Joaquim Chissano

homme politique mozambicain
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Joaquim Alberto Chissano (, Malehice, district de Chibuto, Mozambique) est un homme politique mozambicain, président de la République du au .

Joaquim Chissano
Illustration.
Fonctions
Président de la république du Mozambique[N 1]
[N 2]
(18 ans, 3 mois et 14 jours)
Élection
Réélection
Premier ministre Mário Machungo
Pascoal Mocumbi
Luísa Diogo
Prédécesseur Samora Machel
Successeur Armando Guebuza
Président de l'Union africaine

(11 mois et 26 jours)
Prédécesseur Thabo Mbeki
Successeur Olusegun Obasanjo
Ministre des Affaires étrangères mozambicain

(11 ans, 4 mois et 12 jours)
Président Samora Machel
Prédécesseur Poste créé
Successeur Pascoal Mocumbi
Président du gouvernement provisoire mozambicain

(9 mois et 5 jours)
Gouverneur Vítor Crespo
Prédécesseur Poste créé
Successeur Mário Machungo (indirectement)
Biographie
Nom de naissance Joaquim Alberto Chissano
Date de naissance (85 ans)
Lieu de naissance Chibuto (Mozambique portugais)
Nationalité mozambicaine
Parti politique Front de libération du Mozambique
Conjoint Marcelina Rafael
Diplômé de Université de Lisbonne
Profession Militaire
Résidence Palais de la Pointe-Rouge

Chefs du gouvernement provisoire mozambicain
Présidents de la république du Mozambique
Présidents de l'Union africaine

Biographie

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Né dans le petit village de Chibuto dans la province de Gaza, Chissano intègre le Frelimo dans les années soixante, en devenant le représentant à Paris où il poursuit ses études de médecine. Il participe aussi à la guérilla contre la puissance coloniale portugaise jusqu'à la révolution des Œillets en 1974 au Portugal qui sonne la fin des colonies africaines. Le , les deux parties signent l'accord de Lusaka qui met en place une période de transition qui voit Chissano devenir président du gouvernement provisoire le 20 septembre.

Le , le Mozambique accède à l'indépendance. Chissano devient ministre des Affaires étrangères du pays et un des personnages clefs du Frelimo alors parti unique de la république populaire du Mozambique. Chissano doit faire montre de ses talents de diplomate à la fois à l'extérieur du pays mais aussi à l'intérieur de son parti où les luttes entre diverses factions marxistes font rage. À la suite du décès (assassinat ou accident) du président Samora Machel le , Chissano fait partie avec Armando Guebuza du comité central du Frelimo qui assure l'intérim à la tête de l'État. Le 6 novembre, il prend seul la présidence de la République.

La chute de l'Union soviétique oblige Chissano à faire des avancées démocratiques pour satisfaire les bailleurs de fonds internationaux. Ainsi le Frelimo doit renoncer à son statut de parti unique.

En 1992, Joaquim Chissano apprend la technique de méditation transcendantale. Deux ans plus tard, il introduit cette méthode dans les écoles de l'armée et de la police : 16 000 soldats et 30 000 civils apprennent la technique avancée du vol yoguique. Chissano déclare : « J'ai d'abord pratiqué la méditation transcendantale pour moi-même, puis je l'ai introduite à ma famille proche, à mes ministres, à mes hauts fonctionnaires et à mon armée. Il en a résulté la paix politique et l'équilibre de la nature dans le pays. » [1]

Dans les premières élections multipartites, en 1994, puis en 1999, le Frelimo garde le pouvoir devant l'ex-guérilla armée de la Renamo transformée en parti politique depuis la fin de la guerre civile.

Sa victoire en 1999 sur le candidat de la Renamo Afonso Dhlakama est le théâtre de contestations concernant la validité du scrutin et des menaces à un retour à la guerre civile. Plusieurs rapports d'observateurs internationaux, hormis l'Organisation de l'unité africaine, ont constaté des irrégularités. Les nombreux cas de corruption à tous les niveaux de l'État au cours de son mandat provoquent l'ire des instances internationales.

De à , Chissano est président de l'Union africaine.

Pour les élections législatives et présidentielle de novembre et décembre 2004, Chissano ne souhaite pas se représenter. Le Frelimo choisit Armando Guebuza pour le représenter à l'élection présidentielle face au candidat de la Renamo, Alfonso Dhlakama. Guebuza est élu avec les mêmes fraudes que son prédécesseur et la Renamo menace, sur le même ton qu'en 1999 mais avec nettement moins de crédibilité, de retourner à la guerre civile.

Joaquim Chissano est nommé conseiller à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) en octobre 2005.

Il est membre du comité d'honneur de la Fondation Chirac[2], lancée en 2008 pour agir en faveur de la paix dans le monde. Il est également membre d'honneur de la Fondation Sergio Vieira de Mello. À la tête de la Fondation Chissano, il porte des projets de développement impliquant la participation active des populations et inscrits dans une perspective de réconciliation après la guerre civile.

Le , il est nommé président honoraire de la nouvelle Association internationale des amis de la révolution algérienne. Cette organisation vise à promouvoir les principes de la révolution algérienne et à apporter un soutien aux peuples colonisés[3].

Distinctions

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  • Grand-collier de l'ordre de l'Infant Dom Henrique (Portugal) (1993)
  • En 2007, Kofi Annan annonce qu'il reçoit le premier prix Mo Ibrahim, avec le président sud-africain Nelson Mandela, pour ses réalisations qui ont consisté à amener la paix, la réconciliation, une démocratie stable et le progrès économique dans son pays après une guerre civile de 16 ans qui a duré jusqu'en 1992. Le prix reconnaît également sa contribution importante en dehors des frontières de son pays[4],[5].
  • L'ordre du Mérite national el athir (Algérie)

Notes et références

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  1. Précédemment chef de l'État du au , puis président de la République populaire du Mozambique du au .
  2. Par intérim du au .

Références

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Liens externes

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