Jean Guillaume Antoine Luthereau

peintre français
Jean Guillaume Antoine Luthereau
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonymes
Vicomte H. de Roberval, Jacques Le Normand, Francisque Maigret, Jean LutherVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Rédacteur à
Autres informations
Membre de
Société française pour la description et la conservation des monuments historiques (d)
Académie royale d'archéologie de Belgique
Société des sciences, arts et belles-lettres de BayeuxVoir et modifier les données sur Wikidata

Jean Guillaume Antoine Luthereau, né le à Bayeux il est mort le à Paris 14e, est un peintre, journaliste et éditeur scientifique.

Biographie modifier

Après avoir débuté, en 1837, par des chroniques et feuilletons dans l’Indicateur de Bayeux, sous le nom de « vicomte H. de Roberval », Luthereau a vécu, de 1842 à 1845, à Paris[1], où il a fondé la France élégante[2] et la Province et Paris[3]. Il a collaboré, sous ce pseudonyme et encore sous ceux de « Jacques Le Normand » et « Francisque Maigret » à beaucoup de journaux étrangers, surtout en Belgique[4], comme l’International, l’Europe artiste, au Courrier de Paris, au Siècle industriel, etc[1].

Relocalisé à Bruxelles, il y a pris la direction des publications de la Société des beaux-arts et été rédacteur en chef de la Renaissance[5], pendant près de huit ans[6]. Membre de la Société belge et de la Société française pour la conservation des monuments historiques[7], il a donné anonymement, en 1851, une petite critique amusante du Salon de l’année sous le titre de : le Diable au Salon[8], et écrit dans divers journaux français sous son nom ainsi abrégé : « Jean Luther »[4].

De retour à Paris en 1855, il a pris part à la fondation de divers journaux et entreprises commerciales ou industrielles, comme La Célébrité, journal officiel de l’Institut polytechnique, en 1857, qui fusionnera en 1866, avec la Gazette des abonnés pour devenir la Célébrité et la Gazette des abonnés réunies Journal pour rien Moniteur hebdomadaire illustré de tous les progrès accomplis dans les sciences, les lettres, les arts et l’industrie[9], le Panthéon de la jeune France[10], la Belgique industrielle[1]. À sa mort, il rédigeait encore, depuis de nombreuses années, au Rappel, une « Semaine commerciale » s’occupant des produits de consommation, qui donnait des renseignements sur les cours des diverses denrées alimentaires[11].

Comme peintre, le musée de Bayeux conserve de lui le Portrait de sa mère, et le musée de Versailles le portrait de Jacques Bazin de Bezons[12]. Comme critique d’art, il a publié un Examen critique du salon de 1845, sous le nom de plume d’« un peintre d'histoire »[13]. Comme éditeur scientifique, on lui doit la publication des textes de son compatriote bayeusain Jean Joret (d)  , édition précédée de considérations historiques sur les origines, le développement et les progrès de la langue et de la poésie françaises, où il prend le parti de Gervais de La Rue dans la question des origines de la langue française.

Peintures modifier

  • Portrait de sa mère, musée de Bayeux.
  • Jacques Bazin, comte de Bezons, maréchal de France (1646-1733), 1840, musée de Versailles.
  • Saint Jean-Baptiste, 1844, église d’Allanche.

Publications modifier

  • Jean Joret, poète normand du XVe siècle, escripteur des rois Charles VII, Louis XI et Charles VIII : précédée de considérations historiques sur les origines, le développement et les progrès de la langue et de la poésie françaises et suivie de tablettes historiques et bibliographiques, Paris, Derache, , 244 p., in-8º (OCLC 2851824, lire en ligne).
  • Album du Salon, 1845.
  • Le Livre d'or des familles, ou la Terre Sainte illustrée, 1841, in-8º.
  • Revue du Salon, 1848, in-4º.
  • Revue de l’exposition des Beaux-Arts, 1854, in-32.
  • Le Diable au Salon, revue comique, 1851, in-32.
  • Un peintre d'histoire, Album du salon de 1845 : Examen critique de l'exposition, par—, accompagné d'un choix des tableaux les plus remarquables exécutés en lithographie à deux teintes, par MM. Stroobant et Ghémar, Bruxelles, Société des Beaux-Arts, , 160 p., 20 pl. in-4º (OCLC 80791716).
  • J.-A. L., Opinions d’un bibliophile sur l’estampe de 1418 : conservée à la Bibliothèque royale de Bruxelles, Bruxelles, de Wasmes, , 20 p., 3 pl. de fac-simile, br. gr. in-4º (OCLC 36361415, lire en ligne sur Gallica).
  • Les Inventeurs devant la loi, Paris, Lacroix et Baudry, , 94 p., in-12 (OCLC 457749636, lire en ligne sur Gallica).

Notes et références modifier

  1. a b et c Gustave Vapereau, « Luthereau (Jean-Guillaume-Antoine) : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers », dans Dictionnaire universel des contemporains, Paris, L. Hachette, , 6e éd., iii-1629, 1 vol. ; 26 cm (OCLC 500040555, lire en ligne sur Gallica), p. 1026.
  2. La France élégante : journal des modes, de la littérature et des beaux-arts, t. 8, Paris, (lire en ligne sur Gallica).
  3. La Province et Paris : revue littéraire, artistique et décentralisatrice : philosophie, sciences, histoire, littérature, beaux-arts, critique, théâtres, bibliographie, Paris, (lire en ligne).
  4. a et b Georges d’Heylli (Dictionnaire des pseudonymes), Essai d'un dictionnaire des ouvrages anonymes, Paris, Édouard Dentu, , iii-559, 1 vol.; 19 cm (lire en ligne sur Gallica).
  5. Revue générale illustrée des trois expositions de Paris, Besançon et Montpellier : Première partie. Paris. Exposition agricole, générale et nationale de 1860, sous la direction de MM. J.-A. Luthereau, rédacteur en chef de l’Industrie universelle et Auguste Brodin-Collet (d)  , Paris, Aux bureaux du journal L'Industrie universelle, , 360 p., 28 cm (OCLC 469823757, lire en ligne sur Gallica).
  6. Marie-Christine Claes, « Dewasme ou les querelles de la lithographie », Monte Artium, vol. 7,‎ , p. 15-35 (ISSN 2507-0312, DOI 10.1484/J.IMA.5.103283, lire en ligne, consulté le ).
  7. Edmond-Denis Manne, Nouveau Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes : avec les noms des auteurs ou éditeurs, accompagné de notes historiques et critiques, Lyon, N. Scheuring, , 3e éd., vii-607, 1 vol. ; in-8º (OCLC 6995421, lire en ligne sur Gallica), p. 283.
  8. Alfred Dantès (d)  , Dictionnaire biographique et bibliographique, alphabétique et méthodique, des hommes les plus remarquables dans les lettres, les sciences et les arts, chez tous les peuples, à toutes les époques, Paris, A. Boyer, , 1423-154 p., 2 parties en 1 vol. ; in-8º (OCLC 3645445, lire en ligne sur Gallica), p. 632.
  9. La Célébrité : industrielle, artistique et littéraire : organe officiel de l'Institut polytechnique universel, Paris, (lire en ligne sur Gallica), chap. 1.
  10. Panthéon de la jeune France : revue de la province et de Paris, dédiée aux amis du progrès et de la décentralisation : philosophie, sciences, histoire, littérature, beaux-arts, critique, théâtres, voyages, bibliographie, Paris, 1841-1842 (lire en ligne).
  11. « Les on-dit », Le Rappel, Paris, no 7377,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
  12. Emmanuel Bénézit, « Luthereau (Jean-Guillaume-Antoine) », dans Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. iii. L-Z, Paris, Gründ, , xi-1056, 822, 1160, 3 vol. ill. ; in-8º (lire en ligne sur Gallica), p. 159.
  13. Jules Victor Delecourt, Essai d’un dictionnaire des ouvrages anonymes & pseudonymes : publiés en Belgique au XIXe siècle et principalement depuis 1830, t. 1, Bruxelles, F. Heussner, , 548 p. (lire en ligne), p. 308.

Liens externes modifier