Jean Konan Banny

homme politique ivoirien

Jean Konan Banny
Fonctions
Ministre de la Défense ivoirien

9 ans, 8 mois et 5 jours
Président Félix Houphouët-Boigny
Gouvernement Houphouët-Boigny XII, XIII, XIV, XV
Prédécesseur Blé Kouadio M’Bahia
Successeur Léon Konan Koffi

2 ans, 7 mois et 25 jours
Président Félix Houphouët-Boigny
Gouvernement Houphouët-Boigny I et II
Prédécesseur Poste créé
Successeur Blé Kouadio M’Bahia
Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la Jeunesse et des Sports

2 ans, 6 mois et 4 jours
Premier ministre Félix Houphouët-Boigny
Gouvernement Houphouët-Boigny du 30 avril 1959
Prédécesseur Poste créé
Successeur Blé Kouadio M’Bahia (indirectement)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Divo, AOF
Date de décès (à 88 ans)
Lieu de décès Cocody, Côte d'Ivoire
Nationalité Ivoirien
Parti politique RDA

PDCI

Père François Konan Banny Sr
Fratrie François Konan Banny Jr
Charles Konan Banny
Firmin Brou
Profession Avocat, homme politique et homme d'affaires

Jean Konan Banny, né le à Divo en Côte d'Ivoire[1] et mort le à Cocody en Côte d'Ivoire[2], est un homme politique ivoirien membre du PDCI, ministre de la Défense de 1961 à 1963 et de 1981 à 1990.

Biographie modifier

Formation en engagements politiques modifier

Jean Konan Banny fait des études de droit à Montpellier et devient avocat. Député à l’Assemblée constituante, il participe au congrès constitutif de la Jeunesse du rassemblement démocratique africain de Côte d'Ivoire (JRDACI) le 14 mars 1959.

Au gouvernement modifier

Le 30 avril 1959, Félix Houphouët-Boigny, devenu Premier ministre de la Côte d'Ivoire, nomme Jean Konan Banny secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Jeunesse et des Sports. Ce dernier participe alors à la rédaction des principaux textes fondateurs de la jeune République naissante, et participe au Comité qui a choisi les couleurs du drapeau national ainsi que l’hymne national[3].

Le 3 janvier 1961, Jean Konan Banny est nommé ministre de la Défense du premier gouvernement Houphouët-Boigny de la première République de Côte d'Ivoire.

Eviction et condamnation modifier

À la fin de l'été 1963, Jean Konan Banny est mis en cause dans complot supposé visant Félix Houphouët-Boigny. La découverte de ce complot supposé est l'occasion d’éliminer de la scène politique les dirigeants de l’aile gauche du PDCI[4]. Certains des conjurés sont également membres de la franc-maçonnerie[5], la plupart du Grand Orient, dont Jean Konan Banny, le président de la Cour suprême Ernest Boka (mort sans explication), le ministre de l'Agriculture Jean-Baptiste Mockey, le ministre de la Justice Germain Coffi Gadeau et celui de l'Information Amadou Thiam. Ils sont arrêtés et emprisonnés à la prison d'Assabou à Yamoussoukro[6].

La Cour de sûreté de l’État est réunie à Yamoussoukro, les accusés sont jugés pour complot contre l’intégrité territoriale de la Côte d’Ivoire. Le 30 novembre 1964, la Cour de sûreté de l’État prononce six condamnations à mort, dont celle de Jean-Konan Banny[7]. Gracié par le président Félix Houphouët-Boigny en novembre 1965[8], il est libéré le 11 mai 1967[9].

Retour au gouvernement modifier

En février 1981, Felix Houphouët Boigny nomme Jean Konan Banny de nouveau ministre de la Défense et du service civique. Il succède à Blé Kouadio M’Bahia et reste en poste plus de 9 ans, jusqu'en novembre 1990[10].

A Yamoussoukro modifier

En 1985, il est élu maire de Yamoussoukro ; poste qu’il occupe pendant dix ans avant qu'Henri Konan Bédié le nomme ministre résident du district autonome de Yamoussoukro[11].

Activités politiques modifier

Jean Konan Banny est membre du bureau du PDCI depuis 1975[10]. Également membre du conseil des sages du PDCI, Jean Konan Banny soutient son frère cadet Charles Konan Banny dans sa volonté de se présenter à l'élection présidentielle de 2015[11].

Autres activités et mort modifier

Retiré de la vie publique, Jean Konan Banny se consacre à ses affaires, dans le domaine de la transformation et de l’exportation de jus de fruits, principalement d'ananas, à travers la Société fruitière du Bandama[11].

Il meurt le à la polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie de Cocody située à l'est d'Abidjan[2].

Famille modifier

Jean Konan Banny est le frère aîné du général François Konan Banny, et de Charles Konan Banny, ancien Premier ministre et ancien gouverneur de la BCEAO. Jean Konan Banny est également le demi-frère de l'ex-conseiller spécial de la primature Firmin Brou.

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « Document : « Complots de 1963 » - 4) Konan Banny Jean », sur mongobeti.arts.uwa.edu.au (consulté le )
  2. a et b « Décès de Jean Konan Banny, un politicien proche de Félix Houphouët-Boigny », sur APA News - Agence de Presse Africaine, (consulté le )
  3. « Hommage: Jean Konan Banny, mon plus que frère | FratMat », sur www.fratmat.info (consulté le )
  4. Claude Wauthier, « L'étrange influence des francs-maçons en Afrique francophone », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  5. Entretien avec Francis Akindès, réalisé par Marie Miran-Guyon, « La francmaçonnerie en Côte d’Ivoire, brève histoire des enjeux actuels », Afrique contemporaine, nos 263-264,‎ , pp. 325-338 (ISBN 9782807390881, lire en ligne)
  6. « Côte d’Ivoire : Houphouët en majesté (3/3) – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  7. « La cour de sûreté de la Côte d'Ivoire condamne à mort six personnalités politiques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « M. Houphouët-Boigny gracie des condamnés politiques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Tous les détenus politiques auraient été libérés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. a et b (en) Cyril K. Daddieh, Historical Dictionary of Cote d'Ivoire (The Ivory Coast), Rowman & Littlefield Publishers, , 3e éd., 704 p. (ISBN 978-0810871861), p. 320-321
  11. a b et c « Côte d’Ivoire : mort de Jean Konan Banny, figure emblématique du PDCI – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )

Voir aussi modifier