Jean Aubert (ingénieur)

ingénieur de la navigation, PDG de la Compagnie Nationale du Rhône

Jean Aubert ( à Paris 7e - à Paris 8e[1]) est un ingénieur et chef d'entreprise français. Il est l'inventeur des hausses Aubert, système destiné à remplacer les écluses, et d'un procédé de construction des barrages en remblai avec Pierre Londe. Il développa également la conception des barrages mobiles.

Jean Aubert
Fonctions
Président
Société des ingénieurs civils de France
janvier -
Président-directeur général
Spie Batignolles
-
Président-directeur général
Compagnie nationale du Rhône
-
Raymond Giguet (d)
Inspecteur général des ponts et chaussées (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Marie Louis Antoine Aubert
Nationalité
Formation
Activités
Parentèle
Joseph Michon (grand-père)
Paul Deschamps (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Conflit
Distinctions
Œuvres principales

Carrière

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Petit-fils de Joseph Michon et fils d'un avocat auprès du Conseil d'État et de la Cour de cassation, beau-frère de Paul Deschamps, Jean Aubert est élève du lycée Louis-le-Grand puis intègre la faculté de droit de Paris. En 1913, il est reçu à l'École polytechnique. Ses études sont interrompues par la Première Guerre mondiale durant laquelle il sert comme officier artilleur. Il est blessé deux fois et décoré de la Croix de Guerre. Il devient ingénieur des ponts et chaussées en 1923. Après avoir commencé sa carrière au Service de la navigation de la Seine en 1922, il devient professeur à l'École des ponts et chaussées en 1932.

Jean Aubert est nommé directeur-général de la Compagnie nationale du Rhône en 1933, et en devient président-directeur-général en 1940. À la Libération, il reprend son poste de directeur-général, avant de prendre la présidence la Société de Transport d'Energie à très haute tension du Nord (S.T.E.R.N.), filiale d'EDF, et du Comité national EDF-GDF.

En 1949, Aubert est nommé président de la Compagnie française de navigation rhénane.

Il est nommé en 1956 président de la Société de construction des Batignolles en remplacement d'Ernest-Georges Goüin, présidence qu'il conservera jusqu'en 1966. Il devient alors ingénieur-conseil et président d'honneur de Spie Batignolles de 1968 à 1984.

Il fut également inspecteur général des Ponts et Chaussées, président du Comité Mixte Électricité de France-SNCF, de la Section française d'Hydrologie scientifique du Comité de Géodésie et Géophysique, du Cercle des Transports, secrétaire général du Comité international des Grands Barrages, membre de la Commission Internationale Permanente des Congrès de navigation, de la Commission des Transports du Commissariat général du Plan.

Il avait épousé une cousine germaine de Roger Hoppenot, puis une petite-fille de Marie Fortuné de Vergès, veuve Polonceau.

Publications

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  • Vauban, ingénieur civil (1933)
  • La probabilité dans les tirs de guerres, couronné par l'Académie des Sciences (Prix Pierson-Perrin)
  • La canalisation du Bas-Rhône (1946)
  • Barrages et canalisations (1949)
  • Une voie inexplorée (1973)
  • Philosophie de la pente d'eau (1984)

Articles connexes

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Bibliographie

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  • Guy Coriono, « 250 ans de l'École des Ponts en cent portraits », Presses de l'école nationale des Ponts et Chaussées, Paris (1997).
  • Alexandre Giandou, « La Compagnie nationale du Rhône: 1933-199 : histoire d'un partenaire régional de l'état », Presses universitaires de Grenoble (1999).
  • Pierre Saïd-Mohamed, « Histoire d'une entreprise : la Société de Construction des Batignolles de 1940-1968 » (1991).
  • Jean Monville et Xavier Bezançon, « Naître et renaître, une histoire de SPIE » (2004 et 2011).
  • Lance Day, « Biographical Dictionary of the History of Technology » (1998)

Notes et références

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