Johann Pfeiffer

compositeur allemand
Johann Pfeiffer

Naissance
Nuremberg
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire romain germanique
Décès (à 64 ans)
Bayreuth
Blason de la Principauté de Bayreuth Principauté de Bayreuth
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire romain germanique
Lieux de résidence Bayreuth
Activité principale violoniste, compositeur
Style musique baroque
Années d'activité 1720 - 1761
Élèves Wilhelmine de Bayreuth
Johann Balthasar Kehl
Joachim Bernhard Hagen

Johann Pfeiffer, né le à Nuremberg et mort le à Bayreuth, est un violoniste et compositeur allemand de musique baroque.

Biographie modifier

Johann Pfeiffer naît le , fils d'un important citoyen de Nuremberg, une ville libre du Saint-Empire romain germanique[1],[2],[3],[4] .

Il apprend le violon dans sa ville natale de Nuremberg et en continue l'apprentissage durant ses études de droit à l'université de Leipzig et de Halle-Wittemberg[1],[3]. Il travaille pendant six mois comme directeur de la musique du comte de Reuß puis entre en 1720 comme violoniste au service du duc Ernst August de Saxe-Weimar[1],[3],[5].

En 1726, Pfeiffer est nommé premier violon (konzertmeister) de la cour de Weimar et, en 1729 et en 1730, il accompagne le duc Ernst August dans ses voyages en Hollande et en France[1],[3],[6].

En 1732, Pfeiffer est à Berlin et il joue de la musique avec les princes héritiers de Prusse[3].

Le prince héritier Frédéric, le futur roi de prusse Frédéric II le recommande à sa sœur Wilhelmine (1709-1758), épouse de Frédéric III, qui sera margrave de Brandebourg-Bayreuth à partir de 1735[3] et Wilhelmine l'engage en novembre 1734 comme maître de chapelle de Bayreuth, un poste qu'il conservera jusqu'à sa mort en 1761 à l'âge de 64 ans[1],[3],[5],[6],[7],[8],[9]. Frédéric estime cependant que, si Pfeiffer a une grande vitesse d'exécution, il n'a pas le coup d'archet de Johann Gottlieb Graun, le modèle à l'aune duquel il mesure tous les autres violonistes[10].

À Bayreuth, Johann Pfeiffer donne des leçons de composition, de violon et de continuo à la margravine Wilhelmine, qui est elle-même une compositrice d'un certain talent et qui multiplie les efforts pour faire de Bayreuth un haut lieu de la culture : sous sa houlette les arts et la musique florissent à Bayreuth, où elle fait ériger avec son mari l'opéra des Margraves (Markgraefliches Opernhaus), inauguré en 1748[5],[11],[12],[9]. Grâce aux excellentes relations qu'elle entretient avec son frère Frédéric II[13], des musiciens célèbres de l'école de Berlin, comme Franz Benda, Johann Joachim Quantz, Johann Gottlieb Graun et Carl Heinrich Graun viennent se produire à la cour de Bayreuth, dont la période de gloire musicale se termine avec la mort de la margravine en 1758[11].

À partir de 1742, Pfeiffer est le professeur, à Bayreuth, du violoncelliste Johann Balthasar Kehl[14].

Johann Pfeiffer meurt le à Bayreuth[2],[4].

Œuvres modifier

L'œuvre de Johann Pfeiffer compte des cantates, un opéra (Das Unterthänigste Freudenfest, 1739), une pièce d'hommage aux margraves de Brandebourg-Bayreuth, des pièces de clavecin, des sonates, des concertos et des ouvertures[1],[3].

Selon François-Joseph Fétis, auteur de la Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, ses œuvres étaient estimées en Allemagne au XVIIIe siècle[1].

Le catalogue de la BnF répertorie les œuvres suivantes[2] :

  • Ouvertures - hautbois, basson, cordes, basse continue. Sol majeur (1730)
  • Concertos -violon, cordes, basse continue. Ré majeur (1726)
  • Ouvertures - flûtes, basson, cordes, basse continue. Sol majeur
  • Trios - hautbois, violon, basse continue. Do mineur
  • Concertos. Luth, cordes, basse continue. Si bémol majeur

Enregistrements modifier

Articles connexes modifier

Références modifier

  1. a b c d e f et g François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, tome septième, Meline, Cans et compagnie, , p. 218-219.
  2. a b et c « Johann Pfeiffer (1697-1761) », sur BnF (consulté le ).
  3. a b c d e f g et h (de) Ruth Müller-Lindenberg, Wilhelmine von Bayreuth: die Hofoper als Bühne des Lebens, Böhlau, , p. 74.
  4. a et b (de) Ludwig-Maximilians Universität München, « Pfeiffer, Johann (Giovanni) », sur Bayerisches Musiker-Lexikon Online (BMLO) (consulté le ).
  5. a b et c (de) Uwe A. Oster, Wilhelmine von Bayreuth: Das Leben der Schwester Friedrichs des Großen, Piper, .
  6. a et b (en) Harry Danks, The Viola D'amore, Bois de Boulogne, , p. 53.
  7. (en) Per Kjetil Farstad, German Galant Lute Music in the 18th Century, Göteborg University, Department of Musicology, , p. 303.
  8. (de) The Musical Times, Volume 102, Orpheus, , p. 306.
  9. a et b Collectif sous la direction d'Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber et Béatrice Didier, Le Dictionnaire universel des créatrices, Édition des Femmes.
  10. (en) Alina Zorawska-Witkowska, Bärbel Pelker, Music at German Courts, 1715-1760: Changing Artistic Priorities, Boydell Press, , p. 85.
  11. a et b (en) George J. Buelow, The Late Baroque Era: Vol 4. From The 1680s To 1740, Granada Group and The McMillan Press Ltd, , p. 314.
  12. (en) « Johann Pfeiffer: Concerto in b-flat major: orchestra », sur Musicroom (consulté le ).
  13. (en) Barry Millington, The New Grove Guide to Wagner and His Operas, Oxford University Press, , p. 143.
  14. (en) Bertil van Boer, Historical Dictionary of Music of the Classical Period, The Scarecrow Press, , p. 304.

Liens externes modifier