (en) de 1950 à 1951.

Sa célèbre parabole du jardinier invisible (en) est une dialectique relative à l'existence ou l'absence de Dieu.

Il a été incinéré et ses cendres sont conservées au Ascension Parish Burial Ground (en) à Cambridge.

Principaux écrits modifier

  • Interpretation and Analysis. (1931)
  • Problems of Mind and Matter. (1934)
  • Philosophical Perplexity. Proceedings of the Aristotelian Society, 1936-37.
  • Other Minds. (1952)
  • Philosophy & PsychoAnalysis. (1953)
  • Paradox and Discovery. (1965)
  • Proof and Explanation (The Virginia Lectures 1957). (1991)

Citation modifier

« Si on me demandait de répondre, en une phrase, à la question « Quelle est la plus grande contribution de Wittgenstein à la philosophie », je répondrais « avoir posé la question « Peut-on jouer aux échecs sans la reine? »[5] ».

Notes et références modifier

  1. Passmore, A Hundred Years of Philosophy, Duckworth, London 1956, p. 447
  2. See review Can You Play Chess without the Queen by John Holloway, The Hudson Review, vol. 6, no 4, hiver 1954
  3. J. O. Urmson, Philosophical Analysis, Oxford 1960, p. 173
  4. David Pole, The Later Philosophy of Wittgenstein, Athlone Press, London 1958, p. 103
  5. Paradox and Discovery, 1965, p. 88

Liens externes modifier

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